Fils de Jack Kerouac

Vincent

Informations

• Publié par: Pauklo
• Publié le: 02 septembre 2013
• Nombre de lectures: 18
• Licence : Tous droits réservés
• Langue: Français

Extrait

Et si l’aventure commençait. Et si demain je me levais, je sortais de mon monde. Et si j’osais mettre un terme à la fin de mes rêves, si j’osais arrêter de tout briser un instant, si je me rendais compte qu’il n’y a qu’une jeunesse.

Avoir le courage, une fois, toujours. Partir tous les deux peut être. Mais l’aventure c’est être seul parfois.

Découvrir, manger, parler, aimer, boire et fumer. Se gorger de tout.

Voir. Car tout est vide de sens sans la vue, cette beauté qui gagne les yeux. Cette élévation de l’âme, et cette envie de pleurer.

Et cette vieille guitare. Ce bruit lointain de rédemption, de paradis. D’aspirations retrouvées, de craintes perdues, d’accomplissement.

Le Temps me fuit. Je ne le rattraperai jamais, et je stagne. Je veux bouger. Mais je l’aime. Elle me porte en elle. Elle n’est rien sans moi, et je suis si peu sans elle. Ce n’est pas un enfermement, mais être libre a un prix : c’est être malheureux.

Mais partir avec elle semble lointain et si proche à la fois. Je brûle de partir de cet endroit.

Jack Kerouac est notre père à tous. Il exprime à travers ses écrits, un sentiment dont nous ne sommes même pas sûr nous-mêmes. Comment penser à ce lointain, comment dire cette grandeur, ce désir ardent d’infini en nous. Neal l’a. Il emporte tout sur son passage. Et il nous fascine. Car essayer d’incarner cet infini c’est avoir le courage de se perdre. C’est être malheureux tous les jours, ne pas savoir quel sens a notre vie, apporter de la tristesse,.

Neal porte le poids de cet infini sur ses épaules, il souffre de ce mal de la route. Il ne peut pas rester en place. Il est contagieux. Ce mal se propage, et essayer de le suivre c’est se perdre. Jack a essayé. Mais chacun de nous a en soi ce Neal. Ce vieux fou qui ne pense pas, qui agit. Ce vieux fou qui ose.

Ce mal de la route, c’est notre volonté de liberté. Ce besoin insatiable qui crépite, brûle. Qui est agonisant pour certains. Qui n’est que trop puissant pour d’autres. Ce besoin que l’on réprime, pour mieux continuer à vivre.