Interprétation chinoise de la crise financière
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Interprétation chinoise de la crise financière

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INTERPRÉTATION CHINOISE DE LA CRISE FINANCIÈRE lundi 2 mars 2009, parBernard Nadoulek
Après nos deux précédentes interprétations de la crise financière - européenne et biblique, américaine et protestante – cette troisième interprétation est chinoise et confucéenne. Que nous montre-t-elle ? D’abord, que selon ses critères culturels, la Chine condamne moralement la cupidité de l’Occident. Ensuite, que forte de ses réserves financières, la Chine s’installe dans un rôle incontournable d’arbitre de l’après crise et, notamment, de la guerre économique pour le contrôle des matières premières et de l’énergie. Enfin, et c’est peut-être le plus étonnant pour nous Occidentaux, le dirigisme asiatique apparaît comme un modèle alternatif crédible de gouvernement pour les pays en voie de développement. C’est pourquoi, dans un prochain article, il nous faudra remettre en cause le mythe autoproclamé de l’universalité de la démocratie libérale et des droits de l’homme. Je ne vais pas me faire beaucoup d’amis chez les adeptes du politiquement correct !
Dommages collatéraux en Asie
Wen Jiabao, le Premier ministre chinois, pour qui le tapis rouge avait été déroulé à Davos, a poliment expliqué, entre autres, que le modèle de développement des Etats-Unis, «assis sur une épargne faible et une consommation exacerbée», n’est pas viable, avant d’appeler à un «nouvel ordre économique mondial» ! Ceci juste avant que Timothy Geithner, le nouveau secrétaire au Trésor d’Obama annonce, le 10 février, qu’il faudra 2 000 milliards de $ de plus pour sauver l’économie et les banques, en plus du plan de relance de 800 milliards déjà voté par le Sénat américain ! Au-delà de la controverse, les Chinois sont furieux de subir les dégâts collatéraux d’une crise financière et économique dont la responsabilité incombe principalement à l’Occident. Sur cette colère, aucune déclaration officielle bien sûr, les Chinois sont trop malins pour cela ; ils montrent leur réprobation indirectement avec, par exemple, une petite dévaluation du yuan en janvier. Il y a d’ailleurs de quoi être furieux : la croissance chinoise, qui caracolait à plus de 11% par an, tomberait à 6,7% en 2009 selon le FMI, alors qu’il faut au minimum 8% pour préserver l’emploi des jeunes diplômés et des millions de ruraux qui partent vers les villes. Après cette crise, quelle
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