Forum Innovation Santé 2015

Isabelle Giri

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Extrait

                                                                                 

Forum Innovation Santé 2015 

Mercredi 10 octobre 2007 

 

Intervention Christian LAJOUX FORUM INNOVATI ON SANTE 2015 10 octobre 2007  

      Bonjour Mesdames et Messieurs,   Permettez-moi de vous exprimer l’honneur que je ressens à l’occasion de l’ouverture de ce Forum « Innovation 2015 » pour formaliser ensemble à l’occasion de nos débats, un plan d’actions stratégiques pour que la Recherche en Santé soit un atout majeur pour l’avenir de notre pays.   1. D’abord, un constat inquiétant   Au cours du siècle dernier, la recherche en sciences du vivant et la médecine françaises ont donné à notre pays une place prééminente dans le combat mondial contre les maladies.   Nous sommes le pays de Pasteur, de Claude Bernard, de Jean Bernard, de Jacques Monod…   Mais en ce début de vingt et unième siècle, la France ne joue plus un rôle à la hauteur de son histoire et de ses capacités.   ¾ La France ne tient pas les engagements pris à Lisbonne   Objectif : 3 % du PIB à la recherche En l’an 2000, les chefs d’Etat des pays de l’Union européenne se sont fixé comme objectif de faire de l’Europe en 2010 « l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde », avec l’objectif de consacrer d’ici 2010 au moins 3 % du PIB à la recherche.   Objectif non tenu Aucun progrès significatif n’a été observé dans l’hexagone, qui stagne toujours aux environs de2,2 % du PIBl’ensemble de la recherche fondamentale etpour appliquée et pour le développement technologique.   ¾ Malgré la qualité de ses chercheurs, la recherche française décroche   La chute dans le classement international Selon les critères internationaux de classement des performances en recherche scientifique, la France ne figure pas dans le peloton de tête des pays industrialisés. Elle a perdu du terrain par rapport aux Etats-Unis, au Japon, à l’Allemagne, au Royaume-Uni.          

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     Un budget en peau de chagrin Chaque chercheur a donc de moins en moins de moyens pour travailler : entre 1997 et 2003, le nombre de chercheurs publics a augmenté de 1,6 % par an, mais, dans le même temps, le budget scientifique par chercheur a régressé de 1,9 % 1 .   ¾ La recherche décroche, la croissance aussi, et la compétitivité économique également La France a l’une des croissances économiques les plus faibles de l’OCDE, nettement inférieure, depuis 1991, à celles des Etats-Unis et des pays européens les plus dynamiques que sont, entre autres, la Suède, la Finlande, le Danemark ou le Royaume- 2 Uni . Or, c’est la capacité d’un pays à innover qui permet de soutenir sa croissance et qui est devenu un des facteurs essentiels de sa compétitivité.   Nous sommes au pied du mur et face à des choix incontournables : →un plan Innovation impulsé par les plus hautes autorités du pays impliquant acteurs du public et du privé →une mobilisation   générale et transversale des acteurs du public et du privé, des pôles de compétitivité santé, des centres de recherche clinique, des société de biotechnologies, des PME et de tous les industriels des sciences du vivant et de la chaîne du médicament.   2. Nous appelons à la mi se en œuvre d’une politique   POUR AXE 1 : PILOTER LA POLITIQUE DE RECHERCHE EN SCIENCES DU VIVANT, élément fondateur et structurant de la politique industrielle Les innovations de demain passeront en grande partie par les médicaments issus des biotechnologies.  PILOTER demande un engagement ferme et affiché en faveur des biotechnologies, dans une démarche de rupture avec le passé. Même si les investissements 2007 dans le secteur des biotechnologies ont été supérieurs à ceux 3 de 2006 :622millions d’euros à ce jour en 2007 contre167 le secteurmillions d’euros en 2006 , français des biotechnologies est en retard. -177entreprises de biotechnologies en France contre274en Grande-Bretagne et355en Allemagne (chiffres Ernst and Young 2006). -Dans la recherche contre la maladie d’Alzheimer, une seule société de biotechnologie sur les 80 engagées est française 4 .                                                   1 Futuris 2006, « La recherche et l’innovation en France », sous la direction de Jacques Lesourne et Denis Randet, éditions Odile Jacob. 2 Panorama des statistiques, OCDE 2006 3 Chiffres France Biotech. Panorama des biotechnologies 4   Chiffres Leem établis à partir d’une recherche bibliographique : sites web, base de données Internet, études, portail essais cliniques… 2

  -l’Europe dans sa globalité est à la traîne : selon une étudeLa France est en retard, mais d ’ e la Commission européenne publié vendredi 5 octobre, la croissance de linvestissement en R&Dde biotechnologies est deux fois plusdes sociétés américaines rapide que celui des société européennes. -de l’Union européenne, la Grande-Bretagne apparaît comme leader : sur lesEnfin au sein 57 sociétés de biotechnologies identifiées par la Commission européenne comme étant les plus performantes en termes d’investissements en R&D,28sont au Royaume-Uni,7   en Suède et 6en Allemagne. Notons aussi que l’essentiel de la recherche biotechnologique britannique a lieu dans le domaine de la santé.   POUR AXE 2 : FAIRE DE NOTRE TERRITOIRE UNE TERRE ATTRACTIVE POUR LES INVESTISSEMENTS R&D DES GROUPES INTERNATIONAUX Ce que la Grande-Bretagne a fait, il nous faut le réussir. La Grande-Bretagne a réussi à attirer et maintenir les centres de recherche des grands groupes internationaux non britanniques sur son territoire. ¾ Le cas emblématique de l Ecosse : ’ Avec une superficie égale à 1/4 du territoire du Royaume-Uni et 5,5 millions d’habitants - soit 8,6 % de la population britannique -, l’Ecosse héberge quelque 20 % des entreprises du Royaume-Uni et emploie 24 000 personnes. Le marché des biotechnologies y a enregistré depuis mars 1999 un taux de croissance de 30 %, qui dépasse de loin la croissance européenne moyenne du secteur (14 %). Les investissements ont, par ailleurs, augmenté de 38 % depuis 1998 (chiffres Ernst and Young 2006). Or, peu de grands groupes internationaux ont un site de recherche en France.   POUR AXE 3 : AGIR AVEC L ETAT LORS DU PROCHAIN CONSEIL STRATEGIQUE DES ’ INDUSTRIES DE SANTE, AFIN DE DEFINIR NOS AMBITIONS EN TERMES DE ’ COMPETITIVITE ET D ATTRACTIVITE Le Conseil 2008 aura pour enjeu majeur de mettre l’investissement dans les sciences du vivant au cœur de la stratégie de santé. De cette impulsion, dépend largement le maillage industriel de notre territoire, tant en termes de recherche et Développement que de mutation de la production face aux nouvelles concurrences. Il nous faut donc formaliser les grands axes de réponse aux défis de la politique industrielle de santé du futur. Le débat autour des enjeux de la recherche, c’est le débat des citoyens et il doit être réfléchi, préparé, stimulé par la communauté scientifique et des chercheurs. C’est l’objectif de ce Forum « Innovation Santé 2015 » Merci pour votre attention.                                                                                                                                                           

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