L accumulation du capital
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Un ouvrage qui est encore discuté aujourd'hui...

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Langue Français

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Rosa Luxemburg (1913)






L’accumulation du capital
Contribution à l’explication économique
de l’impérialisme




Un document produit en version numérique par Jean-Marie Tremblay,
professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi
Courriel : jmt_sociologue@videotron.ca
Site web : http : //pages.infinit.net/sociojmt

Dans le cadre de la collection : "Les classiques des sciences sociales"
Site web : http : //www.uqac.uquebec.ca/zone30/Classiques_des_sciences_sociales/index.html

Une collection développée en collaboration avec la Bibliothèque
Paul-Émile-Boulet de l'Université du Québec à Chicoutimi
Site web : http : //bibliotheque.uqac.uquebec.ca/index.htm

Rosa Luxemburg (1913) : l’accumulation du capital
Table des matières
Préface ..............................................................................................................................................................................................3
Avant -propos...................9
I. - Le problème de la reproduction.................................. 10
1. - Objet de l'analyse............................................................................................................................................................ 10
2. - analyse du procès de la reproduction chez Quesnay et chez Adam Smith.......................... 16
3. - Critique de l'analyse de Smith....................................................................................................................................... 23
4. - Le schéma de la simple reproduction de Marx.......... 27
5. - La circulation de l'argent................ 34
6. - La reproduction élargie.................................................................................................................................................. 40
7. - Analyse du schéma de la reproduction élargie de Marx........................... 47
8. - Les tentatives de solution de la difficulté chez Marx................................................................................................. 54
9. - La difficulté du point de vue du procès de la circulation 61
II. - Exposé historique du problème.............................................................. 68
10. - La théorie de la reproduction d'après Sismondi..................................................................................................... 68
11. - Mac Culloch contre Sismondi.... 75
12. - Ricardo contre Sismondi............................................ 80
13. - Say contre Sismondi................................................................................................................... 83
14. - Malthus......................................... 87
15. - La théorie de la reproduction de von Kirchmann................................................................................................... 89
16. - Rodbertus et sa critique de l'école classique......... 93
17. - L'analyse de la reproduction par Rodbertus........... 98
18. - Nouvelle version du problème................................................................................................................................104
19. - Vorontsov et son « excédent »...............................106
20. - Nikolai-on....................................109
21. - Les « tierces personnes » et les trois empires mondiaux de Struve ................................................................112
22. - Boulgakov et son complément à l'analyse de Marx............................................................115
23. - La « disproportionnalité » de Tougan-Baranowsky.............................120
24. - La fin du marxisme russe « légal » ........................................................................................125
III. - Les conditions historiques de l’accumulation...........................................127
25. - Les contradictions du schéma de la reproduction élargie..................127
26. - La reproduction du capital et son milieu................................................................................134
27. - La lutte contre l'économie naturelle.......................................................142
28. - L'introduction de l'économie marchande...............150
29. - La lutte contre l'économie paysanne ....................................................................................153
30. - L'emprunt international.............................................................................164
31. - Le protectionnisme et l'accumulation.....................176
32. - Le militarisme, champ d'action du capital.............................................................................179



- 2 - Rosa Luxemburg (1913) : l’accumulation du capital
Préface
L'Accumulation du Capital parut en 1913. Dans sa courte introduction à l'ouvrage, Rosa Luxemburg en explique
l'origine et la conception : son activité de professeur à l'École du Parti, depuis 1907, l'avait amenée à entreprendre la
1composition d'une Introduction à l'Économie politique qui devait décrire, sous une forme accessible à un large
public, les différentes étapes de l'histoire et des doctrines économiques, pour aboutir à un exposé des théories de
Marx. Or, dans cette dernière partie, voulant expliquer le processus économique global du capitalisme, elle se trouva
2arrêtée par des difficultés d'ordre conceptuel. L'étude de ces difficultés l'amena à écrire un nouvel ouvrage,
l'Accumulation du capital. Elle y reprenait le problème exposé par Marx de manière fragmentaire et inachevée dans le
livre deuxième du Capital, donnant des conclusions qui n'ont cessé d'être discutées jusqu'à aujourd'hui.
En voulant expliquer les fondements scientifiques du socialisme, Rosa Luxemburg se heurta à une contradiction que
nul jusqu'alors n'avait aperçue dans l’œuvre de Marx. Le livre deuxième du Capital donne une représentation
schématique d'ensemble de la reproduction du capital, de l'accumulation capitaliste. Or les sché mas de Marx, fondés
sur des exemples numériques, semblent prouver la possibilité d'un développement indéfini du capitalisme, d'une
accumulation sans entraves ni limites, à condition toutefois que les proportions soient respectées entre les deux gran-
des sections de la production. Cette démonstration arithmétique semble démentir les conclusions du reste de
l'ouvrage, où Marx insiste sur les contradictions immanentes du capitalisme, qui provoquent des crises périodiques de
plus en plus violentes et doivent fatalement entraîner l'effondrement économique du capitalisme.
Comment concilier ces deux points de vue ?
Il est nécessaire de résumer ici brièvement l'exposé schématique de Marx et l'analyse qu'en donne Rosa Luxemburg.
S'inspirant du Tableau économique de Quesnay, Marx e ntreprit d'exposer le processus de la reproduction du capital
social total. Il distingue dans la production deux grandes sections : la section I, correspondant à la production des
moyens de production, et la section Il à celle des moyens de consommation. A l'intérieur de chaque section, le produit
global annuel se décompose comme suit : c (capital constant) + v (capital variable) + pl (plus -value). Le capital
constant représente les machines, bâtiments, matières premières; le capital variable correspond à la somme des
salaires payés dans la société au cours de l'année, et pl ou la plus-value, la somme totale des plus-values obtenues
par les capitalistes individuels.
Si l'on considère le cas-limite (pratiquement inexistant dans la société capitaliste) où le capital se reproduit à la même
échelle, où la production se poursuit sur une même base - autrement dit dans l'hypothèse de la reproduction simple -
c est utilisé à remplacer la partie usée du matériel fixe (machines etc.), et pl passe entièrement à la consommation
personnelle des capitalistes.
Marx avait choisi l'exemple numérique suivant :
Section I : 4 000 c + 1000 v + 1000 pl = 6 000 moyens de production
Section Il : 2 000 c + 500 v + 500 pl = 3 000 moyens de consommation
Ces chiffres sont arbitraires mais leurs rapports sont importants.
On a en effet les équations suivantes :
I : c 1 + V 1 + pl 1 = c 1 + c 2
II : c 2 + v 2 + pl 2 = v 1 + v 2 + pl 1 + pl 2
Autrement dit : c 2 = v 1 + pl 1.
Cette formule traduit le tait que la société capitaliste repose entièrement sur l'échange de marchandises, et, plus
précisément, que « les ouvriers et les capitalistes de la sect

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