Antoinette de Mirecourt par Mrs. Leprohon
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Antoinette de Mirecourt par Mrs. Leprohon

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Publié le 08 décembre 2010
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Langue Français

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The Project Gutenberg EBook of Antoinette de Mirecourt, by Madame Leprohon This eBook is for the use of anyone anywhere at no cost and with almost no restrictions whatsoever. You may copy it, give it away or re-use it under the terms of the Project Gutenberg License included with this eBook or online at www.gutenberg.org Title: Antoinette de Mirecourt Mariage secret et Chagrins cachés Author: Madame Leprohon Translator: J. A. Genand Release Date: January 12, 2008 [EBook #24257] Language: French Character set encoding: ISO-8859-1 *** START OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK ANTOINETTE DE MIRECOURT *** Produced by Rénald Lévesque, Carlo Traverso, and the Online Distributed Proofreading Canada Team at http://www.pgdpcanada.net. This document is available in PDF format from the BNQ (Bibliothèque Nationale du Québec). ROMAN CANADIEN PAR MADAME LEPROHON ANTOINETTE DE MIRECOURT Traduit de l'anglais par J. A. GENAND MONTRÉAL, C. O. BEAUCHEMIN ET VALOIS, ÉDITEURS, RUE ST. PAUL, 237 ET 239. 1865 ANTOINETTE DE MIRECOURT OU MARIAGE SECRET ET CHAGRINS CACHÉS. PAR MADAME LEPROHON Auteur de : IDA BERESFORD, EVA HUNTINGDON, CLARENCE FITZCLARANCE, FLORENCE FITZ HARDINGE , EVELEEN O'DONNELL , LE MANOIR DE VILLERAI, etc., etc. TRADUIT DE L'ANGLAIS Avec la bienveillante permission de l'auteur, par J. A. GENAND Ce n'est qu'après bien des hésitations et de pressantes sollicitations de la part de mes amis que je me suis décidé à publier sous la forme d'un volume une traduction originairement destinée à occuper le rez-dechaussée d'un journal politique et à laquelle mes occupations ne m'ont permis de consacrer que quelques rares loisirs, insuffisants pour rendre l'original avec tous les soins et la perfection qu'il méritait. En cédant à l'invitation des personnes qui, dès le début de mon travail, ont bien voulu m'aider de leurs encouragements et de leurs conseils, je n'ai eu en vue d'autre objet que celui d'être utile à mes compatriotes et d'apporter mon faible contingent à la propagation de notre littérature nationale en traduisant en français une oeuvre essentiellement canadienne. Je m'explique. Ce qu'on est convenu d'appeler le roman moderne règne malheureusement chez nous comme ailleurs, et ce serait en vain qu'on essaierait de le détrôner: lutter contre cette folie du siècle serait une autre folie. Mais, de même qu'un peuple n'a que le gouvernement qu'il se crée, du moins par son attitude, de même une société ne reçoit que la nourriture intellectuelle qu'elle veut; s'il est impossible de substituer un genre à un autre, il n'est pas impossible de le modifier, de rendre cette nourriture plus saine.--J'ai voulu prouver à mes lecteurs que si la lecture des romans est une nécessité, il est du moins possible de lire honnêtement des romans honnêtes. En effet, contrairement à la plupart des romans importés en ce pays, qui, tous ou à peu près sans exception, s'étudient à embellir le Vice et à enlaidir la Vertu, ANTOINETTE DE MIRECOURT est une grande leçon de morale. Ecrit dans le but de démontrer les funestes résultats d'un mariage clandestin, ce roman est rempli d'enseignements utiles qui ne peuvent manquer de produire d'heureux fruits dans la position sociale où nous nous trouvons en Canada.--Sous ce rapport, plus d'un motif m'a fait entreprendre l'oeuvre que j'ai l'honneur de présenter aujourd'hui au public. D'un autre côté, l'ouvrage de Madame Leprohon est, comme je viens de le dire, essentiellement Canadien. Il se rapporte à l'Histoire de notre pays; les personnages qui y figurent appartiennent, pour la plupart, à la vieille noblesse Française; la scène se passe à Montréal: tout, en un mot, y est Canadien. L'auteur lui-même qui occupe un rang élevé dans la littérature anglaise du Canada et une place distinguée parmi les écrivains Américains, appartient à une famille Canadienne.--Pour toutes ces considérations, ne voulant pas qu'un ouvrage de ce genre, auquel il ne manquait que d'être écrit en français, fût perdu pour notre littérature Canadienne, je me suis hasardé à entreprendre la traduction d'ANTOINETTE DE MIRECOURT. Ai-je réussi? Nécessairement, avec le peu de temps que j'ai pu y consacrer, beaucoup de défauts ont dû se glisser dans mon travail, mais du moins je me flatte d'avoir fait une traduction exacte, et si la phrase est quelquefois incorrecte, le style négligé, le sens a été scrupuleusement rendu, et le fond reste ce qu'il est dans l'original. J'ose donc espérer que le public, entrant dans les explications que je viens de lui donner, aura pour moi cette indulgence dont les lecteurs de L'Ordre ont bien voulu user à mon égard et tiendra compte, au moins, de ma bonne volonté. J. A. GENAND. Montréal, 4 Août 1865. ANTOINETTE DE MIRECOURT. I. Le tiède soleil de novembre,--le plus désagréable de nos mois canadiens,--jetait ses pâles rayons dans les rues et sur les maisons irrégulières de Montréal telle qu'elle existait en 176--, quelque temps après que le royal étendard de l'Angleterre eut remplacé sur nos remparts le drapeau aux fleurs-de-lys de la France. Vers l'extrémité-Est de la rue Notre-Dame, qui était à cette époque le quartier aristocratique de la Cité, s'élevait une grande maison en pierre dont les innombrables petits carreaux réfléchissaient au loin la lumière du soleil. Sans nous astreindre à la cérémonieuse formalité de frapper au marteau, franchissons de suite la porte d'entrée surmontée d'un vitreau en forme d'éventail; puis, pénétrant à l'intérieur, faisons l'inspection du tout, et lions connaissance avec les personnes qui l'habitent. Malgré le peu d'élévation des plafonds si justement incompatible avec nos idées modernes d'élégance et de confort, malgré les sculptures grossières et les dorures décolorées qui encadrent les portes et les fenêtres, malgré les architraves imités qui sont disposés le long des murs des différents appartements, il y a dans cette demeure une empreinte de richesse et d'élégance sur laquelle il n'est pas permis de faire doute. L'éclat de magnifiques peintures, les cabinets parquetés à prix coûteux, les vases antiques et une foule d'autres objets d'art que l'on aperçoit par les portes entr'ouvertes nous confirmeraient dans cette impression quand bien même nous ne saurions pas que cette maison est habitée par Monsieur d'Aulnay, un des hommes les plus marquants parmi les quelques familles appartenant à la vieille noblesse française qui étaient restées dans les principales villes du Canada après que leur pays eut passé sous une domination étrangère. Au moment où nous le présentons au lecteur, le maître de céans,--personnage aux traits assez irréguliers, mais à l'extérieur d'un gentilhomme,--était assis dans sa grande Bibliothèque. Les trois murs de ce vaste appartement parfaitement éclairé, étaient couverts, du plafond au plancher, de rayons remplis de livres; quelques bustes et portraits d'écrivains, artistement exécutés, en étaient les seuls ornements. Les durables reliures des volumes, parées d'aucune dorure, indiquaient que leur propriétaire les appréciait plus pour leur contenu que pour leur apparence. Dans l'amour passionné et sans affectation qu'il avait pour la littérature on aurait pu
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