Industrie : une année difficile mais la reprise pointe en fin d année (Octant n° 97)
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En relation avec une économie nationale déprimée et une faible demande étrangère, l'activité industrielle bretonne reste apathique en 2003. Le chiffre d'affaires se replie, les investissements se contractent et les effectifs salariés diminuent. Tous les secteurs sont concernés par ces difficultés. Néanmoins les industriels sont plus optimistes pour 2004, la production de biens intermédiaires ayant commencé son redressement.

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Langue Français

Extrait

Industrie
Une année difficile
mais la reprise pointe en fin d’année
En relation avec une économie nationale déprimée - consommation des ménages et
investissement des entreprises -et une faible demande étrangère, l’activité
a également pesé sur l’activité
industrielle bretonne reste apathique en 2003. industrielle en 2003. Leur re-
Le chiffre d’affaires se replie, les investissements dressement serait plus lent mais
est à l’œuvre depuis le troi-se contractent et les effectifs salariés diminuent.
sième trimestre pour la consom-
Tous les secteurs sont concernés par ces difficultés. mation et depuis le quatrième
Néanmoins les industriels sont plus optimistes pour l’investissement. Après
être passé par un point bas àpour 2004, la production de biens intermédiaires
l’été 2003, l’indicateur synthé-
ayant commencé son redressement. tique du climat des affaires a re-
joint la moyenne de longue pé-
riode au dernier trimestre.ur l’ensemble de l’année les exportations vers les autresS2003, l’activité industrielle pays clients de la France. Sur la
bretonne a été jugée par les seconde moitié de l’année la
Baisse du chiffre d’affaireschefs d’entreprise en repli par demande étrangère s’est sensi-
rapport à 2002, et s’inscrit net- blement améliorée en lien avec et des investissements
tement en deçà des bons ni- la reprise du commerce mon-
veaux des années 1997 à 2000. dial. Cette tendance favorable
L’activité très faible en début se prolongerait au delà de En 2003, les données recueillies
d’année s’est peu à peu raf- l’année 2003. L’accélération de par la Banque de France chif-
fermie au fil des trois autres tri- la demande étrangère en prove- frent à près de 3 % le recul du
mestres et les prévisions nance de la zone euro, notam- chiffre d’affaires dans les entre-
formulées par les chefs d’entre- ment d‘Allemagne, d’Espagne prises industrielles bretonnes,
prise au début janvier permet- et d’Italie, se répercuterait sur alors qu’il a stagné France en-
tent d’escompter un net redres- les exportations qui croîtraient à tière. Presque tous les secteurs
sement de la production indus- des rythmes élevés jusqu’à la industriels de la région ont en-
trielle régionale au début 2004. mi-2004. Scénario confirmé par registré une baisse des exporta-
les chefs d’entreprise : après dix tions, biens d’équipement ex-
trimestres négatifs, l’opinion ceptés. La rentabilité des entre-
des industriels sur l’évolution prises régionales s’en trouveRedressement progressif
de la demande étrangère, est à amoindrie.de la demande étrangère
nouveau positive début janvier
2004. La diminution de l’activité dans
Plusieurs facteurs se sont conju- l’automobile et les biens de
gués pour freiner l’activité dans consommation explique l’es-
la première partie de l’année sentiel de la baisse régionale. LeLa demande nationale
2003. La demande étrangère est chiffre d’affaires est resté stablepiétine
restée très faible : la demande dans l’agroalimentaire et s’est
de la zone euro s’est montrée légèrement redressé dans les
atone et l’appréciation de l’euro L’atonie des différentes compo- biens d’équipement.
par rapport au dollar a pénalisé santes de la demande nationale
12 Octant n° 97 - Avril 2004 Bilan économique 2003Industrie
Les capacités de production la filière viande pourrait de Ensemble de l’industrie
(hommes et machines) ont été nouveau peser sur l’accroisse- (moyennes mobiles sur trois trimestres)
moins sollicitées que les années ment du chiffre d’affaires. La demande étrangère se redresse
précédentes. En moyenne sur progressivement en 2003 solde d’opinions, en %
l’année, 84 % des industriels in- 40
terrogés déclaraient pouvoir Des carnets Opinion sur la demande totale
30produire davantage avec les de commandes peu garnis
moyens dont ils disposaient si la
20demande l’avait permis. Les an-
nées précédentes, ils étaient Tous les indicateurs conjonctu-
10
moins nombreux à émettre cet rels font état d’un début
avis. Le taux d’utilisation des d’année difficile puis d’un re- 0
capacités de production s’est dressement progressif au se-
-10donc logiquement replié en cond semestre ; au quatrième
2003. trimestre, la production a re-
-20
trouvé un rythme jugé proche Opinion sur la demande étrangère
Dans ce contexte de capacités de la normale par les chefs -30
1998 1999 2000 2001 2002 2003productives très excédentaires, d’entreprises, la demande s’est
les investissements se sont forte- raffermie et les stocks sont Stocks jugés lourds et carnets de commandes
ment contractés. Les services de moins lourds. L’indicateur de faiblement garnis solde d’opinions, en %
la Banque de France chiffrent à climat général qui reflète l’opi- 30
plus de 10 % la diminution des nion des chefs d’entreprises sur Opinion sur les stocks
20investissements industriels par l’évolution de l’activité indus-
rapport à 2002 dans la région. trielle française dans son en-
10
Cette baisse résulte d’une forte semble est redevenu nettement
contraction de l’investissement positif en janvier 2004. Les ex- 0
dans les IAA et les biens inter- portations et les importations se
-10médiaires. Les autres secteurs sont redressées en fin d’année
ont réalisé un volume d’inves- après trois trimestres de repli.
-20tissement supérieur à celui de Outre les incertitudes sur l’évo-
Opinion sur les carnetsl’année précédente (+ 4 % dans lution du contexte international -30
de commandesles biens de consommation, et de la parité euro-dollar, deux
-40+ 8 % dans l’automobile-biens indicateurs tempèrent l’intensi-
1998 1999 2000 2001 2002 2003d’équipements). té de la reprise : les carnets de
commandes sont encore peu La confiance des industriels s’améliore
Le ralentissement de l’activité et garnis et les prévisions d’évolu- en fin d’année solde d’opinions, en %
l’atonie de la demande ont in- tion d’effectifs sont toujours 50
duit une réduction des effectifs orientées à la baisse dans l’in- 40
dans les entreprises industriel- dustrie régionale.
30eles. Entre le 4 trimestre 2002 et
e 20le 4 trimestre 2003, les effectifs
10salariés dans l’industrie ont ain- Une année difficile
si diminué de 2 % en Bretagne 0pour l’agroalimentaire
et de 2,4 % France entière, soit -10
Climat généralune diminution d’environ 3 400
-20
emplois industriels en Bretagne France entière, la production de
-30
et de près de 100 000 France la branche agroalimentaire en
-40entière. 2003 n’a pas atteint le niveau
-50de l’année précédente (- 0,9 %
1998 1999 2000 2001 2002 2003Les chefs d’entreprises de l’au- par rapport à 2002). Les pro-
tomobile et des biens d’équipe- ductions animales, viande et
ment prévoient un net redresse- lait notamment, sont restées Des capacités de production sous-utilisées en 2003 (% CVS)
ment de leurs chiffres d’affaires orientées à la baisse la majeure 95
en 2004. La sortie d’un nou- partie de l’année. Les éléments
veau véhicule fabriqué dans la disponibles à l’échelon régional
93
région, des plans de charges font également état d’une année
bien remplis dans la construc- difficile pour l’agroalimentaire
91tion navale et le redressement breton même si le redressement
progressif de la téléphonie semblait amorcé fin 2003. Sur
sous-tendent ces prévisions. Les l’ensemble de l’année, la de- Taux d’utilisation89
des capacitésindustriels de l’agroalimentaire, mande a été jugée en très net re-
de productiondes biens intermédiaires et des cul par rapport aux années an-
87biens de consommation sont térieures dans les principales
plus réservés : ils tablent sur une composantes du secteur. La fa-
85hausse de 2 à 3 % de leur brication d’aliments pour ani-
1998 1999 2000 2001 2002 2003chiffre d’affaires pour 2004. maux et l’industrie

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