Bolsena (Poggio Moscini) : Les nouveaux éléments d architecture des zones sud et sud-est - article ; n°1 ; vol.81, pg 119-136
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Description

Mélanges d'archéologie et d'histoire - Année 1969 - Volume 81 - Numéro 1 - Pages 119-136
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1969
Nombre de lectures 11
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Jean Andreau
Pierre Gros
Bolsena (Poggio Moscini) : Les nouveaux éléments
d'architecture des zones sud et sud-est
In: Mélanges d'archéologie et d'histoire T. 81, 1969. pp. 119-136.
Citer ce document / Cite this document :
Andreau Jean, Gros Pierre. Bolsena (Poggio Moscini) : Les nouveaux éléments d'architecture des zones sud et sud-est. In:
Mélanges d'archéologie et d'histoire T. 81, 1969. pp. 119-136.
doi : 10.3406/mefr.1969.7570
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/mefr_0223-4874_1969_num_81_1_7570BOLS ΕΝΑ (POGGIO MOSCINI)
LES NOUVEAUX ÉLÉMENTS D'ARCHITECTURE DES
ZONES SUD ET SUD-EST *
PAR
Jean AiNDRealt et Pierre Gros
Membres de l'Ecole
Au cours des deux dernières campagnes de 1967 et de 1968 ', des
structures ont pu être dégagées, dont l'aspect, la fonction et Le contexte
stratigraphique impliquent une rupture totale avec les constructions
précédemment mises au jour. Aussi, en dépit de l'inachèvement des
travaux dans cette zone, nous paraît-il opportun d'en présenter dès
maintenant une étude préliminaire.
On se souvient qu'au sud-est du nymphée étaient apparus les vestiges
d'une petite place publique, partiellement détruite et laissée à l'abandon
dès l'époque augustéenne. Elle s'organisait autour d'un sacdlum qua-
dr angulaire, dont l'autel fut préservé plus long-temps que la relia elle-
même '-; bordée par un portique dont subsistent des éléments au nord-
est — le mur (τ et des bases de piliers :! — elle permettait également
l'accès à nue vaste salle souterraine — vraisemblablement une citerne ' —
* Les relevés d'architecture qui illustre ut cet article sont dus à (t. Uallier,
architecte du C.N.R.S.
1 Ces campagnes out été dirigées, eu L967, par A. Ballami, Ch. (foudineau
et P. (iros, en 1968, par J. Andreau, Ch. (xoudineau et P. Crros, membres de
l'Ecole, auxquels s"est joint B. Liou, Maître- Assistant à la Faculté des Lettres
de l'Université de Caen. Signalons aussi la collaboration, en 1968. de MUes
Elisabeth Lantos et Jane Lier, stagiaires de l'Istituto Centrale del Resta/uro
de Rome. Sur la, campagne de 1967, voir MÉF/Ì,, 80, 1968, ('/ironique,
p. 365-375.
2 Voir MÉFE, 79, I9H7, V /ironique, p. 387-389, et Ch. (ioudineau. La Cé
ramique aretine lisse, Suppléments aux MÉFR, n° 6, Paris, 1968, p. 67 sq.
:! Voir MÉFE, 79, 1967, Chronique, p. 392-395 et Ch. (xoudineau, La Cé
ramique aretine lisse, p. 95 sq.
1 Voir MÉF.E, 79, 1967. p. 389-392. 1.20 .Ι"Τί Λ Ν ANDREAü Κ Τ ΡΓΕΚ,ΚΕ HROS
dont le dronios débouchait à proximité de l'ante sud-ouest du stu-.elluru.
Oet ensemble était limité au sud- est par un grand mur de tuf en opus
quadratum — le mur O. Ce dernier paraît avoir eu pour rôle essentiel
iç. 1 Face N"() du premier pelier de tuf.
de séparer deux terrasses: la position κιι parpaing· de ses blocs implique
un rôle de soutènement, et la discontinuité de la stratigraphie rend sen
sibles de part et d'autre d'importantes dénivellations dans les divers
niveaux d'occupation. lîOLSIîNA (POiiiMO MOSCIM) 1.2.1.
C'est au-delà de ce l'ïiiir (qu'ont été mis au jour, l'un à 0.90 m, l'autre
à 2,95 m vers le sud-est, deux piliers très massifs, de section carrée '.
Les blocs de tuf qui les composent sont placés alternativement, d'une
assise à l'autre, en carreaux ou en boutisses. Λ partir de la quatrième à compter du haut, des trous de ferrei f offices prouvent que les
tufs furent descendus en fosse au moyen de treuils, mais la paroi strati-
graphique nous apprend que même les assises supérieures appartenaient
à la fondation, qui comportait de la sorte sept épaisseurs de blocs (Lig. 1 ).
Ces précautions peu communes laissent à penser que le poids à soutenir
était énorme. De fait, on retrouve, à la surface de la dernière assise, les
traces de l'arrachement d'une base quadrant ulaire qui. elle-même, de
vait supporter une colonne, ö'il est encore trop tôt pour se prononcer
définitivement sur l'organisation de cet édifiée, on peut constater (pie
ces piliers paraissent longés, sur trois de leurs côtés, par des murs très
épais: le soutènement () comporte en effet deux retours à angle droit
vers le sud-est. Peut-être sommes-nous en présence d'un portique à
colonnade centrale, dont apparaîtrait ici l'une des extrémités - (tifi1. 2).
Immédiatement au sud-ouest du premier pilier, en nettoyant une poche
d'éboulis, on découvrit l'entrée d'un long dromos en pente, orienté vers
l'est. Cette ouverture était constituée d'une dalle de 80 cm. de large,
posée en linteau sur des piédroits en opus quadratuw, de tuf rougeâtre;
sur le linteau, des traces d'enduit restaient visibles, ainsi qu'un, trou re
ctangulaire de bardale. Vers l'ouest, le dromos se prolongeait à l'air libre,
en une étroite voie d'accès, bordée à droite par un mur de moellons gros
sièrement assises à sec, sans parement, long de 2.10 m. et à gauche pai·
une paroi de pierres sèches terminée, après L.70 m, par une ante composée
de blocs de tuf jaune: entre cette ante et le mur Q, la largeur du passage
libre n'excédait pas 1,10 m. Cette voie d'accès à l'air libre allait se rétré
cissant vers l'est: large de 75 cm à La liauteur de l'ante, elle mesurait
seulement 55 cm sous le linteau. On procéda en premier lieu au dégage
ment de cette voie, obstruée sur les deux tiers de sa Liauteur. Les pre
mières marches d'un escalier apparurent alors, faites de tuiles posées
sur un lit de terre mêlée de chaux. A l'examen, la structure des parois
de ce dromos révéla un soin remarquable: composées de quadrata de tuf
rouge parfaitement taillés, elles présentent des assises horizontales, des
joints latéraux disposés selon une alternance régulière et des faces dres-
1 Voir MÉFR, KO, 1.9H8, Chronique, p. 373.
2 C'est du moins l'hypothèse, suggérée par Les relevés <Le l'architecte (?-.
HaLLier. Les prochaines campagnes devraient permettre de préciser la physio
nomie et la, destination de cet éditìce. Pilier IE
Fia·. 2 - Lj5- zones .-mid et DlST. 15 É(-;A.C-M5ES LOR.S DUS l'AMPAliNES DE 1967
et l H <iK. BOLSKNA (pouiiio MOsrtM) 123
sees selon mi rigoureux aplomb; sur chaque bloc apparaissent encore,
outre les traces obliques laissées par la lave, un trou de bardale rectan
gulaire. Selon les niveaux, on compte 3, 4 ou 5 assises, la plus profonde
s'appuyant sur le banc de tuf vierge, taillé en paliers. La couverture est
faite de dalles, d'abord horizontales puis de plus en plus obliques, qui
reposent sur des cales de pierre, ces dernières comblant les dénivellations
qui se créent à chaque fois qu'une assise supérieure doit brusquement
s'interrompre en raison de la pente du dromos: notons que chacune des
dalles prend appui sur la suivante, leur épaisseur étant toujours supé
rieure au changement de niveau qui les sépare. Les derniers mètres du
dromos sont directement creusés dans le tuf vierge; en tin de parcours, on
observe un léger fléchissement vers le sud-est; puis l'on parvient, en pas
sant sous une voûte naturelle, à l'entrée d'une vaste salle quadr angulaire,
dont l'axe est nettement décalé sur la gauche par rapport à la direction
du dromos; son sol a été retrouvé à 4 m au-dessous du niveau du dernier
palier: un puits vers son extrémité la désigne apparemment comme une
citerne, mais l'énorme travail de dégagement du cône de déjection accu
mulé sous ce puits n'ayant pu être mené à terme au cours de la dernière
campagne, nous ne saurions dès maintenant donner de cette salle une
description précise et cotée. Soulignons seulement qu'elle est tout entière
revêtue d'un enduit homogène, épais de 4 à 5 cm; seul le plafond, où
l'on note des traces de reprises, laisse apparaître le tuf vierge.
La présence d'une telle « citerne » pose divers problèmes. Et d'abord
celui de son approvisionnement: l'hypothèse de la filtration de nappes
souterraines à travers le tuf poreux, émise pour la première ', ne saurait
être retenue pour celle-ci, en raison de la pré

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