Découvertes récentes au sanctuaire du Qasr à Pétra. II. Quelques aspects de l architecture et de la sculpture. - article ; n°1 ; vol.45, pg 25-40
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Découvertes récentes au sanctuaire du Qasr à Pétra. II. Quelques aspects de l'architecture et de la sculpture. - article ; n°1 ; vol.45, pg 25-40

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Description

Syria - Année 1968 - Volume 45 - Numéro 1 - Pages 25-40
16 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1968
Nombre de lectures 22
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

G.R.H. Wright
Découvertes récentes au sanctuaire du Qasr à Pétra. II.
Quelques aspects de l'architecture et de la sculpture.
In: Syria. Tome 45 fascicule 1-2, 1968. pp. 25-40.
Citer ce document / Cite this document :
Wright G.R.H. Découvertes récentes au sanctuaire du Qasr à Pétra. II. Quelques aspects de l'architecture et de la sculpture. In:
Syria. Tome 45 fascicule 1-2, 1968. pp. 25-40.
doi : 10.3406/syria.1968.6013
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/syria_0039-7946_1968_num_45_1_6013II. QUELQUES ASPECTS DE L'ARCHITECTURE
ET DE LA SCULPTURE
PAR
G. R. H. Wright
(PL IV-VII) <*>
Le travail de dégagement effectué par le Département des Antiquités
sur le site de Pétra depuis 1961 a révélé maint détail architectural et a
éclairé des problèmes restés obscurs. Pour ce qui est de l'aire qui va de l'arc
monumental au Qasr bint-Far'un, c'est-à-dire de l'aire du sanctuaire, on
peut présenter comme suit quelques-unes des découvertes les plus remar
quables et soumettre à un nouvel examen des données plus anciennes.
1. — L'arc monumental (1) (Fig. 1 et 2).
L'enlèvement des décombres qui obstruaient les deux pieds-droits
méridionaux de l'arc a permis pour la première fois de faire une série complète
de dessins de cette intéressante construction (voir fig. ïa-c). Il a aussi
mis au jour sur la face est des détails expliquant l'insertion de l'arc dans le
(*) Voir p. 66 le détail de la légende des Kommandos, Heft 3), p. 49-56 : Das Strassentor,
planches. par Bachmann. Nous citons l'ouvrage par
(*) Voir R. E. Brunnow et A. von Doma- Wiegand. — P. J. Parr, Recent Discoveries
szewski, Die Provincia Arabia, I, Strasbourg at Petra, P. E. Q., Jan.-June 1957, p. 1-16;
1904, pp. 178 s. et 314 s. (Dreifaches Tor), Excavations at Petra P. E. Q., July-Dec. 1960,
cité Brunnow et Domaszewski. — W. Bach- pp. 124-135. — C. R. H. Wright, Petra—
The Arched Gate, 1959-1960, P. E. Q., July- mann, C. Watzinger, Th. Wiegand, Petra,
Berlin 1921 (= W issenschaftliche Veroffentli- Dec. 1961, pp. 124-135. Cité : Arched Gate.
chungen des Deutsch-Tûrkischen Denkmalscliutz-
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SYRIA [XLV 26
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Fig. 1 a et b.
Pétra. L'arc monumental : plan et élévation (façade ouest, qui regarde le sanctuaire). DÉCOUVERTES AU SANCTUAIRE DU QASR A PÉTRA 27 1968]
mur qui borde la rue sur le côté sud (voir fig. 2). Ce fait est important, car il
établit clairement le bien-fondé de l'opinion qui faisait de l'arc un élément
rajouté et étranger au tracé de la rue dallée (1).
Sur la face ouest, le dégagement s'est étendu jusqu'à une construction en
forme de tour, qui joint l'arc au mur sud de l'aire du sanctuaire. Ce dispos
itif avait son pendant au nord de l'arc, mais l'interprétation de l'un et de
l'autre est difficile, et comme la tour sud est seulement partiellement déga
gée, il est trop tôt pour épiloguer sur sa forme et sa fonction. Et pourtant,
c'est là un point important, car c'est dans cet angle qu'ont été trouvés, m'a-
t-on dit, les beaux reliefs figurés, qui ont évidemment appartenu à un monu
ment comportant pieds-droits et pilastres. Selon un rapport, les circonstances
de leur découverte suggèrent qu'ils ont été jetés dans la tour comme partie
d'un remplissage artificiel. Tout cela permet de penser que ces blocs ont
fait partie de la superstructure de l'arc actuel ou d'un arc qui l'aurait
précédé et dont il ne reste aucun vestige. Mais pour le moment ce n'est là
qu'une pure suggestion, et la détermination de l'origine de ces sculptures,
tout comme l'analyse de leur style, est un problème de première importance,
et cela non seulement pour la datation de l'arc et de ses abords, mais encore
pour celle de toute l'aire du sanctuaire.
Il n'est pas aisé de faire une publication préliminaire de ces pièces
sculptées, surtout parce qu'il n'y a pas moyen de savoir si toutes appartien
nent au même groupe. Le mieux sera donc d'en présenter des exemples qui
mettent en lumière les thèmes et motifs caractéristiques (v. pi. IV-VII).
Ceux-ci peuvent être définis comme suit.
Plusieurs blocs ou fragments proviennent du décor en caissons de pilas
tres ou pieds-droits (pi. IV), exactement à la manière de celui des pilastres
d'angle de la façade est. Comme les blocs retrouvés n'ont pas été défigurés,
il est évident qu'ils n'étaient plus apparents lors des destructions icono
clastes dont ont pâti tous les décors de ce genre encore in situ (2). Les
(*) Cf. par ex. Brunnow et Domaszewski, destruction de toute image et figure dans son
p. 178; Parr, Excavations, p. 131; Wright, empire, cf. J. W. Crowfoot dans C. H. Kraeling,
Arched Gate, p. 126. Gerasa, City of the Decapolis, New Haven
(2) P. J. Parr a rattaché ces mutilations au 1938, pp. 172 s.
décret du caliphe Yazid II (720-724) portant 28 SYRIA [XLV
blocs préservés faciliteront l'interprétation de leurs homologues en place
et dont les têtes sont arrachées (fig. le) (1).
Nos reliefs se caractérisent aussi par la beauté de leurs rinceaux (2)
Fig. le. — Pétra, arc monumental : élévation de la façade est, qui regarde la rue à portiques.
(pi. V, 3-5). Ce sont les « Rankenwerke » des auteurs allemands, et en
anglais, l'appellation « Floral Scrollwork » est peut-être celle qui décrit le
mieux ce décor. Le titre de l'étude d'ensemble publiée par Toynbee et Ward
Perkins, « Peopled Scrolls » (3), en indique le trait le plus caractéristique :
les animaux ou les personnages qui croissent hors de ces rinceaux et s'y
jouent (4).
(x) Cf. Brunnow et Domaszewski, pp. 178 s Il dériverait de la toreutique asianique (p. 298).
et fig. 205; p. 315 et fig. 346. Wiegand s'y est aussi référé pour expliquer
(2) Pour les antécédants orientaux de ce le décor du Khazneh, cf. Wiegand, p. 10.
motif, voit l'étude quelque peu diffuse de (3) Papers of the British School at Rome,
R. Vallois, L'architecture hellénique et hell XVIII, 1950, pp. 1-43.
énistique à Délos, I, Paris 1944 : Rameaux de (4) Ce motif forme la trame d'une étude
vigne et autres hélices végétales, p. 290-298. pénétrante sur les Acrotères, antéfixes, chapi- DÉCOUVERTES AU SANCTUAIRE DU QASR A PÉTRA 29 1968]
Dans sa Vergleichende Formenlehre des Ornaments und der Pflanze
(Dresde 1909, Abteilung XVII), Meurer a montré que les motifs de base
sont anciens et qu'on peut les reconnaître dans le style ornemental des
Égyptiens et des Mycéniens. Tel que nous le rencontrons dans l'architecture,
ce genre de décoration prend forme à la fin de l'époque classique grecque,
lorsqu'on traita avec naturalisme ses éléments stylisés : ainsi sur la tholos
d'Épidaure (voir Meurer, p. 404, pi. 6 et p. 406, fig. 7 et 8). Il prolifère
dans l'art impérial (fig. 12 et pi. 8a) et se survit — ou réapparaît — dans
l'art du Moyen Age ou de la Renaissance (fig. 14-17).
Sous l'empire, il connaît trois apogées : le temps d'Auguste (1), celui
des Flaviens (2) et celui des Sévères (3). Ceci vaut surtout pour Rome,
et on ne sait s'il en va de même en Orient, où le motif paraît autochtone
et a connu son plus grand développement. Les matériaux d'une démonst
ration nous manquent, ou du moins n'ont pas encore été rassemblés, mais
il n'est pas improbable qu'en Orient le développement ait été continu (4).
Th. Kraus a donné une bonne vue d'ensemble du décor floral augustéen
dans son ouvrage Die Ranken der Ara Pacis, Berlin 1953, tandis que von
Blankenhagen, dans sa Flavische Architektur und ihre Dekoration, Berlin
1940, ne retient pas seulement les exemples flaviens, mais étend sa très
teaux hellénistiques à décor mêlé, humain et l'exécution du programme urbain s'étendit
végétal, de Ch. Picard, R. A. 1963, II, pp. 113- de 193 à 216.
187, qui jette beaucoup de lumière sur ses (4) La question est bien posée dans Peopled
premiers développements. Certains aspects, Scrolls, p. 13 : « C'est pourtant dans les pro
particulièrement importants pour l'art de vinces orientales de l'Empire que les nouveaux
Pétra, ont été examinés par E. Will, dans Le principes... se manifestent d'abord,

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