Conférences à l université Sverdlov sur la libération des femmes
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« La question des femmes n'existe pas de façon indépendante. Cette violence dans la société bourgeoise et qui opprime la femme est produite en partie par la grande antinomie sociale entre capital et travail. »

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Nombre de lectures 43
Langue Français

Extrait

Alexandra Kollontaï
Conférences à
l'université Sverdlov sur
la libération des femmes
1921Alexandra Kollontaï - Conférences à l'Université Sverdlov (1921)
Préface ..........................................................................................................................................................................................................
I° conférence : La situation de la femme dans le communisme primitif .................................................................................................
I I° conférence : Le rôle de la femme dans le système économique de l'esclavage ........................................................................
I II° conférence - La situation de la femme dans l'économie naturelle d'autosubsistance .............................................................
I V° conférence - Le travail féminin dans la communauté agricole et dans la production artisanale .......................................
V° conférence - La position de la femme durant l'époque florissante du capital marchand et de la manufacture ...............
V I° conférence - Le travail féminin dans la période d'expansion de la grande industrie capitaliste ....................................................
V II° Conférence - Les origines de la "question des femmes" ..................................................................................................................
V III° conférence - Le mouvement féministe et le rôle de la femme travailleuse dans la lutte de classe ..............................................
I X° conférence - Le travail des femmes pendant la guerre
X ° conférence – La dictature du prolétariat : l’organisation du travail ...................................................................................................
XI° conférence - La dictature du prolétariat : conditions de travail et dispositions sur la protection du travail .................................
XII° conférence - La dictature du prolétariat : le changement révolutionnaire de la vie quotidienne ...................................................
XIII° conférence - La dictature du prolétariat : la révolution des mœurs ................................................................................................
XIV° conférence - Le travail des femmes aujourd’hui et demain .............................................................................................................

- 2 -Alexandra Kollontaï - Conférences à l'Université Sverdlov (1921)
Préface
Les quatorze conférences que je donnai au printemps 1921 (avril-mai-juin) à l'université Sverdlov de Leningrad étaient
destinées à des étudiantes se préparant à travailler dans des secteurs féminins. Une partie des conférences avaient été
prises en sténo, je reconstituai l'autre partie moi-même à partir de mes notes à l'automne 1921.
Par mes conférences, je voulais donner aux étudiantes une vue d'ensemble essentielle de la position marxiste sur la ques-
tion des femmes - à vrai dire, sous une forme simplifiée et abordable - et, dans les quatre dernières parties, montrer les
changements révolutionnaires des conditions de vie et la nouvelle position de la femme dans l'État ouvrier. J'entends par sa
reconnaissance comme membre à part entière de la société. La nouvelle position de la femme ne conduisait pas seulement
à une appréciation nouvelle et positive de ses droits politiques et sociaux, mais aussi à une transformation profonde des
relations entre homme et femme.
Cela apparut clairement en 1921, lorsque la révolution, étant passée du communisme de guerre à la nouvelle économie
politique (NEP), se trouvait à un tournant décisif. Le niveau de développement du processus de libération des traditions de
la bourgeoisie devint plus visible qu'autrefois, grâce aux conséquences de la nouvelle économie politique dans l'Union
soviétique. Lors des trois années révolutionnaires, les fondements socio-économiques de la société bourgeoise avaient été
anéantis et l'on avait essayé avec persévérance de jeter les bases de Russie soviétique il n'y a pas de mouvement
indépendant des ouvrières, le prolétariat des deux sexes est indissolublement uni dans la société communiste.
L'atmosphère qui régnait alors rendit caduques les anciennes traditions à une rapidité extraordinaire. A leur place, on
assista à l'éclosion de formes de communautés humaines radicalement nouvelles. Le modèle de la famille bourgeoise n'était
plus inévitable. La femme, par son travail communautaire et obligatoire pour la société, se trouva confrontée à. des modes
d'existence entièrement nouveaux. Elle ne fut plus exclusivement à la disposition de sa famille, mais aussi à celle du
collectif de travail. Ainsi naquirent d'autres conditions de vie, de même que de nouvelles formes d'union, et les rapports
entre enfants et parents se transformèrent. En 1921, année décisive, on vit apparaître avec une acuité particulière les
signes annonciateurs d'une nouvelle manière de penser, de nouvelles mœurs, d'une nouvelle morale et, avant tout, d'un
nouveau rôle de la femme et de sa signification pour la collectivité et l'État des soviets. Sous le grondement des canons qui
défendaient, à nos innombrables frontières, notre république ouvrière révolutionnaire, s'écroulèrent les traditions du monde
bourgeois mortellement atteint.
De nombreuses habitudes de vie, de pensée et des lois morales ont aujourd'hui complètement disparu ou sont en voie de
disparition. La nouvelle économie politique était incapable de différer les changements intervenus au niveau de la famille et
du couple et elle n'a pas réussi non plus à affaiblir la position de la femme au sein de l'économie soviétique. Mais, à ce mo-
ment, les nouveaux modes d'existence que connurent les travailleuses du parti jusqu'en 1921 n'avaient guère de
répercussions sur la grande majorité des femmes. Les nouvelles conditions sociales et, partant, la situation de la femme
sont étroitement liées à la structure et à l'organisation du système économique. Le développement d'une production
socialiste entraîne la désagrégation de la famille traditionnelle et permet de ce fait une émancipation et une liberté
croissantes de la femme dans la société. Comme il ne semble pas possible d'éviter certains détours et retards dans
l'élaboration de notre société communiste, cela signifie logiquement que le vaste processus de l'émancipation de la femme
peut se trouver bloqué pour quelque temps.
La situation et l'influence politiques des femmes travailleuses ne sont aujourd'hui plus comparables aux conditions qui
régnaient en 1921. A vrai dire, nos ouvrières et nos paysannes ont réussi, avec le soutien du Parti communiste, à défendre
victorieusement les conquêtes des premières années de la révolution et à élargir et à consolider, bien qu'avec un succès va-
riable, les droits de la femme travailleuse. Il n'y a aucun doute que les forces sociales qui ont réussi à imposer l'obligation du
travail pour les femmes de toutes les catégories sociales, en vue de créer ainsi les conditions objectives à la transformation
de la famille et des habitudes de vie, sont aujourd'hui considérablement affaiblies. Cela est incontestablement le résultat de
la nouvelle économie politique. Les change

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