En lisant Properce. II - article ; n°1 ; vol.107, pg 315-334
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Description

Mélanges de l'Ecole française de Rome. Antiquité - Année 1995 - Volume 107 - Numéro 1 - Pages 315-334
Gauthier Liberman, En lisant Properce. II, p. 315-334. Examen de passages difficiles du livre III des Élégies de Properce : 2.21, 24, 26; 3.3, 48; 5.1-4, 5, 8-10, 30; 6.27, 30; 7.18, 21-24, 47-50, 64; 8.10, 13; 9.34, 48;10.12; 11.5-6, 70; 13.8, 30, 61-64; 15.3, 7, 31-34,40; 16.20; 17.12, 27-28; 18.1-9, 14; 21.27-28; 23.14. Compléments apportés à un article précédent sur 2.5.4, 29.11; 34.83-84; 4.11.73.
20 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1995
Nombre de lectures 43
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Gauthier Liberman
En lisant Properce. II
In: Mélanges de l'Ecole française de Rome. Antiquité T. 107, N°1. 1995. pp. 315-334.
Résumé
Gauthier Liberman, En lisant Properce. II, p. 315-334.
Examen de passages difficiles du livre III des Élégies de Properce : 2.21, 24, 26; 3.3, 48; 5.1-4, 5, 8-10, 30; 6.27, 30; 7.18, 21-24,
47-50, 64; 8.10, 13; 9.34, 48;10.12; 11.5-6, 70; 13.8, 30, 61-64; 15.3, 7, 31-34,40; 16.20; 17.12, 27-28; 18.1-9, 14; 21.27-28;
23.14. Compléments apportés à un article précédent sur 2.5.4, 29.11; 34.83-84; 4.11.73.
Citer ce document / Cite this document :
Liberman Gauthier. En lisant Properce. II. In: Mélanges de l'Ecole française de Rome. Antiquité T. 107, N°1. 1995. pp. 315-334.
doi : 10.3406/mefr.1995.1893
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/mefr_0223-5102_1995_num_107_1_1893VARIA
GAUTHIER LIBERMAN
EN LISANT PROPERCE
II
Les réflexions ici présentées1 sur le livre III des Élégies font suite aux
notes intitulées En lisant Properce, publiées naguère dans la Revue de philol
ogie, 66, 1992, p. 337-344, et relatives surtout au livre IL Sur certains pas
sages notre opinion s'est modifiée, mais nous nous limitons aux brèves
remarques suivantes. En 2.5.4 nous lisions et nos sic alio, Cynthia, uentus
aget pour et nobis aliquo, Cynthia, uentus erit, mais aliquo est plus proche
du texte transmis et peut avoir un sens voisin de alio («quelque part
d'autre») : nous lirions aujourd'hui aliquo. Avec notre restitution de in
medium en intectum en 2.29.11, on obtient un vers césure uniquement à la
trihémimère et à l'hephihémimère, type rien moins que rare chez Properce
{Maecenas, eques Etrusco de sanguine regem, 3.9.21). En 2.34.83-84, nec
minor his animis aut sim minor ore canorus/ anserìs indocto carminé cessit
olor, nous lirions avec un minimum de changements nec minus {minus
nos) hic {hic Lachmann), animis aut si {si codd. détériores) minor ore,
canorus anserìs indocto carminé cessit olor et comprendrions nec hic («en
poésie erotique»), si animis aut ore minor est, minus canorus anseris
indocto carmine cessit olor, c'est-à-dire «et en poésie erotique le chant du
cygne, même s'il a moins de force ou de souffle (qu'en poésie épique ou
1 M. S. Heyworth (Wadham College, Oxford), ayant lu une première version de
cet article, m'a fait parvenir des observations (j'y renvoie par le seul nom de leur au
teur) et des extraits d'un livre qu'il prépare et qui accompagnera son édition critique
de Properce : je lui suis redevable d'améliorations et de changements d'avis nomb
reux et substantiels; qu'il veuille bien trouver ici l'expression de ma reconnais
sance. Je cite par le nom de leurs auteurs les commentaires de Rothstein (Berlin,
19202), Butler-Barber (Oxford, 1933), Camps (Cambridge, 19852), et les éditions de
Baehrens (Teubner, 1880), Fedeli (Teubner, 19942), Goold (Loeb, 1990), Hanslik
(Teubner, 1979), ainsi que les Propertiana de Shackleton Bailey (Cambridge, 1956).
L'origine des conjectures citées par le seul nom de leurs auteurs se retrouve grâce au
Thesaurus criticus ad Sexti Propertii textum de W. R. Smyth, Leyde, 1970.
MEFRA - 107 - 1995 - 1, p. 315-334. GAUTHIER LIBERMAN 316
didactique), sort toujours plus harmonieux que le chant maladroit de
l'oie». Animis et ore ne doivent pas être désolidarisés l'un de l'autre (cf.
Stace, Théb., 3.593, bella animis, bella ore fremunt; Virgile, En., 11.300, ut
primum placati animi et trepida ora quierunt); de minus canorus cessit on
rapprochera Pseudo-Quintilien, Deci. Mai., 13.16, cedit populus minor. En
4.11.73, Properce a bien écrit nunc ubi commendo communia pignora
natos : on ajoutera au passage que je cite Ovide, Héroïdes, 12.192, et Fastes,
3.218, 775, et on remarquera que c'est bien ainsi que lisait ce vers l'auteur
de YAlceste de Barcelone, texte qui ne peut être postérieur à la seconde
moitié du IVe siècle et qu'on peut lire commodément dans Zeitschr. für Pap.
u. Epigr., 52, 1983, p. 31 ss.; on lit en effet au v. 95 de ce poème : ante
omnes commendo tibi pia pignora natos.
3.2 neque Pyramidum sumptus ad sidéra ducti
nec louis Elei caelum imitata domus
21 nec Mausolei diues fortuna sepulcri
mortis ab extrema condicione uacant
On considère que diues fortuna sepulcri est une périphrase pour sepul-
crum magnificentissimum («the sumptuous magnificence of the tomb of
Mausolus», Goold), mais diues fortuna sepulcri mis pour diues sepulcrum
n'est rien de plus qu'un galimatias. L'inscription du mausolée des Flavii de
Cillium dans la Byzacène (Tunisie)2 peut éclairer le passage de Properce.
Après avoir affirmé que, si les gens meurent, les monuments funéraires
demeurent, l'auteur de l'épitaphe poursuit ainsi, en parlant du mausolée :
quis non hoc miretur opus fusasque uidendo/diuitias stupeat tantos se cer-
nere censusjper quos aetherias surgunt monimenta per auras ?/HAEC EST
FORTUNAE MELIUS LAUD AND A FACULTAS,/ sic sibi perpétuas faciunt
impedia sedesjsic immortales seit habere pecunia moresjaetemo quotiens
stabilis bene figitur usu (v. 14-20). L'idéologie de cette inscription s'oppose
diamétralement à celle du texte de Properce : selon l'auteur de l'épitaphe, il
n'est pas pour un mortel d'usage de sa richesse plus louable que la
construction d'un splendide et durable monument funéraire; selon Pro
perce cet usage est vain. L'inscription du mausolée livre donc le sens de
2 CIL VIII 212 = Carm. Ep. 1552 A Buecheler. Voir Groupe de recherches sur
l'Afrique antique, Les Flavii de Cillium. Étude du Mausolée de Kasserine, Rome,
1993, avec texte et traduction p. 66-71. Boissier (L'Afrique romaine, Paris, 19012,
p. 301) a rapidement décrit le monument en ces termes : «C'était une pyramide très
haute, avec plusieurs rangs de gradins superposés, des bas-reliefs, des colonnes qui
semblaient suspendues en l'air». EN LISANT PROPERCE. II 317
diues fortuna sepulcri : l'opulente fortune3 dont le tombeau de Mausole
représente l'investissement n'échappe pas à la disparition.
aut illis fiamma aut imber subducet honores
24 annorum aut ictu pondère uicta ruent
On trouve ictu employé en son sens propre à côté de ruere : pronoque
silex mit incitus ictu (Silius Italicus, 1.491); rueretque inopina sub ictu/ ante
fera (id., 2.98-99). Chez Properce annorum ictu est pris au figuré; G. Goold4
reproche à ictu d'aller à l'encontre de l'idée d'érosion progressive due au
temps : c'est un reproche sans fondement, car si l'érosion est progressive, le a raison d'un monument à un instant bien précis, avant lequel le
monument se soutient encore mais dans lequel il s'écroule. Voilà pourquoi
il est question de annorum ictu.
Il y a une certaine maladresse dans la succession des deux ablatifs ictu
et pondère, même si pondère dépend de uicta. Je lirais annorum aut ictu,
pondera uicta, ruent, dont le style est plus satisfaisant : pondera est la leçon
conjecturale du manuscrit F. Valerius Flaccus a, dans le même sens, l'e
xpression uictam... molem (1.829), et Lucrèce a écrit, dans une phrase inter
rogative : non lapides quoque uinci cernis ab aeuo (5.306). Je suppose que
pondera uicta est mis en apposition au sujet de ruent, à savoir illa (cf. illis v.
23); pour pondera employé à propos d'un monument (funéraire), rappro
cher Martial, 1.88.3-4, accipe non Vario nutantia pondera saxojquae cineri
uanus dat ruitura labor. La conjecture de Van Eldik, acceptée par Goold,
annorum aut tacito pondère uicta ruent, est aventureuse et fait malen
contreusement disparaître le troisième aut : le poète évoque trois actions
différentes, celles du feu, de l'eau, et du temps, qui, à lui tout seul, aura
raison des monuments de pierre.
at non ingenio quaesitum nomen ab aeuo
26 excidet : ingenio stat sine morte decus
Je crois que le premier ingenio a entraîné le second et qu'il faut lire
ingenii stat sine morte decus. Le poète a utilisé ailleurs les formes de génitif (3.3.22), imperii (1.6.34, 3.1.16), opprobrii (3.13.12).
3.3 3 reges, Alba, tuos et regum facta tuorum,
tantum opens, neruis hiscere posse meis
3Mausoli domus. . . parietes habet latere structos. . . neque is rex ab inopia id fecit;
in infinitis enim uectigalibus erat fartus, quod imperabat Cariae toti (Vitruve, 2.8.10).
4 Harvard Studies in Classical Philology, 71, 1966, p. 72-73. 318 GAUTHIER OBERMAN
On lit chez Horace regum/facta canit (Serm., 1.10.42-43, passage que
me signale M. Heyworth), chez Stace facta attottere regum (Sïlves, 5.3

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