Essai de SémantiqueMichel Bréal1897TABLE DES MATIÈRESIdée de ce travail 1PREMIÈRE PARTIELes lois intellectuelles du langageChapitre I11La loi de spécialitéDéfinition du mot l o i. — Idée fausse qui règne au sujet des langues ditess y n t h é t i q u e s et a n a l y t i q u e s. — La spécialité de la fonction est l’une des chosesqui caractérisent les langues analytiques.Chapitre II29La loi de répartitionPreuves de l’existence d’une répartition. — Limites du principe de répartition.Chapitre III43L’irradiationCe qu’il faut entendre par ce mot. — L’irradiation peut créer des désinencesgrammaticales.Chapitre IV55La survivance des flexionsCe que c’est. — Exemples tirés de la grammaire française. — De l’archaïsme.Chapitre V62Fausses perceptionsFausses désinences du pluriel. — Fausses désinences des cas. — L’apophonie.Chapitre VI67De l’analogieIdée fausse sur l’analogie. — Cas où le langage se laisse guider par l’analogie. —A. Pour éviter quelque difficulté. — B. Pour obtenir plus de clarté. — C. Poursouligner soit une opposition, soit une ressemblance. — D. Pour se conformer àune règle ancienne ou nouvelle. — Conclusions sur l’analogie.Chapitre VII87Acquisitions nouvellesNécessité d’indiquer les acquisitions à côté des pertes. — L’infinitif. — Le passif.— Les suffixes adverbiaux. — Conclusions historiques tirées de la lenteur desacquisitions grammaticales sur l’âge de la grammaire indo-européenne.Chapitre VIII101Extinction des ...
PREMIÈRE PARTIE Les lois intellectuelles du langage
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Chapitre I 11 La loi de spécialité Définition du motloi. — Idée fausse qui règne au sujet des langues dites synthétiques etanalytiques. — La spécialité de la fonction est l’une des choses qui caractérisent les langues analytiques. Chapitre II 29 La loi de répartition Preuves de l’existence d’une répartition. — Limites du principe de répartition. Chapitre III 43 L’irradiation Ce qu’il faut entendre par ce mot. — L’irradiation peut créer des désinences grammaticales. Chapitre IV 55 La survivance des flexions Ce que c’est. — Exemples tirés de la grammaire française. — De l’archaïsme. Chapitre V 62 Fausses perceptions Fausses désinences du pluriel. — Fausses désinences des cas. — L’apophonie. Chapitre VI 67 De l’analogie Idée fausse sur l’analogie. — Cas où le langage se laisse guider par l’analogie. — A. Pour éviter quelque difficulté. — B. Pour obtenir plus de clarté. — C. Pour souligner soit une opposition, soit une ressemblance. — D. Pour se conformer à une règle ancienne ou nouvelle. — Conclusions sur l’analogie. Chapitre VII 87 Acquisitions nouvelles Nécessité d’indiquer les acquisitions à côté des pertes. — L’infinitif. — Le passif. — Les suffixes adverbiaux. — Conclusions historiques tirées de la lenteur des acquisitions grammaticales sur l’âge de la grammaire indo-européenne. Chapitre VIII 101 Extinction des formes inutiles Difficulté de cette étude. — Formes surabondantes produites par le mécanisme grammatical. — Avantages de l’extinction. Y a-t-il des formes fatalement condamnées à disparaître.
DEUXIÈME PARTIE Comment s’est fixé le sens des mots
Chapitre IX 109 Les prétendues tendances des mots D’où vient la « tendance péjorative ». — La « tendance à l’affaiblissement ». — Autres tendances non moins imaginaires. Chapitre X 118 La restriction du sens Pourquoi les mots sont disproportionnés aux choses. — Comment l’esprit redresse cette disproportion. Chapitre XI 128 Élargissement du sens Causes de l’élargissement du sens. — Les faits d’élargissement sont autant de enseignements pour l’histoire. — Ils sont une conséquence du progrès de la pensée. Chapitre XII 135 La métaphore Importance de la métaphore pour la formation du langage. — Les métaphores populaires. — Provenances diverses des expressions métaphoriques. — Elles passent d’une langue à l’autre. Chapitre XIII 148 Des mots abstraits et de l’épaississement du sens Ce qu’il faut entendre par l’épaississement du sens. — Exemples tirés de diverses langues. Chapitre XIV 154 La polysémie Ce que c’est que la polysémie. — Pourquoi elle est un signe de civilisation. — D’où vient qu’elle ne cause pas de confusion. — Une nouvelle acception équivaut à un mot nouveau. — De la polysémie indirecte. Chapitre XV 163 D’une cause particulière de polysémie Pourquoi une locution peut être mutilée, sans rien perdre de sa signification. — Le raccourcissement, cause d’irrégularités dans le développement des sens. — Les locutions dites « prégnantes ». Chapitre XVI 173 Les noms composés Importance du sens. — De l’ordre des termes. — Pourquoi le latin forme moins de composés que le grec. — Limites de la composition en grec. — Des composés sanscrits. — Les composés n’ont jamais plus de deux termes. Chapitre XVII 186 Les groupes articulés Exemple de groupes articulés. — Leur utilité. Chapitre XVIII 191 Comment les noms sont donnés aux choses Les noms donnés aux choses sont nécessairement incomplets et inexacts. — Opinion des philosophes de la Grèce et de l’Inde. — Avantages de l’altération phonétique. — Les noms propres.
TROISIÈME PARTIE Comment s’est formé la syntaxe
Chapitre XIX 199 Des catégories grammaticales Ce qu’il faut entendre par les catégories grammaticales. — Comment ces catégories existent dans l’esprit. — Sont-elles toutes du même temps ? Chapitre XX 209 La force transitive D’où vient l’idée que nous avons d’une force transitive résidant en certains mots ? — Verbes changeant de signification en devenant transitifs. — La force transitive est ce qui donne à la phrase l’unité et la cohésion. — Comment l’ancien appareil grammatical est dépouillé de sa valeur originaire. Chapitre XXI 221 La contagion Exemples de contagion. — Les mots négatifs en français. — L’anglaisbut. — Le participe passé actif. — La conjonctionsi.
227 De quelques outils grammaticaux Le pronom relatif. — Le verbe substantif. — Les verbes auxiliaires. Chapitre XXIII 235 L’ordre des mots Pourquoi la rigueur de la construction est en raison inverse de la richesse grammaticale. — D’où vient l’ordre de la construction française. — Avantages d’un ordre fixe. — Comparaison avec les langues modernes de l’Inde. Chapitre XXIV 243 La logique du langage De quelle nature est la logique du langage. — Comment procède l’esprit populaire. Chapitre XXV 254 L’élément subjectif Ce qu’il faut entendre par l’élément subjectif. — Comment il est mêlé au discours. — L’élément subjectif est la partie la plus ancienne du langage. Chapitre XXVI 266 Le langage éducateur du genre humain Rôle du langage dans les opérations de l’intelligence. — Où réside la supériorité des langues indo-européennes. — Quelle place la Linguistique doit occuper parmi les sciences. Qu’appelle-t-on pureté de la langue ?281 L’histoire des mots305 Index 341