Fléchissement limité de la construction en 2002 - 2003
4 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Fléchissement limité de la construction en 2002 - 2003

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
4 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Après quatre années de croissance, la construction fléchit en 2002 : la production diminue de 0,7 % en volume dans le bâtiment, et de 2 % dans les travaux publics. La construction de logements redevient l'élément moteur de la croissance du bâtiment, alors que la construction de bâtiments non résidentiels régresse. Les travaux publics subissent un ralentissement des commandes, surtout dû à la baisse d'investissement des collectivités locales. Compte tenu des niveaux élevés atteints depuis 1999 et maintenus jusqu'en 2001, la construction a cependant bien résisté en 2002. De ce fait, le secteur ne perd aucun emploi permanent, l'ajustement ayant porté uniquement sur les effectifs intérimaires. Pour 2003, les perspectives continuent d'être meilleures pour la construction de logements que pour les bureaux, bâtiments industriels et travaux publics.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 20
Langue Français

Extrait

N° 906 - JUIN 2003
PRIX : 2,20€
Fléchissement limité
de la construction
en 2002 - 2003
Marie-Anne Le Garrec,
division Comptes et études de l’industrie
près quatre années de croissance, continue du revenu des ménages, le bas
niveau des taux d’intérêt, le prêt à taux zérola construction fléchit en 2002 : la
réservé aux primo-accédants à la propriété,Aproduction diminue de 0,7 % en vo-
ainsi que les différents dispositifs d’amortisse-
lume dans le bâtiment, et de 2 % dans les
ment destinés aux propriétaires-bailleurs
travaux publics. La construction de loge- (encadré). La maison individuelle représente
ments redevient l’élément moteur de la toujours le secteur le plus porteur, avec 63 %
croissance du bâtiment, alors que la cons- des mises en chantier en 2002, alors que le
logement collectif régresse légèrement (- 1 %) ;truction de bâtiments non résidentiels ré-
cette baisse est surtout due au logement locatifgresse. Les travaux publics subissent un
social (41 000 logements neufs en 2002 contre
ralentissement des commandes, surtout
44 000 en 2001).
dû à la baisse d’investissement des collec- En effet, alors que les mesures de relance du
tivités locales. logement social ont porté en 2001 sur la cons-
Compte tenu des niveaux élevés atteints truction neuve, elles se sont plutôt réorientées
en 2002 vers des opérations d’acquisi-depuis 1999 et maintenus jusqu’en 2001,
tion-amélioration, en particulier à cause de lala construction a cependant bien résisté
loi SRU : cette loi impose un quota de 20 % de
en 2002. De ce fait, le secteur ne perd au-
logements sociaux aux communes de plus de
cun emploi permanent, l’ajustement 3 500 habitants situées dans des aggloméra-
ayant porté uniquement sur les effectifs tions de plus de 50 000 habitants. Pour s’y
intérimaires. conformer, celles-ci ont acquis de nombreux
logements à réhabiliter, opérations moins coû-Pour 2003, les perspectives continuent
teuses et plus rapides à mettre en œuvre qued’être meilleures pour la construction de
la construction de logements neufs.
logements que pour les bureaux, bâti-
Début 2003, la construction neuve reste l’élé-
ments industriels et travaux publics. ment moteur de la croissance du bâtiment, sou-
tenue en particulier par une pénurie de
Après trois années consécutives de forte pro-
gression (+ 5,9 % en 1999, + 6,9 % en 2000 et Logements mis en chantier
+ 2,1 % en 2001), la production du bâtiment
400 000
baisse de 0,7 % en volume (tableau 1). Cette
individuel collectiflégère baisse recouvre toutefois trois situations
bien différentes : une construction de loge-
300 000ments en légère progression, une activité
d’entretien-amélioration quasi-stable, et un
secteur non-résidentiel en net recul.
200 000
Le logement neuf reste bien orienté
Depuis 1999, le nombre de logements mis en 100 000
chantier a toujours dépassé les 300 000 unités
(graphique 1). C’est encore le cas en 2002,
avec 192 000 logements individuels et 111 000 0
logements collectifs.
La construction neuve résidentielle a en effet
bénéficié de plusieurs atouts : la hausse Source : SITADEL -SES - Ministère de l’Équipement
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
prév
INSEE
PREMIERElogements locatifs dans les grandes vil- car il est soutenu par le dispositif Besson L’activité d’entretien du
les. Les promoteurs immobiliers indi- utilisé dans 30 % des ventes des promo- logement est toujours élevée
quent que la demande de logements, teurs en 2002. Ce dispositif sera d’ail-
destinés à l’occupation personnelle leurs prochainement remplacé par le Après les niveaux exceptionnellement
comme à la location, est stabilisée à un dispositif de Robien, plus favorable aux élevés atteints en 2000 et 2001, on pou-
niveau élevé et que le délai d’écoulement acquéreurs de logements neufs destinés vait s’attendre à une chute sensible de
moyen a encore baissé pour s’établir à à la location : en effet, les plafonds de l’activité d’entretien-rénovation de loge-
5,7 mois fin 2002. Le nombre des autori- loyers seront relevés de façon très sen- ment en 2002. Il n’en a rien été : la
sations de construire accordées en 2002 sible (+ 40 % à Paris par exemple), le pla- baisse reste très limitée (- 1,1 % en
dépassait d’ailleurs le seuil des 350 000 fond de ressources pour les futurs volume). D’une part, le nombre des tran-
logements. En 2003, la construction de locataires sera supprimé, et la location sactions sur les logements anciens aug-
maisons individuelles avoisinerait les aux ascendants ou descendants des mente de manière continue depuis deux
191 000 unités ; le logement collectif se propriétaires sera à nouveau possible ans, d’autre part la baisse de la TVA sur
situerait aux alentours de 110 000 unités immédiatement. les travaux d’entretien a été prolongée
jusqu’à fin 2003.
La hausse des prix enregistrée depuis
La production de bâtiment et de travaux publics et son affectation deux ans par les indices de prix de
en milliards d’euros courants HTD (hors TVA déductible) l’entretien-amélioration ne semble pas
être un frein pour ce secteur. En effet,Évolution 2002 en %Valeur Valeur
Bâtiment les artisans ont encore une activité sou-
2001 2002Volume Prix ertenue au 1 trimestre 2003 et leurs car-
Production au prix de base 132,14 - 0,7 + 3,3 135,78 nets de commandes correspondent à
TVA 11,18 11,38 5,5 mois d’activité.
Autres impôts sur production 0,65 0,64
TOTAL 143,97 - 0,7 + 3,3 147,80
Investissement (FBCF) 101,10 + 0,7 + 3,2 103,72 Le bâtiment non résidentiel
Consommation finale 8,70 + 0,4 + 4,2 9,10 régresse en 2002
Consommations intermédiaires * 34,25 - 1,1 + 3,5 35,08
Après deux années de forte hausseVariations de stocks - 0,08 - 0,10
(+ 12 % en 1999, + 15 % en 2000) et une
Évolution 2002 en %Valeur Valeur année de stabilité (+1%en 2001), lesTravaux publics
2001 2002Volume Prix mises en chantier de bâtiments non rési-
dentiels régressent en 2002 de 6,6 %Production au prix de base 35,95 - 2,0 + 2,7 36,18
(graphique 2). Elles subissent la dégra-TVA 3,22 3,22
dation de l’activité économique et la forteAutres impôts sur production 0,03 0,03
baisse de l’investissement des entrepri-TOTAL 39,20 - 2,0 + 2,7 39,43
ses.Investissement (FBCF) 32,46 - 2,9 + 2,7 32,38
C’est pour les bureaux que la baisse est
Consommations intermédiaires * 6,74 + 1,8 + 2,7 7,05
la plus forte (- 20 %), puis pour les bâti-
* Y compris sous-traitance ments industriels (- 9 %), tandis que les
Source : INSEE - Comptes de la nation 2002 commerces stagnent ; ces diminutions
reflètent la baisse de 2,9 % du volume
des investissements des sociétés non Mises en chantier de bâtiments non résidentiels
financières en 2002 (graphique 3). En
2en milliers de m région parisienne, les stocks de bureaux
10 000
disponibles fin 2002 ont d’ailleurs doublé
bureaux commerces bâtiments industriels
par rapport à l’année précédente.
8 000 Comme on l’observe habituellement en
période post-électorale, les investisse-
6 000 ments des collectivités locales sont à un
niveau relativement bas. Ainsi les bâti-
4 000 ments administratifs qu’elles réalisent
sont eux aussi en repli, notamment les
2 000 équipements de culture et de loisirs.
L’activité d’entretien-rénovation dans le
0 secteur non résidentiel, comme dans le
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003
logement, régresse légèrement (- 2 %
prév
en volume) par rapport au haut niveau
atteint en 2000 - 2001.Source : SITADEL - SES - Ministère de l'Equipement
INSEE - 18, BD ADOLPHE PINARD - PARIS CEDEX 14 - TÉL. : 33 (1) 41 17 50 50
INSEE
PREMIERE Investissement en Bâtiment - prix 95Début 2003, les perspectives restent
celles d’une poursuite de la baisse, les
en milliards d’euros 95autorisations de construire accordées
er 50en 2002 ayant chuté de 10%;au1 tri- Ménages Entreprises Administrations
mestre 2003, le recul est toujours sen-
40
sible sur les bureaux et sur les bâtiments
industriels, mais on note une reprise de 30
la construction de bâtiments publics et
20des commerces.
10
Diminution des travaux publics 0
1995 1996 19

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents