L ergatif et le nominatif en anglais - article ; n°34 ; vol.8, pg 74-102
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L'ergatif et le nominatif en anglais - article ; n°34 ; vol.8, pg 74-102

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Description

Langages - Année 1974 - Volume 8 - Numéro 34 - Pages 74-102
29 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1974
Nombre de lectures 19
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

John M. Anderson
L'ergatif et le nominatif en anglais
In: Langages, 8e année, n°34, 1974. pp. 74-102.
Citer ce document / Cite this document :
Anderson John M. L'ergatif et le nominatif en anglais. In: Langages, 8e année, n°34, 1974. pp. 74-102.
doi : 10.3406/lgge.1974.2260
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/lgge_0458-726X_1974_num_8_34_2260John M. ANDERSON
L'ERGATIF ET LE NOMINATIF EN ANGLAIS
Je tiens à remercier Angus McIntosh pour les commentaires qu'il a faits sur
une version préliminaire de cet article et pour son aide et son encouragement au cours
de toutes mes recherches, ainsi que David J. Tittensor pour les nombreuses critiques
et suggestions constructives qu'il a apportées aux rédactions successives de cet essai.
Depuis que j'ai déposé cet article, j'ai eu la chance de pouvoir lire « A proposai
concerning English prepositions », par Fillmore (Georgetown University Monograph
Series on Languages and Linguistics 19, 19-33), et une version préliminaire de « The
Case for Case », et de remarquer avec plaisir combien nos analyses des phénomènes
présentées dans cet article se recoupaient. Je n'ai pas non plus pu tenir compte des
« Notes on transitivity and theme in English I », par M. A. K. Halliday (J. L,3 (1967),
pp. 37-81), mais là encore il m'a paru y avoir de nombreuses correspondances entre
nos interprétations respectives. C'est avec impatience que j'attends la parution du
reste de son article.
Considérons les deux phrases suivantes :
(I) a. This man cut the bread.
(Cet homme coupa le pain.)
b. This man fell.
(Cet homme tomba.)
Dans ces deux cas, pour la plupart des exposés traditionnels (par ex.
Zandvoort, 1961, p. 236-240 ; Scheurweghs, 1959, p. 1-19 ; Chomsky,
1962, p. 138-140, 1965, p. 63-64 ; etc.), on est en présence d'une proposition
(ou phrase) simple qui se compose de deux parties, un sujet et un prédicat.
On ajoutera aussi que la différence entre ces deux exemples vient de la
structure du prédicat et est une question de transitivité : le verbe dans
(I. a) prend un objet et est donc transitif alors que le verbe dans (I. b) n'en
prend pas et est donc intransitif.
On peut caractériser de telles descriptions de la manière suivante :
(II) 1. Prop(osition) -»■ SN + SV
2. SV -»• ± transitif
3. SV -*• T(e)mps + V
4. + transitif -> SN // V —
(Les chiffres arabes indiquent l'ordre d'application des règles.) Considérons
maintenant le problème de l'interprétation de ces règles. Dans ce but nous
esquisserons d'une manière peu formalisée les différentes parties de la
théorie linguistique, et ceci en empruntant quelques exemples à la syntaxe
de l'anglais.
Les règles 1 et 3 sont du même type. On peut pour l'instant les inter
préter comme des règles syntagmatiques indépendantes du contexte (cf.
par ex. Postal, 1964, p. 9-17 [et les travaux qui y sont cités]). Il faut les
interpréter de la manière suivante : « toute occurrence dans une séquence
* Traduit avec la permission de J. M. Anderson et du Journal of Linguistics
(1968).
74 du symbole (ou de la suite de symboles) à gauche de la flèche doit être
réécrite comme la suite de symboles qui est à droite de la ». A mon
avis quatre de ces règles au moins font nécessairement partie de la syntaxe
de l'anglais contemporain. La raison d'un nombre aussi restreint deviendra
claire lorsque nous aurons proposé certaines modifications qu'il faut apport
er à l'interprétation des règles données ci-dessus. Les quatre règles propos
ées sont les suivantes :
(III) 1. P -► # Prop #
2. Prop -+ SN + SV
3. a. SN -> Dét + N
b. SV -> Tmps + V
Ces règles forment un sous-ensemble de la composante de base (cf. Chomsky,
1965, p. 15-18) de la syntaxe de l'anglais. On assignera à toute
phrase anglaise une structure sous-jacente qui comportera nécessairement
les règles (III) 1-3. On peut présenter l'information contenue dans ces règles
sous forme d'arbre, comme c'est le cas pour (IV).
(iv)
# SN SV
Л Л
Dét N Tmps V
Appelons de telles règles des règles de composition.
Les règles qu'introduit (III) ne permettent qu'une proposition par
phrase. On peut introduire d'autres propositions (coordonnées) à l'aide
d'une règle d'un autre type dont nous parlerons bientôt.
(II 2) donne l'exemple d'un type supplémentaire de règle. On peut
l'interpréter comme suit : « à toute introduction du symbole SV il faut
ajouter soit + transitif, soit — transitif ». De telles règles permettent
l'élaboration de symboles complexes (cf. Chomsky, 1965, § 2. 3 ; Wein-
reich, 1966, en particulier p. 434-443) puisqu'il est possible d'avoir d'autres
règles semblables, avec -f- transitif ou — transitif à gauche de la flèche.
Chacune de ces règles mettra en branle un choix supplémentaire ( + ou — )
qui viendra s'ajouter au symbole complexe activé par SV (et ainsi de suite).
On peut représenter les symboles complexes de la façon suivante (V) :
(v) SV SV
— transitif transitif
Il existe de pareils ensembles de règles pour P, Prop et SV. On les appelle des
règles de sous-catégorisation. Les règles de sous-catégorisation pour un SV
particulier doivent manifestement précéder la règle de composition pour
ce SV puisque cette dernière convertit SV en Tmps + V. De plus, l'intro-
75 auction de telles règles de sous-catégorisation dans la composante de base
modifie l'interprétation des règles de composition dont nous avons déjà
débattu. En effet, les règles de applicables à P, Prop,
SN et SV produisent des symboles complexes dont P, Prop, SN et SV ne
sont qu'un élément, même si celui-ci est l'élément initial. Les règles de
composition formulées en (III) doivent être interprétées comme sélectionnant
cet élément unique et le réécrivant comme une séquence de symboles, dont
certains sont à leur tour potentiellement complexes.
A cette étape, il nous est nécessaire de développer encore plus la notion
de règle de composition. Nous devons, en effet, permettre la réécriture
d'éléments initiaux comme SN et SV, mais aussi la présence d'éléments
positifs des symboles complexes à gauche des flèches, comme c'est le cas
pour (II 4). Ces règles introduisent des symboles dans la séquence syntag-
matique qui provient de la réécriture de l'élément initial du symbole
complexe, lequel contient aussi l'élément qui apparaît à gauche de la règle.
Ainsi la règle (II 3) réécrit initial SV comme Tmps -(- V et la
règle (II 4) introduit un SN dans cette suite, et ceci dans l'environnement
qui est indiqué à droite des deux barres obliques. Le symbole complexe
activé par la règle 1 et développé par la règle 2 est réécrit dans ces deux
étapes comme une séquence contenant en puissance d'autres symboles
complexes.
Il faut remarquer que seuls les éléments non initiaux spécifiés positiv
ement jouent un rôle dans les règles de composition. Les éléments spécifiés
négativement n'affectent aucunement la suite de symboles. Ainsi seul
-f- transitif apparaît à gauche d'une règle de composition. Si dans un cas
particulier on choisit — transitif, il n'y a pas de règle de composition et
aucun SN n'apparaît à cet endroit dans la séquence.
Nous appellerons les éléments initiaux comme SV des catégories
syntaxiques ; et les éléments non-initiaux + transitif des traits (cf. Chomsky, 1965, § 2. 3) 1.
La règle de composition d'une catégorie dans un symbole complexe
précédera les règles de pour les traits, puisque la règle pour la
catégorie fournit les contextes dans lesquels on introduit les symboles qui
résultent des règles de composition pour les traits positifs. De surcroît, il y
a un ordre partiel classant les règles de composition pour les traits. Quelques-
unes des règles fournissent des environnements pour les symboles introduits
par des ultérieures.
Nous allons maintenant illustrer quelques-uns de ces points en étendant
nos investigations grammaticales.
Soit l'affirmation suivante : « Après les verbes transitifs vient un objet
direct qui correspond en général au sujet de la phrase lorsque le verbe est

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