Bas-Rhin et Haut-Rhin : départements frères ?
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Les départements alsaciens présentent de nombreux points communs, les différenciant souvent de leurs voisins les plus proches. Ils bénéficient d'une population relativement jeune et, surtout, qui continue de croître. Le niveau de chômage y reste relativement faible. Une part encore importante de la population active est employée dans l'industrie, souvent dans de grands établissements.

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Langue Français

Extrait

Profil couleur : Generic CMYK printer profile - None
Composite Trame par dØfaut
100 100
95 95TERRITOIRE
75 75
25 25
5 5
0 0
La part des plus de 60 ans, relative-
ment faible en Alsace, place leBas-Rhin et Haut-Rhin :
eBas-Rhin et le Haut-Rhin aux 85 et
e
77 rangs nationaux.
e
Bas-Rhin et Haut-Rhin arrivent aux 83
edépartements frères ? et 96 rangs nationaux pour le taux de
scolarisation des 15-24 ans.
Bas-Rhin et Haut-Rhin comptabilisent
conséquent, présence plus impor-Les départements alsaciens 4,9 % d’indépendants, ce qui les place
etante de cadres.Néanmoins, malgré au 88 rang national.présentent de nombreux
ces disparités qui les distinguent,
points communs, les différen-
Bas-Rhin et Haut-Rhin apparais-
ciant souvent de leurs voisins sent très proches. Dans bien des
les plus proches. Ils bénéfi- cas, les écarts constatés expriment
La part des personnes de plus dedavantage une différence de gra-cient d’une population relati-
60 ans est relativement faible dansdation d’un même phénomènevement jeune et, surtout, qui
les deux départements alsaciens.qu’une opposition de tendance.
continue de croître. Le niveau Leur relative jeunesse est, pour
de chômage y reste relative- partie, liée à l’apport migratoire auUne population
cours des années 90. Tous deuxment faible. Une part encore plutôt urbaine,
ont attiré une population jeuneet relativement jeuneimportante de la population
venue étudier ou à la recherche
active est employée dans l’in-
d’un emploi dans une région qui,Dans les deux départements alsa-
dustrie, souvent dans de plus qu’ailleurs, en offrait l’oppor-ciens, plus de 9 habitants sur 10
grands établissements. tunité. Quatre arrivants sur 10 sontrésident dans une commune ap-
originaires des départements voi-partenant à l’espace à dominante
sins et les échanges entre lesurbaine. C’est là une caractéris-
deux départements prédominent :tique partagée avec le Territoire deProches géographiquement, mais
15 % des arrivants dans leBelfort, la Moselle et laaussi par leur histoire, Bas-Rhin et
Bas-Rhin sont des Haut-Rhinois,Meurthe-et-Moselle. De ce fait,Haut-Rhin présentent également
tandis que les Bas-Rhinois repré-conjugué à la forte densité de po-de nombreuses similitudes au
sentent 19 % des arrivées dans lepulation, l’habitat est plus fré-plan socio-économique. Certes,
Haut-Rhin.quemment en collectif qu’en mai-cette proximité des deux départe-
Pour les deux départements, leson individuelle, et la proportionments n’exclut pas les disparités.
solde migratoire est positif et con-de résidences secondaires estLa première tient à la prépondé-
tribue significativement à la crois-moindre que dans les territoiresrance du Bas-Rhin, qui représente
sance de la population. En cela, ilsplus ruraux.près de 60 % de la superficie
comme de la population régionale.
D’autres sont imputables à l’effet
Mesurer la "proximité" entre départements
"capitale régionale" de Strasbourg
Une méthode a été développée par l’Insee de Provence-Alpes-Côte d’Azur. Pour
qui imprime sa marque à tout le
chaque département, elle consiste à identifier les départements les plus ressemblants
département : sur-représentation sur le plan socio-économique. Le critère de proximité utilisé est celui de la distance eu-
clidienne calculée sur 33 variables structurelles concernant la population, l’activité, lesdes jeunes de 20 à 24 ans liée à
100 catégories socioprofessionnelles, le tissu économique, la richesse, la santé et l’éduca- 100
l’afflux d’étudiants, forte concen- tion. Ces variables sont normalisées de façon à avoir la même pondération dans la
comparaison d’ensemble.
95 tration d’administrations et de siè- 95
Cette méthode révèle la similitude des départements alsaciens, qui forment l’une desges sociaux d’entreprises, et par
75 75régions les plus homogènes avec la Corse et l’Île-de-France. Les profils socio-écono-
miques apparaissent beaucoup plus contrastés en Lorraine et Franche-Comté, où au-
cun département ne trouve un profil d’ensemble analogue au sien dans son voisinage
immédiat.
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5 5
0 0
3Chiffres pour l'Alsace · revue n° 13 · février 2003
R:\Publications\REVUE\CPA n 13\CPA revue13-Page3-4-5-6.vp
lundi 17 fØvrier 2003 14:43:27Profil couleur : Generic CMYK printer profile - None
Composite Trame par dØfaut
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se différencient très nettement de Une croissance de la population
l’ensemble des départements du active supérieure à celle des postes de travail
grand Est, qui enregistrent tous un
BAS-RHIN HAUT-RHINsolde migratoire négatif. Mais les
Population active et emplois Effectif Évolution Effectif Évolutiondépartements alsaciens se distin-
1999 1990-1999 1999 1990-1999
guent également par l’importance
Population active résidante (1+2+3) 489 707 10,6 % 334 646 8,5 %
du solde naturel, qui, conjugué au
Hommes 269 373 5,7 % 186 972 3,4 %
solde migratoire, porte le rythme
Femmes 220 334 17,1 % 147 674 16,1 %
de croissance annuelle de la po- Actifs résidants ayant un emploi (1) 446 317 9,9 % 304 806 7,5 %
pulation à 0,82 % dans le Militaires du contingent (2) 1 229 -71,3 % 870 -71,4 %
Bas-Rhin et à 0,60 % dans le Chômeurs au sens du recensement (3) 42 161 29,5 % 28 970 33,6 %
Haut-Rhin, pour 0,37 % en Actifs résidants ayant un emploi (4+5) 446 317 9,9 % 304 806 7,5 %
moyenne nationale. Résident et travaillent dans le département (4) 400 404 7,5 % 255 471 4,5 %
Travaillent en dehors du (5) 45 913 37,2 % 49 335 26,3 %
dont travailleurs frontaliers 30 127 39,2 % 40 102 21,8 %Une population active
vers l’Allemagne 29 331 40,6 % 7 275 84,8 %en forte croissance
vers la Suisse 496 -23,2 % 32 728 12,8 %
La population active a, elle aussi, Actifs non résidants venant travailler dans le 15 603 34,6 % 13 882 38,6 %
département (6)
fortement augmenté durant la dé-
Total des emplois dans le département (4+6) 416 007 8,3 % 269 353 5,8 %
cennie 90, de 10,6 % dans le
Nombre d’emplois pour 100 actifs résidant dans le 0,85 -0,24 0,81 -0,27
Bas-Rhin et de 8,5 % dans le département
Haut-Rhin, pour 4,7 % en France Nombre d’emplois pour 100 actifs occupés 0,93 -0,14 0,88 -0,14
entière. Ici encore, les départe-
ments alsaciens se singularisent
par une progression nettement su- Bas-Rhin, plus proche de la gré une dégradation de la situation
périeure, à la fois à la moyenne moyenne nationale avec 35 % beaucoup plus forte que dans le
nationale et à celle observée dans d’actifs, tient à l’afflux de jeunes reste de la France depuis deux
les départements voisins, excep- venus poursuivre leurs études à ans. Sa situation reste notamment
tion faite de la Moselle, qui a Strasbourg. Cette précocité de plus favorable que celle des dé-
connu une évolution comparable. l’entrée dans la vie active est le re- partements voisins, et en particu-
L’arrivée de nouveaux actifs, mais flet des parcours scolaires suivis lier que celle des Vosges (9,3 %).
surtout le changement de compor- par les jeunes Alsaciens qui
tement de la population féminine, s’orientent plus souvent vers les fi- Le travail frontalier
de plus en plus présente sur le lières professionnelles courtes, compense le déficit
marché du travail, ont fortement notamment par la voie de l’ap- d’emploi
contribué à cette évolution. prentissage ou du contrat de quali-
Bien que très sensible, le recul de La faiblesse relative du chômagefication.
l’activité parmi les moins de 25 alsacien, alors que la population
ans est moins prononcé en Alsace active s’est fortement accrue,L’Alsace demeure la région la
que dans le reste du pays. Ainsi, le s’explique pour partie par le dyna-moins touchée par le chômage
Haut-Rhin compte encore 38 % misme de l’économie alsacienne,(6,8 % dans le Bas-Rhin, 6,4 %
100 100
d’actifs parmi les jeunes de 15 à qui a permis la création d’un vo-dans le Haut-Rhin et 9,0 % au ni-
95 9524 ans, contre à peine 30 % en lume significatif d’emplois (+8,3 %veau national à la fin septembre
France entière. La situation du dans le Bas-Rhin, +5,8 % dans le2002, au sens du BIT) , et ce, mal-
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25 25
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4 Chiffres pour l'Alsace · revue n° 13 · février 200

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