De Judée en Narbonnaise, reconnaissance de quelques sanctuaires du pouvoir - article ; n°2 ; vol.103, pg 735-783
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Description

Mélanges de l'Ecole française de Rome. Antiquité - Année 1991 - Volume 103 - Numéro 2 - Pages 735-783
fications l'emporte même parfois sur leur fonction tactique. Les témoignages architecturaux et littéraires sur l'attitude édilitaire d'Hérode sont particulièrement éclairants.
49 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1991
Nombre de lectures 38
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Extrait

Michel Janon
De Judée en Narbonnaise, reconnaissance de quelques
sanctuaires du pouvoir
In: Mélanges de l'Ecole française de Rome. Antiquité T. 103, N°2. 1991. pp. 735-783.
Résumé
Michel Janon, De Judée en Narbonnaise, reconnaissance de quelques sanctuaires du pouvoir, p. 735-783.
Les recherches récentes invitent à définir un modèle simple, et non exclusif, de monument du culte impérial. Deux composantes
seulement, une tour et un autel - ou un temple -, déterminent un axe qui peut jouer un rôle structurant dans l'urbanisme et sur
lequel viennent éventuellement se greffer d'autres monuments dont la fonction représentative est désormais patente mais dont la
présence contribue parfois à masquer la simplicité du dispositif originel. Il n'est pas nécessaire de supposer l'existence de
modèles hellénistiques, hormis celui d'Alexandrie, pour un plan qu'on voit se mettre en place au début du principat. Ce constat
conduit à examiner le cas des ports et des phares et amers qui, bien souvent, conjuguent utilité et représentativité. La fonction
symbolique de tours et forti-
(v. au verso) fications l'emporte même parfois sur leur fonction tactique. Les témoignages architecturaux et littéraires sur l'attitude
édilitaire d'Hérode sont particulièrement éclairants.
Citer ce document / Cite this document :
Janon Michel. De Judée en Narbonnaise, reconnaissance de quelques sanctuaires du pouvoir. In: Mélanges de l'Ecole
française de Rome. Antiquité T. 103, N°2. 1991. pp. 735-783.
doi : 10.3406/mefr.1991.1734
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/mefr_0223-5102_1991_num_103_2_1734MICHEL JANON
DE JUDÉE EN NARBONNAISE, RECONNAISSANCE
DE QUELQUES SANCTUAIRES DU POUVOIR
Dans un article récent1 P. Gros a proposé de reconnaître un Augus-
teum dans les vestiges conservés dans les jardins de la fontaine de
Nimes2. Sans revenir sur la démonstration, rappelons qu'elle se fonde sur
une appréhension globale de l'ensemble monumental (fig. 1 et 2) et sur le
refus d'une typologie «cadenassée» des monuments du culte impérial.
Dans le même élan et à la suite des débats qui animèrent le séminaire de
recherche de P. Gros, P. Varène a appuyé une hypothèse suggérée par ce
1 Seront cités sous une forme abrégée les ouvrages ou articles suivants :
Ch. Callmer, Antike Bibliotheken, dans Opuscula archaeologica, III, 1944, p. 145-
193.
R. Etienne Un complexe du culte impérial à Avenches, dans Bulletin de l'Association
Pro Aventico, 29, 1985, p. 5-26.
P. Gros, Le sanctuaire des eaux à Nîmes, II - L'édifice Sud, dans RACF, 22, 1983,
p. 163-172.
P. Gros, L'Augusteum de Nîmes, dans RAN, 17, 1984, p. 123-134.
H. Hänlein-Schäfer, Veneratio Augusti. Eine Studie zu den Tempeln ersten Römis
chen Kaisers, Rome, 1985.
P. M. Fraser, Ptolemaic Alexandria, 3 vol., Oxford, 1972.
R. Naumann, Der Quellbezirk von Nîmes, Berlin-Leipzig, 1937.
E. Netzer, Greater Herodion, Jérusalem, 1980.
S. R. F. Price, Rituals and Power. The Roman Imperial Cult in Asia Minor, Camb
ridge, 1984.
A. Roth-Congès, Le sanctuaire des eaux à Nîmes, I - Le nymphée, dans RACF, 22,
1983, p. 131-162.
E. Sjöqvist, Kaisareion, a Study in Architectural Iconography , dans Opuscula Roman
a, I, 1954, p. 88-94.
Je remercie M. Marcel Le Glay qui a bien voulu m'indiquer nombre de réfé
rences précieuses.
2 II est bien délicat de faire un choix entre les deux orthographes proposées
pour le nom de la ville : l'accent circonflexe du i n'est qu'une afféterie d'érudits du
XVIIe siècle, fondée sur une étymologie erronée mais peut se justifier par un long
usage dans les textes officiels (A. Sablou et R. Lafont, Le vieux Nimes, 27, 1958).
MEFRA - 103 - 1991 - 2, p. 735-783. 736 MICHEL JANON
LA PORTE
D'AUGUSTE A 9
Illustration non autorisée à la diffusion
Fig. 1 - Plan topographique de la ville romaine de Nimes avec le tracé du mur d'en
ceinte. A - Parties existantes. Β — Parties restituées avec une faible part d'hypothèse.
C - Parties restituées avec une forte part d'hypothèse. En encadré l'Augusteum (P. Va-
rène, dir., J. Bigot, del., Institut de recherche sur l'architecture antique du CNRS). Illustration non autorisée à la diffusion
2 - L'Augusteum de Nimes (d'après P. Varène, RA, 1987). Fig.
A - Enceinte augusteenne avec ses tours, dont T? tour restituée. A' - Accès
extérieur à la Tour Magne. Β - Théâtre. C - Bassin de la Source. D - Exèdres à
escalier. E - Fondation quadrangulaire. F - Ponts. G - Salle cultuelle ou
bibliothèque. H - Nymphée. I - Autel de la plate-forme centrale. J - Propyl
ées? Κ - Bassin de recueillement des eaux. MICHEL JANON 738
dernier : la Tour Magne fait partie du même ensemble que le « nymphée »,
le «temple de Diane» et le théâtre3. Ces contributions donnent leur vérita
ble sens aux monuments nimois en même temps qu'elles les intègrent
dans un tout cohérent4. Le risque de retomber dans le piège d'une typolo
gie rigidement formelle et réductrice étant désormais négligeable, il ne
restait plus qu'à mettre la main sur des complexes architecturaux compar
ables, proches chronologiquement et capables d'illustrer les descriptions
que nous donnent de ces «sanctuaires du pouvoir» Philon d'Alexandrie,
Malalas et Flavius Josephe parmi d'autres5. Or, ces parallèles existent, et
en plus grand nombre sans doute qu'on pouvait le penser. Leurs deux
3 P. Varène, La Tour Magne et /'Augusteum de Nimes, dans RA, 1987, p. 91-96.
4 Les interprétations utilitaires et de prestige de la Tour Magne s'opposaient
jusqu'ici, et depuis longtemps, d'une manière irréductible (cf. par exemple G. Pi
card, Les trophées romains. Contribution à l'histoire de la religion et de l'art triom
phal de Rome, Paris, 1957, p. 153-154). Pour la «partie basse» du sanctuaire, la
remarquable publication de R. Naumann, Der Quellbezirk, reste indispensable mais
elle a plus d'un demi-siècle et souffre d'erreurs chronologiques importantes. Il est
aussi évident que l'identification du sanctuaire avec un Augusteum engendre des
questions que nous n'avons pas l'intention de résoudre, ni même de poser ici, mais
qui rendraient utile une nouvelle publication. Parmi la bibliographie postérieure à
l'ouvrage de Naumann, nous ne retiendrons pas l'article de H. Volkmann, Die Was
serversorgung einer Romerstadt, dans AA, 1963, p. 602-622 (dont les conclusions qui
tendent à faire du nymphée un bâtiment utilitaire, en l'occurrence une buanderie
industrielle (!) ont été reprises par B. Andreae, L'art de l'ancienne Rome, Paris,
1973, p. 539): les interprétations « f onctionnalistes » sont parfois aussi stériles que
les interprétations «hyper-religieuses» contre lesquelles elles veulent réagir. Des
précisions chronologiques essentielles ont été fournies par H. von Hesberg, Ele
mente der frükaiserzeitlichen Aedikula-architektur, dans JOAI, 53, 1981-82, A. Roth-
Congès, Le nymphée, p. 131-162 et P. Gros, L'édifice Sud, p. 163-172. Sur la Tour
Magne, les publications ne manquent pas. En attendant celle que prépare P. Varè
ne, on se reportera à sa Notice sommaire sur la Tour Magne, 2e éd., Nimes, 1983, et
à la bibliographie qu'il y a réunie. Voir aussi P. Gros et M. Torelli, Storia dell'ur
banistica, Rome-Bari, p. 276-279.
5 Pour Alexandrie, on trouvera une foule de citations d'auteurs antiques (cer
taines peu exploitées par la critique) dans les notes du premier chapitre de P. M.
Fraser, Ptolemaic Alexandria. Le texte de Philon, Legatio ad Caium, 150-151
(A. Pelletier, Œuvres de Philon d'Alexandrie, t. 32, Paris, 1972, p. 174-175) est
essentiel. Pour Caesarea Maritima, malgré certaines obscurités, les descriptions de
Flavius Josephe (BJ, I, 408-415), apportent d'inestimables précisions. Le texte de
Malalas, beaucoup plus tardif, est de peu d'intérêt pour Alexandrie (Chorographia,
éd. Dinsdorf, Bonn, 1931, 217, 5). Ses témoignages sur Antioche (ibid., 216, 17; 287,
1; 338, 19) sont en revanche précieux, une fois éclaircie la dérive sémantique des
mots Βασιλική, Κόγχη, Σηνάτος chez le chorographe byzantin. Sur ce sujet, le
point fait par E. Sjöqvist, Kaisareion, p. 88-94, reste convaincant. JUDÉE EN NARBONNAISE 739 DE
composantes essentielles semblent être une tour et un autel. Une version
très dépouillé

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