Classica et Orientalia.  - article ; n°3 ; vol.35, pg 295-360
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Description

Syria - Année 1958 - Volume 35 - Numéro 3 - Pages 295-360
66 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1958
Nombre de lectures 20
Langue Français
Poids de l'ouvrage 6 Mo

Extrait

André Maricq
Classica et Orientalia.
In: Syria. Tome 35 fascicule 3-4, 1958. pp. 295-360.
Citer ce document / Cite this document :
Maricq André. Classica et Orientalia. In: Syria. Tome 35 fascicule 3-4, 1958. pp. 295-360.
doi : 10.3406/syria.1958.5332
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/syria_0039-7946_1958_num_35_3_5332CLASSICA ET ORIENTALIA
PAR
ANDRÉ MARICQ
5. RES GESTAE DIVI SAPORIS
(Pl. XXIII -XXIV)
I. — Le texte grec.
But de Vêdition. Sa base.
En éditant aussitôt qu'il m'est possible (1) le texte grec de la grande
inscription trilingue — en moyen-perse, en parthe, en grec — de Sapor Ier à
Naqs-i Rustam, près de Persépolis, je m'acquitte d'une dette que j'ai impli
citement contractée envers les lecteurs des « Recherches sur les Res Ges-
tae » (2). Je n'étais, en effet, parvenu alors à obtenir aucune reproduction
des textes moyen-perse et grec, et j'avais été contraint de reproduire la
version grecque telle que Sprengling l'avait transcrite en caractères latins
dans son édition provisoire. En avril 1954, je me rendis sur place avec
l'agrément du Fonds National Belge de la Recherche Scientifique, dont
j'étais mandataire. Le Service des Antiquités de l'Iran m'accorda une
hospitalité et une aide dont j'ai plaisir à remercier encore son Directeur
général, M. Muhammad-Taqi Mustafawi, ainsi que M. 'Ali Sâmi,
de l'Institut archéologique de Persépolis. Je pus ainsi prendre un estam
page en latex de ce document, sur lequel se fonde pour l'essentiel la pré
sente édition.
« Le travail définitif et complet » de M. Sprengling sur les Res Gestae et
d'autres inscriptions sassanides de la région de Persépolis, qui a paru entre
temps (3), ne rend pas mon dessein inutile. Son plan ne comporte pas à
(x) V. p. 360. (3) Sprengling, 1953, p. m : « The final
2) Cf. p. 358. comprehensive work. » 296 SYRIA
proprement parler d'édition du texte grec (1). Nous avons là, à deux repri
ses — dans les planches (pi. X-XII) et, sous le titre de « Latest reading
of the Greek of Sapor KZ », dans le texte (pp. 73-6) — une sorte d'inter
médiaire entre le fac-similé et la transcription : une copie à la main qui a
parfois, mais non toujours, la prétention de dessiner l'inscription, dont
elle ne respecte pas la disposition, et qui utilise des signes diacritiques dont
l'emploi n'est pas défini.
Ni l'une ni l'autre des deux premières publications du texte grec n'étant
une véritable édition, je me suis trouvé dans l'impossibilité de relever dans
l'apparat critique toutes les divergences entre les lectures de M. Sprengling
et les miennes (2).
Il me fallait tenir compte d'une autre circonstance. Entre 1939, date
de la découverte de la version grecque, et 1954, date à laquelle je pris mon
estampage, les surfaces où la pierre était abîmée se sont un peu agrandies.
Quelques lettres auparavant intactes ont ainsi disparu; je les ai lues sur
les photographies de Schmidt (3);dans mon texte je les souligne. Il a aussi
disparu des lettres dont seules des traces subsistaient; j'ai souligné, en les
pointant, celles que j'ai pu distinguer; l'examen des estampages eux-mêmes,
s'ils sont conservés, permettrait d'en gagner encore quelques-unes.
Le grec et les deux versions iraniennes.
qu' « une édition du texte grec, Dans les Recherches j'observais (p. H)
qui est une traduction, est... inconcevable sans celle des deux textes ira
niens ». Celle-ci ne pouvait figurer in extenso dans cette revue. Mais j'ai uti
lisé le parthe pour combler les lacunes du début du texte grec; j'ai transcrit
en-dessous du grec les formes iraniennes des noms propres et des titres;
diacritiques, les différences capricieuses entre (x) « 1. Shahpuhr KZ (Kaaba of Zoroaster) :
Introduction, Transliteration (Parthian), Trans le texte de 1940 et celui de 1953, que l'auteur
literation (Middle Persian), Translation, Notes. ne justifie pas, rendent toutefois impossible
— 2. Kartlr KZ. — 3. Kartir Naqsh-i-Rustam. de se référer à eux d'une manière systématique.
— 4. Naqsh-i-Rajab. — 5. Inscription (3) Le R. P. J. de Menasce a eu l'obligeance
in book-pahlavi on a column fragment. — 6. The de me laisser utiliser les épreuves de ces
Greek od Sapor KZ and Roman History. — photographies qu'il doit à la générosité de
7. Envoi. » M. Sprengling. Elles sont sensiblement meil
leures que les planches de la publication. (2) Les textes mp. et parthe sont transcrits.
L'absence de définition précise des signes RES GESTAE DIVI SAPORIS 297
la traduction française a constamment recours à l'iranien, qui éclaire les
calques linguistiques dont use le grec (1), les tournures peu intelligibles
auxquelles ses maladresses le conduisent parfois (2), ses erreurs (3) ; enfin j'ai
noté les principales différences qui nous permettent de préciser le rapport
des trois textes. Ce problème mérite que nous nous y arrêtions.
Dans les Recherches, j'avais établi sans peine que le parthe n'était pas
l'original, mais une traduction du mp., ainsi qu'on devait le supposer
a priori. Au même moment, M. Henning était arrivé à la même conclusion (4).
Ayant, lui, dès lors le moyen de contrôler les textes grec et mp., tandis que
je ne disposais de reproduction que du parthe, il définissait le rapport des
trois textes dans l'hypothèse de travail suivante :
1. le grec est également traduit du mp., non du pa. : rapport vraisem
blable a priori, lui aussi, et confirmé par la présence dans le grec de noms
de villes romaines correctement rendus, qui sont estropiés par le parthe (6) ;
2. le parthe et le grec ont été traduits d'un même texte mp. (7);
3. ce texte mp. est une copie écrite d'un original, que représenterait
notre texte mp.
Ce dernier point est important. Il en résulterait, en effet, comme le
dit M. Henning, que là où les versions sont en désaccord, il faut se fier au
mp., et que là où le mp. manque, le pa. et le grec permettent en principe
de le reconstruire. Or, s'il est clair que les traductions grecque et parthe
ont été faites sur une même rédaction mp., il me paraît que notre texte mp.
V. p. 306, n. 15 (26voç), p. 312, n. 2 (sv ces personnes étaient parthes (Liste IV 18, 29,
48, 49, 57, 66). Celui qui cherchera à évaluer xpareîv), p. 314, n. 5, (sic), p. 316,
n. 5 (jxveia). l'importance de l'élément parthe à la cour
sassanide considérera que souvent les noms, (2) V. pp. 306, n. 13; 314, n. 2; 318, n. 4; 320,
par exemple ceux des grandes familles, n'ont n. 5.
qu'une forme en parthe et en mp. (3) V. pp. 308, n. 5 et 6; 316, n. 6; 318,
n. 6; 341, n<> 30; '342, V* 6, 13, 27 et 28; — (5) V. Rech., pp. 89 et 148-9, n°s 7 et 23;
Henning, 1952, p. 513, n. 2. omissions : pp. 316, n. 2; 320, n. 2; 338, n° 2.
(6) V. Henning; 1952, p. 514, n. 1. (4) Le grec, de son côté, note avec assez de
fidélité la prononciation des noms qu'il transc (7) Henning ne donne pas les preuves, qui
rit, dans la mesure où l'alphabet grec le lui sont nombreuses : tous les points sur lesquels
permet. On observera qu'il note la prononciat le grec et le parthe s'opposent au mp. V.
ion parthe d'un certain nombre de noms de ci-dessous, pp. 298-9; en outre, p. 330, n. 14;
p. 340, n08 11 et 12. personnes qui ont en pa. et en mp. des formes
différentes : la conclusion naturelle est que 298 SYRIA
représente une rédaction légèrement différente et qu'il n'est pas possible
de remonter à un archétype commun.
Voici comment je raisonne. La liberté de rédaction est forcément
réduite dans un texte dont l'essentiel est une suite de catalogues : des pro
vinces de l'Empire, de villes prises aux Romains (deux listes), des contin
gents de l'armée de Valérien, de feux, des bénéficiaires de sacrifices (qua
tre listes). Le mp. n'est, d'autre part, bien conservé qu'à partir de la 1. 39
du grec. Les parties « rédigées » que l'on peut comparer se réduisent aux
phrases : 1° qui annoncent la fondation de sacrifices ; 2° qui introduisent
les listes II, III et IV de bénéficiaires de ces sacrifices; 3° qui, enfin, servent
de conclusion générale. La première ne comporte guère de différences, mais
la deuxième en compte plusieurs et la troisième diffère entièrement :
mp. pa. et grec
2. 1.52 les autres agneaux les agneaux qui restent (cf. p. 320, n. 4)
1.53 le Ro

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