L'apprentissage du cinéma au Studio Toei - Copie de Eclipses Tôei ...

Le Roux

Description

L'apprentissage du cinéma au Studio Toei - Copie de Eclipses Tôei ...

Sujets

• Arts

Informations

• Publié par: ipegyqov
• Nombre de lectures: 91
• Langue: Français

Extrait

Hols, prince du soleiletLe Chat botté L’apprentissage du cinéma au studio de Tōei Stéphane Le Roux « Jecrois que j’ai véritablement appris à faire du cinéma avec 1 Hols», confie Hayao Miyazaki à propos de sa participation àHols, prince 2 du soleil(Japon 1968 / France 2004), le premier long métrage réalisé par Isao Takahata, en compagnie de qui il fondera le studio Ghibli vingt ans plus tard. Cette œuvre maudite en son temps est fondatrice de l’animation japonaise moderne à plus d’un titre, notamment d’avoir insufflé à Miyazaki l’importance de la construction spatiale en matière de dessin animé, et ainsi aiguiser son sens la mise en scène. Le studio d’animation de Tōei a réalisé dans les années 60 une série de longs métrages d’un niveau esthétique ambitieux. Miyazaki y assiste Takahata dont l’approche « cinématographique», au cœur même de son projet artistique, est l’opportunité pour d’une expérience décisive de son futur cinéma. For de cette collaboration, il réinvestit immédiatement ses acquis dans une veine plus burlesque, à l’occasion du Chat botté(Kimio Yabuki, Japon 1969 / France DVD 2005), qui demeure aujourd’hui encore l’époque glorieuse de ce studio. Miyazaki « concepteur scénique » Lorsqu’il est recruté à Tōei en 1963, à 22 ans, Miyazaki est avant tout graphiste. Il connaît une évolution d’animateur plutôt classique, quoique rapide, d’abord sur séries télévisées. C’est l’aventure difficile mais exaltante deHols, prince du soleil qui constitue le grand tournant de son début de carrière. Réalisé en trois ans quand d’habitude un suffit au studio pour sortir un long métrage, ce film est placé par Isao Takahata, et les jeunes frondeurs du syndicat fédérés autour de lui, sous le signe d’un renouveau du dessin animé. Le ton se veut plus adulte que les historiettes musicales produites par Tōei jusque-là, et l’esthétique vise clairement le contre-pied du modèle américain imposé par les dirigeants de la compagnie. Le cinéaste, s’inspirant de Paul Grimault plutôt que d’un «tout merveilleux » disneyen, revendique un certain réalisme de fond et de forme, dans la psychologie des personnages autant que la cohérence de l’univers fictionnel, et ce malgré le contexte légendaire de l’histoire.