Corpus des faux-marbres peints à Pompéi - article ; n°2 ; vol.91, pg 693-771
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Description

Mélanges de l'Ecole française de Rome. Antiquité - Année 1979 - Volume 91 - Numéro 2 - Pages 693-771
Hélène Eristov, ~~Corpus des faux-marbres peints à Pompéi~~, p. 693-771. Après un bref examen du statut des faux-marbres dans la peinture romano-campanienne et du rapport qu'ils entretiennent avec les marbres réels et les représentations figurées, est proposé ici un inventaire de ces décors à Pompéi. Pour chaque élément, quelques caractéristiques essentielles sont données : forme, dimensions, relief, état de conservation, description et rattachement à un type. L'ordre de présentation choisi est topographique, et des index permettent des repérages différents.
79 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1979
Nombre de lectures 98
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Extrait

Hélène Eristov
Corpus des faux-marbres peints à Pompéi
In: Mélanges de l'Ecole française de Rome. Antiquité T. 91, N°2. 1979. pp. 693-771.
Résumé
Hélène Eristov, Corpus des faux-marbres peints à Pompéi, p. 693-771.
Après un bref examen du statut des faux-marbres dans la peinture romano-campanienne et du rapport qu'ils entretiennent avec
les marbres réels et les représentations figurées, est proposé ici un inventaire de ces décors à Pompéi. Pour chaque élément,
quelques caractéristiques essentielles sont données : forme, dimensions, relief, état de conservation, description et rattachement
à un type. L'ordre de présentation choisi est topographique, et des index permettent des repérages différents.
Citer ce document / Cite this document :
Eristov Hélène. Corpus des faux-marbres peints à Pompéi. In: Mélanges de l'Ecole française de Rome. Antiquité T. 91, N°2.
1979. pp. 693-771.
doi : 10.3406/mefr.1979.1211
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/mefr_0223-5102_1979_num_91_2_1211HELENE ERISTOV
CORPUS DES FAUX-MARBRES PEINTS À POMPÉI
Infortune critique des faux-marbres
Marbre et peinture entretiennent dans l'Antiquité des rapports privilé
giés et contradictoires. Pour Pline les deux termes s'excluent : Primumque
dicemus quae restant de pictura ... ; nunc vero in totwn marmoribus
puisa . . . ' . Mais en même temps ils se renforcent : la peinture peut améliorer
le marbre, et Pline rappelle dans le même passage que c'est sous Claude et
Néron que l'on a commencé à peindre la pierre et à y incruster des taches
qui n'y étaient pas, montium haec subsidia deficient, pratique attestée égale
ment par Stace : An picturata lucentia marmorn vena mirer?2. En revanche
pour Vitruve c'est l'imitation de marbre, peinte sur un enduit, qui marque
les débuts de la peinture : Ex eo antiqui, qui initia expolitionibus instituerunt,
imitati sunt primum crustarum marmorearum varietates et collocationes*. Il est
à noter, toutefois, que, dans la littérature latine, on ne trouve aucune autre
allusion aux faux - marbres, alors que Pline, Stace, Martial, Sénèque décri
vent complaisamment des décors de marbres réels. Récupération par la
peinture du matériaux qui la menace, le faux - marbre est englobé par les
écrivains latins dans le même mépris que l'ensemble de la production pictu
rale de leurs contemporains. Mais chez les archéologues modernes, son sort
n'est pas meilleur; tableaux, figures, natures mortes sont étudiés mais la pré-
* Nous devons remercier tout particulièrement Monsieur le Professeur
G. Ch. Picard qui nous a dirigée et conseillée, Monsieur le Professeur F. Braemer
dont l'érudition nous a été précieuse, Madame A. Barbet à qui nous devons l'idée pre
mière de ce travail, Madame le Professeur A. Laidlaw pour son accueil dans la maison
de Salluste, la Surintendance de Campanie pour les facilités accordées au cours de
notre séjour à Pompéi rendu possible grâce à une bourse de l'Office des Universités en
1970, Claudine Allag et Anne Le Bot qui se sont chargées des ultimes vérifications.
1 N.H., XXXV, 1.
2 Silves, 1, 3, La villa tiburtine de Manlius Vopiscus, v. 35, 36.
3 De Architectura, VII, 5. HÉLÈNE ERISTOV 694
sence des faux-marbres est à peine notée, même par K. Schefold qui n'en
fait pas systématiquement mention4. Au mieux leur étude est insérée dans
celle, plus large, des incrustations5 sans qu'une valeur propre leur soit accor
dée : un léger mépris accompagne ces décors, trop proches, peut - être, de
ceux qui, dans les immeubles du début du XXe siècle, envahissent vestibules
et cages d'escaliers.
Mais l'invention et la fantaisie déployées dans leur réalisation, leur fr
équence dans la peinture campanienne, la place historique que leur assigne
Vitruve, incitent à les considérer comme un élément primordial de la déco
ration pariétale dont les nécropoles alexandrines et les maisons de Délos
offrent déjà des exemples.
Buts et méthodes
Le but que nous nous sommes fixé ici est modeste : établir le corpus des
faux - marbres représentés en un lieu et en un moment donnés. Pompéi,
choisie pour son homogénéité, a été explorée insula par insula et les faux -
marbres visibles sur place, même s'il n'en reste que des vestiges, répertoriés.
Il s'agit donc exclusivement d'une documentation de première main. D'autre
part, on n'a retenu que les peintures présentant une trace effective d'imitat
ion, à l'exclusion des teintes unies, vert, noir, jaune, rouge, même si l'on
peut parfois penser que celles - ci évoquent un revêtement de marbre.
- L'ordre de présentation, topographique, a été choisi pour sa neutral
ité; des index permettent des repérages différents.
- Chaque maison est désignée par son « adresse » : région, insula,
numéro, ainsi que par son nom le plus courant. Les pièces sont repérées
d'après K. Schefold6; si cela n'est pas possible, le plan utilisé est indiqué en
note.
- Les dimensions de la pièce sont données, ainsi que le schéma décorati
f, s'il est complexe.
- La numérotation concerne les éléments de faux-marbre, c'est-à-dire les
différents types représentés dans une même pièce, celle-ci étant prise
comme unité de base. Ainsi, au cas où un type de marbre est utilisé
4 Die Wände Pompejis, Berlin, 1957.
5 Ο. Deubner, Expolitio, dans Römische Mitteilungen, 54, 1939.
6 K. Schefold, op. cit. CORPUS DES FAUX-MARBRES PEINTS À POMPÉI 695
plusieurs fois dans la même pièce, il ne constitue qu'un élément; mais repré
senté dans des pièces différentes, il constitue plusieurs éléments.
- Les parois sont analysées de bas en haut et le système de localisation
renvoie à celui exposé dans un précédent article7.
- Pour chaque élément sont données en outre, sa forme, ses dimensions,
la description du faux-marbre et son identification à un type8. Etat de
conservation et relief de la surface font également l'objet d'une rubrique. En
ce qui concerne le relief, plusieurs cas ont été rencontrés : relief réel (la pla
que est saillante par rapport à son encadrement), relief illusoire (un filet
blanc ou jaune en haut et sur un des côtés, brun ou noir en bas et sur l'autre
côté, évoque une table saillante), absence de relief, illusion de la troisième
dimension (cylindre ou objet en perspective).
- Plutôt que de plaquer sur les représentations de pierre un système
minéralogique qui leur reste étranger, on a choisi un triple mode de repé
rage : une description de l'effet produit, qui tente de cerner le de figu
ration - couleur du fond, coups de pinceau, taches etc. - est suivie de l'affe
ctation à un type, obtenu par regroupement de peintures semblables. Ainsi,
entre les termes de la description et le nom du type, il peut ne pas y avoir
adéquation totale : telles petites formes irrégulières donneront l'effet de
taches, tel réseau sera identifié avec des formes ovoïdes. En troisième lieu,
au niveau de l'index, un repérage des couleurs dominantes offre une appro
che complémentaire. Cette polyvalence a, nous semble-t-il, le mérite de ren
dre compte de la diversité des faux-marbres et de leurs artisans, qui, à un
répertoire donné, appliquaient leurs recettes individuelles.
- Pour les laraires, est donné entre parenthèses, le numéro d'inventaire
de G. K. Boyce, dans le Corpus of the lararia of Pompéii, dans Memoirs of the
American Academy in Rome, XIV, 1937.
Faux et vrais marbres
L'état actuel des connaissances sur le marbre antique ne permet pas
d'identifier les imitations avec certitude. On ne peut même tenter de rappro
chements que dans un petit nombre de cas en raison du mauvais état de
7 Un algorithme appliqué à la classification des imitations de marbre dans la peinture
pompéienne, dans, MEFRA, 88, 1976, 2, p. 705-717.
8 La description des divers types de faux-marbres est donnée en appendice,
p. 768-771 du présent texte.
MEFRA 1979, 2. 45 HÉLÈNE ERISTOV 696
conservation d'un grand nombre de peintures et de la fantaisie de la plupart
des figurations9. Les désignations choisies (a

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