L espace à dominante rurale de l Ouest en 1999 (Octant n° 91)
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L'espace à dominante rurale de l'Ouest en 1999 (Octant n° 91)

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L'espace à dominante rurale se rétrécit sur la décennie, mais la population croît légèrement dans les communes qui le composent, surtout dans les pôles ruraux et leur couronne. L'arrivée d'actifs accompagnés de leur famille est, en grande partie, à l'origine de ce solde positif. En effet, 10 000 emplois nets ont été créés entre 1990 et 1999, principalement dans les services.

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Langue Français
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Extrait

Espace rural
L’espace à dominante rurale
de l’Ouest en 1999
L’espace à dominante rurale se rétrécit sur la décennie,
mais la population croît légèrement dans les communes
qui le composent, surtout dans les pôles ruraux
et leur couronne. L’arrivée d’actifs accompagnés
de leur famille est, en grande partie, à l’origine
de ce solde positif. En effet, 10 000 emplois nets ont été
créés entre 1990 et 1999, principalement dans les services.
n 1999, 2,3 millions de personnes En conséquence, la proportion de la po- décennie. Signe de leur attractivité, cesEhabitent dans l’espace à dominante pulation de l’Ouest habitant dans une communes ont enregistré 40 000 arri-
rurale de l’Ouest, soit 600 000 de moins commune à dominante rurale a dimi- vées de plus que de départs entre 1990
qu’en 1990. Cette baisse n’est pas due à nué de 10 points sur la décennie, pour et 1999. Cet excédent a cependant été
un exode massif, comme les régions se fixer à 30 %. Elle reste cependant net- en partie compensé par un déficit natu-
l’ont connu dans les années soixante, tement supérieure à la moyenne de pro- rel, le nombre des décès dépassant celui
mais uniquement à une modification vince (22 % en 1999). Les trois régions des naissances.
des contours de cet espace. Près de 700 sont concernées par ce recul. En Bre-
communes, qui étaient à dominante ru- tagne, la baisse est de 12 points, si bien Cette légère croissance démogra-
rale en 1990, ont en effet intégré l’es- qu’en 1999, 28 % des Bretons vivent phique est essentiellement due aux
pace à dominante urbaine en 1999. La dans l’espace à dominante rurale. C’est Pays de la Loire. Les 890 communes
plupart d’entre elles sont peu peuplées, la région de l’Ouest où cette proportion ligériennes qui composent l’espace à
et situées en frange de l’espace urbain est la plus basse. Elle atteint en effet dominante rurale en 1999 ont en effet
de 1990. A leurs côtés, une douzaine de 30 % dans les Pays de la Loire, et 35 % vu leur population progresser de près
communes (surtout situées en Bretagne) en Basse-Normandie. Dans ces deux ré- de 25 000 personnes sur la décennie.
qui constituaient des pôles ruraux en gions, le recul de l’espace à dominante C’est la seule région du Grand-Ouest
1990, ont accru leur volume d’emplois rurale entre 1990 et 1999 a été un peu à conjuguer un excédent migratoire
ou étendu leur bâti, pour devenir des moins fort qu’en Bretagne, entre 8 et 9 et un excédent naturel. La progres-
pôles d’emploi urbains en fin de dé- points. sion a été bien plus limitée dans les
cennie. La poursuite de l’étalement ur- communes à dominante rurale de
bain est la conséquence de multiples Basse-Normandie (+ 2 900 person-
facteurs, parmi lesquels le recul de nes), où l’excédent migratoire a étéLégère croissance
l’agriculture et la tertiarisation de l’em- un peu érodé par le déficit naturel.
de la populationploi, l’amélioration des voies de com- Enfin, les communes à dominante ru-
munication, la modification des com- rale de Bretagne ont dans le même
portements et le coût du foncier, qui En 1999, sur les 4 600 communes que temps perdu près de 4 500 habitants.
oblige les bas revenus désirant un habi- compte le Grand-Ouest, 2 600 sont à Dans cette région, l’excédent des dé-
tat individuel à s’éloigner de plus en dominante rurale. Leur population a cès sur les naissances a fortement
plus des villes-centres. progressé de 23 000 habitants sur la pesé sur l’évolution démographique,
10 Octant n° 91 - Octobre 2002Espace rural
et n’a pas été complètement compen- Part de la population vivant dans l’espace à dominante rurale en 1990 et 1999
sé par le solde migratoire positif de
20 000 personnes sur la décennie. 50
1990
45
1999
40Dynamisme démographique
dans les pôles ruraux 35
et leur couronne
30
25%
Entre 1990 et 1999, la population a
20augmenté dans les pôles ruraux et leur
couronne (+ 1,9 % sur les neuf ans),
15
nettement plus que dans les autres
communes de l’espace à dominante ru- 10
rale (+ 0,7 %). Conjuguant excédent
5naturel et solde migratoire positif, les
pôles ruraux proches des grandes ag- 0
glomérations en croissance comptent
BretagneBasse-Normandie Pays de la Loire Grand-Ouest
parmi les plus dynamiques. Ces espa-
Source : Insee, recensements de population de 1990 et de 1999ces de peuplement inter-urbains nais-
sent ou s’affirment progressivement à
proximité des grandes agglomérations.
C’est particulièrement le cas dans les Évolution de la population des communes de l’espace à dominante rurale
Pays de la Loire, notamment entre dans sa délimitation de 1999
Nantes et Angers (Saint-Mars-la-Jaille,
Candé, Chalonnes-sur-Loire, La Pom- Variation 1990-1999
Nombre demeraye), ou entre Nantes et La Population 1999communesRoche-sur-Yon. Ce dynamisme se re- absolue en %
trouve de façon plus atténué autour des
Grand Ouestaires caennaise et rennaise. Pour au-
tant, les pôles ruraux du Grand-Ouest Pôle rural 163 588 213 10 598 1,8
les plus dynamiques démographique- Couronne rurale 79 32 666 964 3,0
ment sont situés sur le littoral, en parti- Autres communes 2 366 1 677 649 11 516 0,7
culier sur la façade atlantique (les côtes
Ensemble 2 608 2 298 528 23 078 1,0
de Loire-Atlantique et de Vendée),
Basse-Normandiecomme à Saint-Brévin-les-Pins, Pornic,
Saint-Jean-de-Monts, La Mothe-Achard Pôle rural 38 117 854 -669 -0,6
ou Talmont-Saint-Hilaire. De même, le Couronne rurale 51 17 204 436 2,6
sud breton, principalement en bor- Autres communes 949 363 922 3 117 0,9
dure de l’aire d’influence de Vannes,
Ensemble 1 038 498 980 2 884 0,6
est parsemé de pôles ruraux attractifs
Bretagneet en forte croissance démographique,
tels Sarzeau, Quiberon, Carnac, Mu- Pôle rural 55 193 439 1 111 0,6
zillac, Questembert ou Pluvigner. Couronne rurale 7 4 435 152 3,5
Enfin la côte fleurie calvadosienne Autres communes 617 630 216 -5 834 -0,9
présente elle aussi ses pôles dynami-
Ensemble 679 828 090 -4 571 -0,5
ques tels Pont-l’Evêque et Dives-sur-
Pays de la LoireMer. Cet essor s’appuie très nettement
sur un excédent migratoire. En re- Pôle rural 70 276 920 10 156 3,8
vanche, dans ces espaces, le renouvel- Couronne rurale 21 11 027 376 3,5
lement naturel a plutôt tendance à pe-
Autres communes 800 683 511 14 233 2,1
ser sur l’évolution démographique :
Ensemble 891 971 458 24 765 2,6on y enregistre plus de décès que de
naissances. Source : Insee, recensements de la population de 1990 et 1999
Enfin, loin de la côte et des grandes ag-
glomérations en croissance, les petites sa délimitation de 1999, et 360 000 ontL’espace rural reste attractif
villes de l’espace à dominante rurale fait le trajet inverse. Le solde est donc
pour les familles d’actifs
ont souvent perdu des habitants. C’est globalement favorable aux communes à
et les retraitésnotamment le cas dans l’Orne, dans le dominante rurale, mais dépend forte-
Sud-Manche, au nord et centre de la ment de l’âge des migrants. Le déficit
Bretagne (ces espaces bretons étant migratoire est élevé pour les jeunes de
par ailleurs particulièrement peu Entre 1990 et 1999, plus de 400 000 ha- 18 à 30 ans. A la recherche d’un pre-
pourvus en pôles ruraux), et globale- mier emploi ou pour poursuivre des étu-bitants de l’espace urbain métropolitain
ment sur les franges des trois régions sont venus s’installer dans les commu- des, 129 000 jeunes sont partis, et dans
de l’Ouest. nes à dominante rurale de l’Ouest, dans le même temps, seuls 68 000 se sont
Octant n° 91 - Octobre 2002 11Espace rural
Variation de population dans les aires d’emploi installés. En revanche, pour tous les au-
tres âges, le solde migratoire des com-de l’espace rural de l’Ouest entre 1990 et 1999
munes à dominante rurale est
Cherbourg excédentaire.

Conséquence d’un marché du travail relativement dynamique, les arrivéesCaen
d’actifs de plus de 30 ans ont été plus

nombreuses que les départs vers l’es-
pace urbain de métropole (128 500 arri- Brest vées contre 100 700 départs). Ces actifsSaint-Brieuc

étant accompagnés de leur famille, le
bilan migratoire est aussi po

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