Cuba et la lutte pour la survie _ Doug Morris
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Cuba et la lutte pour la survie _ Doug Morris

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Interview radio d’août 2008 du professeur Doug Morris, de l’université de Eastern New Mexico (US) Cuba et la lutte pour la survie. CUBA Partie 1 Rick Smith :Une des choses que j’adore c’est d’entendre parler d’autres pays. J’aime entendre la version de l’intérieur et entendre d’autres opinions. C’est pour cela que nous avons invité le professeur Morris, de l’université de Eastern New Mexico. Il rentre de Cuba et j’ai toujours été fasciné de découvrir ce qui se passe dans ce vase clos. Pourquoi êtes-vous allé là-bas ? Pour autant que je sache, moi, je ne pourrais pas m’y rendre... comment avez-vous fait pour vous y rendre ?Doug Morris: J’y suis allé dans la cadre duResearch Network in Cuba Grouppar la sponsorisé Radical Philosophers Association ..groupe effectue des recherches sur Cuba et participe aux conférences Le annuelles à l’Université de la Havane dans le cadre de ces recherches, et nous diffusons nos travaux aux Etats-Unis à différentes entités universitaires ou publiques. Pas mal de participants voyagent plusieurs fois par an à Cuba pour mener leurs recherches et pour garder le contact, par exemple sur des questions telles que l’économie ou l’agriculture socialistes. Le groupe voyage en toute légalité grâce à une licence générale pour la recherche délivrée par le Département d’Etat des Etats-Unis. Il existe différents groupes autorisés à se rendre à Cuba, y compris pour les journalistes, on peut donc supposer que vous pourriez vous y rendre « légalement » dans le cadre d’un travail de journalisme. Il faut préciser que ce n’est pas Cuba qui empêche les citoyens US de se rendre à Cuba, mais le gouvernement des Etats-Unis qui porte ainsi atteinte à notre droit constitutionnel de voyager. Je dois aussi préciser que les raisons de se rendre à Cuba sont nombreuses et que je ne suis pas un spécialiste de Cuba. Cuba n’est pas mon domaine de recherche principal. Mais Cuba demeure une source d’intérêt et d’inspiration principalement parce que Cuba mène un projet social en dehors du modèle néolibéral mondialisé, un modèle néolibéral qui donne la priorité au profit et qui est à l’origine de nombreuses catastrophes mondiales et de souffrances humaines. Cuba est une inspiration parce qu’ils ont accompli beaucoup et dans des conditions très difficiles, la moindre n’étant pas la proximité d’un géant hostile au nord. Comme l’a fait remarquer un universitaire cubain, «Cubaévolue toujours sur le fil du rasoir, dans un monde qui est, lui, au bord du précipice». En d’autres termes, Cuba, qui lutte sans arrêt pour sa survie, est souvent poussée à mener des politiques qui vont à l’encontre de leurs idées, mais ils doivent résister, et ils tentent de résister en tant qu’îlot socialiste dans un océan d’abominations néolibérales. Il n’existe aucun manuel pour révolutionnaires qu’on pourrait simplement ouvrir à la page 155 pour trouver la réponse à notre dernier dilemme. Cuba, bien qu’elle évolue sur le fil du rasoir, est une source d’inspiration pour des alternatives politiques, économiques, agricoles et pédagogiques dont nous, qui sommes au bord du précipice, avons tant besoin face aux menaces mondiales telles que les changements climatiques, les catastrophes écologiques, l’augmentation de la misère et des inégalités, les crises alimentaires, les pénuries d’eau, l’autoritarisme, la tyrannie des multinationales, et un monde de plus en plus militarisé. Cuba, par exemple, a été désigné par le World Wildlife Fund (WWF) commela seule société qui mène un développement durable, et ceci est très important au moment où se pose sérieusement la question d’un développement durable pour l’avenir de l’humanité. Quant à qualifier Cuba de «vase clos», il faut faire attention à l’interprétation qu’on pourrait en faire parce qu’aux Etats-Unis on s’en sert pour marteler que Cuba serait une sorte de société stalinienne où les gens manqueraient de libertés, où tout le monde vivrait sous une surveillance constante et dans la peur, où les gens seraient enlevés au beau milieu de la nuit s’ils sont en désaccord avec l’Etat, où les gens seraient envoyés dans des camps de torture, etc. Ce n’est pas le cas à Cuba, et on pourrait faire le rapprochement avec la base US à Guantanamo, un véritable centre de violations des droits humains sur territoire cubain et occupé par les Etats-Unis. L’idée que Cuba serait un « vase clos » est à la fois un mythe créé par la propagande US afin de maintenir la population US éloignée de la réalité cubaine, et la conséquence de la menace permanente d’une agression US, situation qui oblige à prendre certaines mesures de contrôles centralisées et qui parfois provoque des mesures de répression qu’on aurait du mal à justifier.
On pourrait se demander pourquoi le pouvoir US s’acharne à maintenir ses citoyens dans l’ignorance de la réalité cubaine. Je pense que la première raison est que Cuba est en train de mener des expériences économiques et politiques qui donnent la priorité à l’être humain et à son bien-être, qui s’engagent sur la voie d’uneagriculture écologiquement raisonnée et durable ... Cuba considère que certains droits humains doivent être respectés, par exemple, le droit à l’alimentation, à la santé, à l’éducation, à un logement, à un
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