L émergence de la firme et des coopérations inter-firmes dans la théorie de l organisation industrielle : Coase et Richardson - article ; n°1 ; vol.51, pg 202-225
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L'émergence de la firme et des coopérations inter-firmes dans la théorie de l'organisation industrielle : Coase et Richardson - article ; n°1 ; vol.51, pg 202-225

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Description

Revue d'économie industrielle - Année 1990 - Volume 51 - Numéro 1 - Pages 202-225
24 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1990
Nombre de lectures 25
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Jacques Ravix
L'émergence de la firme et des coopérations inter-firmes dans la
théorie de l'organisation industrielle : Coase et Richardson
In: Revue d'économie industrielle. Vol. 51. 1er trimestre 1990. Organisation et dynamique industrielle. pp. 202-225.
Citer ce document / Cite this document :
Ravix Jacques. L'émergence de la firme et des coopérations inter-firmes dans la théorie de l'organisation industrielle : Coase et
Richardson. In: Revue d'économie industrielle. Vol. 51. 1er trimestre 1990. Organisation et dynamique industrielle. pp. 202-225.
doi : 10.3406/rei.1990.1313
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rei_0154-3229_1990_num_51_1_1313THÉORIE DE L'ENTREPRISE ET CRÉATION DE TECHNOLOGIE
JACQUES-LAURENT RAVIX
LATAPSES.
Université de Nice-Sophia Antipolis
L'ÉMERGENCE DE LA FIRME ET
DES COOPÉRATIONS INTER-FIRMES
DANS LA THÉORIE DE
L'ORGANISATION INDUSTRIELLE :
CO ASE ET RICHARDSON
n'est qui Les principales prise théorique de l'article l'échange se pas actuelle. en sont de coopérations compte encore de Sraffa contributions posés ces pur. Malgré formes assurée de (1926) pour La ce crise son entre phénomène rendre d'organisation et sur (1). importance, le de firmes quatre symposium On compte la peut théorie décennies par sont s'attendre industrielle, de attestée les de au marshallienne la théoriciens l'Economie centre nature au par moins, à rencontrer, les diverses de mêmes de la Journal des de dynamique firme l'économie années la études problèmes firme pour organisé dans 20 empiriques, le a à une industrielle étendu traitement 50, que par théorie depuis Key- ceux ses la
nes sur la firme représentative (2) jusqu'à la « controverse marginaliste » (3). Elle
a connu sa clôture, de nombreuses années plus tard, dans un article de F. Mach-
lup (1968) qui entérina d'une part l'approche de la TNC de la firme et, d'autre
part, la partition des champs de la théorie de la firme sous la forme d'une juxta
position d'approches parfois incompatibles d'où sa dégage une opposition pré
sentée comme irréductible entre la vision de la firme de la théorie de l'équilibre
général, agent maximisateur d'une fonction objectif sous contraintes, et celle d'un
système complexe qui est l'objet d'une théorie autonome de l'organisation (B.
Loasby, 1976), entre le recours à une rationalité substantielle (...) et la référence
à une rationalité procédurale (...) (H. Simon, 1976). L'opposition la plus forte
réside sûrement dans le fait que, la firme n'est pas un objet d'étude pour la théo-
(1) La coopération entre les entreprises a fait l'objet d'un nombre restreint de travaux empiriques
dont les plus récents sont analysés in A. Jacquemin, M. Lammerant et B. Spinoy (1988). L'approche
théorique se développe sur différentes bases : analyse transactionnelle à partir des travaux de O.-
E. Williamson (1975), applications de la théorie des jeux (A. Jacquemin, 1987) parfois fondée
sur une analogie entre coopération intrafirme (M. Aoki, 1984) et coopération interfirme (M. Aoki,
1988), combinaison des deux approches précédentes (M. Casson, 1982), (P.-J. Buckley et M. Cas-
son, 1986).
(2) Cf. D.-H. Robertson, P. Sraffa et G. -F. Shove (1930).
(3) P. Mongin (1985) donne une bibliographie complète de cette controverse.
202 REVUE D'ÉCONOMIE INDUSTRIELLE - n° 51. 7" trimestre 1990 rie de l'équilibre général (F. Machlup 1968, pp 9-10) alors qu'elle est au centre
des approches institutionnalistes.
L'objectif du présent article n'est pas de proposer une présentation exhaustive
des développements qui ont conduit à l'autonomisation de la « théorie de la firme »
mais de confronter deux tentatives exemplaires de traitement de la firme, d'une
part, (R.H. Coase, 1937) et des relations inter-firmes, d'autre part, (G.B. Richard-
son, 1972) qui considèrent chacune de ces formes d'organisation comme un objet
d'étude à part entière. Ces deux contributions ont, pour points communs, l'origi
nalité et l'aspect novateur de l'approche, le fait d'avoir connu un succès d'estime
mais d'avoir exercé une influence théorique faible ou sur leurs contemporains,
et l'utilisation d'une présentation scientifique rigoureuse qui les conduit à tester
le fonctionnement de leurs hypothèses en fournissant une réponse au problème
universellement reconnu comme épreuve de vérité de toutes les études sur les fi
rmes, celui d'une explication de leur taille et de leur croissance. Les deux articles
présentent aussi des différences notables du point de vue de la méthode utilisée.
R.H. Coase cherche à introduire la firme dans un contexte théorique reconnu et
éprouvé, celui de l'analyse marginaliste ; G.B. Richardson propose une construc
tion théorique originale, appropriée à l'émergence du phénomène qu'il cherche
à mettre en évidence, celui des coopérations inter-entreprises.
Le but de la confrontation proposée est de montrer l'intérêt de ces deux modes
différents de prise en compte pour la construction d'une théorie d'un phénomène
économique de l'économie industrielle.
Chez R.H. Coase, la critique empirique de la nature de la firme dans la théorie
marginaliste conduit à proposer une nouvelle définition du partage de la coordi
nation des activités économiques entre la firme et la marché sur la base des coûts
de transaction ; cette proposition provoque une telle subversion de la théorie de
référence que son auteur se trouve à l'origine d'une alternative critique radicale
à cette théorie. Chez G.B. Richardson, la nature particulière de la coopération
industrielle est révélée par un refus de la théorie du partage firme-marché ; la
modestie de son propos et ses conclusions minimalistes masquent l'importance
de son approche en termes de similitude et de complémentarité des activités indust
rielles qui soulève une question méthodologique fondamentale pour la théorie
de l'économie industrielle, celle du choix entre une problématique de la product
ion et une problématique de l'échange.
La présentation de ces deux auteurs nous permettra de constater que la nécess
ité de définir a priori les phénomènes pertinents pour une approche théorique
de la réalité industrielle, l'obligation faite aux auteurs de construire ce que nous
pourrions appeler une phénoménologie de l'économie industrielle, conduit néces
sairement à un réaménagement du cadre théorique de référence. La fonction essen
tiellement critique de notre texte nous amène à traiter chacun des auteurs dans
une partie séparée. La première partie concernera l'article de H. Coase et une
analyse de son devenir théorique, en particulier de son insuccès auprès de la théor
ie néo-classique standard et de la captation de ses résultats par les institutionnal
istes. La seconde partie traitera de l'article de G.B. Richardson et des possibilités
d'ouverture que présente sa méthode d'approche des phénomènes d'organisation
industrielles. Les premiers enseignements positifs que nous pourrons tirer de cette
confrontation critique seront simplement suggérés en conclusion.
REVUE D'ÉCONOMIE INDUSTRIELLE - n° 51, 1" trimestre 1990 203 — UNE THÉORIE DE L'ÉMERGENCE DE LA FIRME I.
DANS UNE ÉCONOMIE D'ÉCHANGE SPÉCIALISÉ : R.-H. COASE
L'influence que l'article de R.H. Coase (1937) exerce encore aujourd'hui sur
la théorie économique, présente un aspect fortement hétérogène. Son héritage est
en effet revendiqué par des écoles de pensées très différentes qui se réclament cha
cune d'une partie des nombreuses idées que l'on peut trouver dans ce texte très
riche de propositions novatrices dont certains sont pourtant simplement suggér
ées. Les autres s 'inspirant de ses analyses des causes de l'internalisation des pro
duits intermédiaires par les firmes, de ses idées sur le contrôle et la direction des
organisations, de sa méthode d'approche de la coordination des activités écono
miques par les coûts de transactions, de ses références aux relations contractuell
es développent des thématiques et des méthodes aussi diff

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