ATELIER SCIENTIFIQUE SUR LA LUMIÈRE

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ATELIER SCIENTIFIQUE SUR LA LUMIÈRE

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• Publié par: ibilokar
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ATELIER SCIENTIFIQUE SUR LA LUMIÈRE

I. PRÉSENTATION DU COLLÈGE LENAIN DE TILLEMONT

Le collège Lenain de Tillemont de Montreuil est un petit établissement de 600 élèves classé

en ZEP depuis la rentrée 1998-1999. S’il n’est pas significativement sujet à de graves

problèmes de violence tant verbales que physiques, il est confronté à un niveau très faible des

élèves que l’on constate lors des évaluations à l’entrée en classe de sixième ainsi qu’aux

résultats au brevet des collèges puis à l’orientation beaucoup trop importante et le plus

souvent non réfléchie en lycée professionnel.

Même si, à l’entrée en sixième, on sent encore pour la plupart des élèves une envie

d’apprendre et de travailler, celle-ci ne fait que décroître jusqu’au moment de choisir en

troisième une future voie professionnelle. Les élèves sont peu motivés par l’étude, le travail

personnel à la maison est faible voire inexistant.

Depuis de nombreuses années, les équipes pédagogiques, peu stables à cause de l’important

renouvellement du aux mutations fréquentes des jeunes collègues, ont tenté de chercher des

solutions pour permettre de modifier cet état de fait : combler les lacunes et les difficultés

rencontrées dès la sixième, travailler en groupes restreints, projet lecture, soutien en français

et en mathématiques par un suivi individualisé,organiser des études après les cours par des

étudiants résidents dans le quartier et surtout remotiver l’enfant en difficulté pour lui

permettre de réussir son orientation.

Combien de fois, en tant que professeur principal de troisième, ai-je entendu des élèves très

capables intellectuellement, me déclarer dès la fin du premier trimestre : « la seconde générale

c’est trop dur, je n’y arriverai jamais » Puis ils se laissent aller sans réaction malgré les

nombreuses mises en garde jusqu’à une orientation

non construite en fin d’année : il faut bien

faire un dossier pour obtenir une place pour un BEP où il n’y a pas trop de concurrence pour

avoir une chance d’être pris. Beaucoup de ces élèves reviennent nous voir l’année suivante en

totale situation d’échec, confrontés à un enseignement qui ne les intéresse pas. Cependant,

quelques-uns, trop rares, nous confient : « si j’avais su, j’aurai travaillé » puis se mettent enfin

au travail et réussissent après une première d’insertion à passer un bac pro.

Quant à l’enseignement scientifique, nous sommes confrontés à de grandes difficultés dues

principalement à la spécificité d’un vocabulaire très compliqué pour des enfants n’ayant

jamais étudié le latin ou le grec. Il est aussi compliqué de mettre en place des expériences

même en groupes restreints puis de réaliser un raisonnement construit et suivi( La

concentration d’une majorité d’élèves est trop souvent aléatoire)En fin de compte, la difficulté

majeure correspond au manque de travail après les cours qui ne permet pas, même si

ponctuellement les notions ont été comprises, d’acquérir des connaissances solides,

réutilisables pour des séances ultérieures.

II. HISTORIQUE DE L’ATELIER SCIENTIFIQUE

Après de multiples tentatives pour chercher comment intéresser les élèves aux études

scientifiques, l’atelier scientifique du collège est né, par hasard, une journée de mai 1999

organisée par JM Molin alors responsable de l’Action Culturelle au Rectorat de Créteil pour

sensibiliser la population entre autres scolaire aux dangers de l’observation de l’éclipse totale

de soleil du 11 août 1999.