Diversification des grandes entreprises et concentration de l'industrie en France - article ; n°1 ; vol.11, pg 93-116

Guy Triolaire

Description

Revue d'économie industrielle - Année 1980 - Volume 11 - Numéro 1 - Pages 93-116
The study is based on the analysis of a table presenting as many lines as there are large firms and as many columns as there are industrial products (« level 600 »; classification with four digit classes). A breakdown of the firms' sales by product may be read along the lines. The table allows a simultaneous study of the diversification of large firms (along the lines) and the concentration of branches (in the columns). By grouping firms according to their main activity a sector-branch table may be derived in which sales pertaining to main activity, sales to connected branches and sales in more distant fields appear separately. Furthermore, this table reveals the structure of inter-activity relations.
We propose and apply a method to split up sales into three multiplicative factors : the degree of diversification, the average market share, the average market size. The degree of diversification is in turn analysed in consideration of three « levels » of the classification, and, within groups, by taking into account inter-firm and intra-firm diversification components.
L'étude est fondée sur l'analyse d'un tableau comportant autant de lignes que de grandes entreprises et autant de colonnes que de produits industriels (au niveau 600). Les ventes des entreprises, éclatées par produits, sont inscrites en ligne. La tableau permet d'étudier simultanément la diversification des grandes entreprises (en ligne) et la concentration des branches (en colonne). Un regroupement des entreprises par activité principale permet de passer à un tableau secteurs-branches à l'aide duquel on peut distinguer ventes dans le cadre de l'activité principale, ventes dans des branches connexes, ventes dans des domaines plus éloignés. Ce tableau met en outre en évidence la structure des liaisons entre les activités.
Une méthode est proposée et appliquée pour décomposer le chiffre d'affaires des entreprises en trois facteurs multiplicatifs : degré de diversification, part moyenne de marché, taille moyenne de marché. Le degré de diversification est à son tour analysé selon les niveaux de la nomenclature et, dans les groupes, selon les composantes inter-sociétés et intra-sociétés.
24 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

• Publié par: REVUE_D-ECONOMIE_INDUSTRIELLE
• Publié le: 01 janvier 1980
• Nombre de lectures: 34
• Langue: Français
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Extrait

Guy Triolaire
Diversification des grandes entreprises et concentration de
l'industrie en France
In: Revue d'économie industrielle. Vol. 11. 1er trimestre 1980. pp. 93-116.
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Triolaire Guy. Diversification des grandes entreprises et concentration de l'industrie en France. In: Revue d'économie
industrielle. Vol. 11. 1er trimestre 1980. pp. 93-116.
doi : 10.3406/rei.1980.1960
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rei_0154-3229_1980_num_11_1_1960Abstract
The study is based on the analysis of a table presenting as many lines as there are large firms and as
many columns as there are industrial products (« level 600 »; classification with four digit classes). A
breakdown of the firms' sales by product may be read along the lines. The table allows a simultaneous
study of the diversification of large firms (along the lines) and the concentration of branches (in the
columns). By grouping firms according to their main activity a sector-branch table may be derived in
which sales pertaining to main activity, sales to connected branches and sales in more distant fields
appear separately. Furthermore, this table reveals the structure of inter-activity relations.
We propose and apply a method to split up sales into three multiplicative factors : the degree of
diversification, the average market share, the average market size. The degree of diversification is in
turn analysed in consideration of three « levels » of the classification, and, within groups, by taking into
account inter-firm and intra-firm diversification components.
Résumé
L'étude est fondée sur l'analyse d'un tableau comportant autant de lignes que de grandes entreprises et
autant de colonnes que de produits industriels (au niveau 600). Les ventes des entreprises, éclatées
par produits, sont inscrites en ligne. La tableau permet d'étudier simultanément la diversification des
grandes entreprises (en ligne) et la concentration des branches (en colonne). Un regroupement des
entreprises par activité principale permet de passer à un tableau secteurs-branches à l'aide duquel on
peut distinguer ventes dans le cadre de l'activité principale, ventes dans des branches connexes,
ventes dans des domaines plus éloignés. Ce tableau met en outre en évidence la structure des liaisons
entre les activités.
Une méthode est proposée et appliquée pour décomposer le chiffre d'affaires des entreprises en trois
facteurs multiplicatifs : degré de diversification, part moyenne de marché, taille moyenne de marché. Le
degré de diversification est à son tour analysé selon les niveaux de la nomenclature et, dans les
groupes, selon les composantes inter-sociétés et intra-sociétés.Diversification des grandes entreprises
et concentration de l'industrie en France *
Guy TRIOLAIRE
Professeur à l'université de Directeur Paris I Panthéon-Sorbonne. de l'I.A.E. de Paris
Les grandes entreprises vendent souvent des produits relevant de plusieurs
branches. Diversification des entreprises et concentration des branches sont donc
des phénomènes liés. L'article qui suit, qui paraîtra dans deux livraisons successi
ves de la Revue d'Economie industrielle, les étudie simultanément.
Dans le présent numéro, le domaine étudié est défini — population des grandes
entreprises, champ industriel couvert — et l'information de base est présentée de
façon condensée à l'aide d'un tableau entreprises — branches. Un regroupement
des entreprises par activité principale permet de passer à un tableau secteurs —
branches à l'aide duquel on peut distinguer ventes dans le cadre de l'activité prin
cipale, ventes dans des branches connexes et dans des domaines plus éloi
gnés.
Dans le prochain numéro, une méthode sera proposée pour décomposer le
chiffre d'affaires des entreprises en trois facteurs multiplicatifs : degré de diversi
fication, part moyenne de marché, taille moyenne de marché. Le de
fication sera à son tour analysé selon les niveaux de la nomenclature et, dans les
groupes, selon les composantes intra et inter-sociétés.
Soit n entreprises et m produits industriels. Si on connaît la répartition des ven
tes des entre les divers produits, on peut résumer toute l'information à
l'aide d'un tableau de n lignes et m colonnes. Un tel tableau permet d'aborder
simultanément des problèmes qui ont fait l'objet jusqu'ici d'études séparées :
— en ligne, analyse de la diversification
(*) Cette étude, réalisée dans le cadre du centre de recherche de l'I.A.E. de Paris, n'a été possible que
grâce aux données recueillies par l'enquête annuelle d'entreprise. Je remercie très sincèrement
Monsieur le Chef du service du traitement de l'information et des statistiques industrielles et ses
collaborateurs de la sous-direction documentation-information-études d'avoir accepté de répon
dre aux demandes successives d'informations indispensables pour la poursuite de cette recherche.
Je tiens à remercier également Monsieur Michel Rebuffat qui a eu la tâche ingrate et importante
de reconstituer les groupes de sociétés et a contribué de façon efficace à l'éboration du document
de base : le tableau entreprises-branches.
REVUE D'ÉCONOMIE INDUSTRIELLE — n" 11, 1" trimestre 1980 93 — sur la marge de droite, étude de la concentration globale de l'industrie.
Jusqu'à une date récente, il aurait été impossible d'établir un tel document
pour l'industrie française. La combinaison de quelques sources d'information
permet d'en élaborer aujourd'hui au moins une version approchée :
— l'enquête annuelle d'entreprise comporte une question sur la répartition
des ventes entre les produits dans le cadre d'une nomenclature homogène. C'est
l'information fondamentale pour une étude de la diversification et/ou de la con
centration par branches. L'enquête est faite auprès des personnes juridiques —
entreprises individuelles ou sociétés — et l'existence de groupes n'est pas prise en
compte. Or ces groupes constituent souvent, plus que les sociétés membres, les
véritables entreprises en tant qu'unités économiques (1).
— les groupes d'entreprises commencent à faire l'objet d'études à partir
notamment des informations que les sociétés sont obligées de publier sur leurs
participations financières (2). L'INSEE a lancé quelques études exploratoires
pour faire sortir les groupes de leur vide statistique (3). On peut espérer que des
publications périodiques compléteront ultérieurement celles qui concernent les
établissements et les sociétés.
A partir des résultats de l'enquête annuelle d'entreprise du S.T.I.S.l. pour
l'année 1974, un tableau entreprises-produits a été élaboré. En ligne figurent les n
plus grandes entreprises, en colonnes les branches industrielles. Les conventions
que nous avons retenues pour la délimitation des groupes et du champ industriel
sont précisées dans la section 1. Celle-ci se termine par la description du tableau
entreprises-branches.
Les trois autres sections proposent diverses exploitations de cette information
de base.
Dans la section 2, la diversification des entreprises est abordée de façon simple
en distinguant l'activité principale des autres activités et, parmi ces dernières, cel
les qui sont dans des domaines relativement proches de l'activité principale et cel
les qui des plus éloignés. Cela permet de mettre en évidence
(1) C'est ainsi que « La concentration des entreprises industrielles de 1972 à 1976 » S.T.I.S.l., publi
cation n° 13, 1979 fournit une masse d'informations sur la concentration par secteurs et par bran
ches des entreprises individuelles et des sociétés sans prise en compte des groupes. Cela aboutit à
une sous-estimation du degré réel de concentration.
(2) Voir notamment les publication de la D.A.F.S.A. (fiches de sociétés avec indications sur la déten
tion du capital, fiches de groupes et ouvrage sur les liaisons financières) et le Dictionnaire des
groupes industriels et financiers en France, Le Seuil 1978.
(3) Dossier : trois essais sur les groupes industriels, Economie et Statistiques mars 1977 et exposé de
M. Hannoun : « Les groupes industriels. Structures et performances ». Journée d'étude des cen
trales de bilans, 6 juin 1978.
94 REVUE D'ÉCONOMIE INDUSTRIELLE — n° 11, 1" trimestre 1980 liens privilégiés entre activités