La Basilique de Zana (Diana veteranorum) - article ; n°2 ; vol.89, pg 847-873
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Mélanges de l'Ecole française de Rome. Antiquité - Année 1977 - Volume 89 - Numéro 2 - Pages 847-873
Noël Duval, ~~Études d'architecture chrétienne nord-africaine, V. La «Basilique», de Zana~~ (Diana veteranorum). ~~Une nouvelle église à deux absides ou un monument à auges?~~, p. 847-873. Essai d'interprétation d'un monument fouillé en 1850 par Renier puis plus complètement en 1934 sous la direction de M. Christofle. Il comporte une abside, ignorée de Gsell, et les nefs sont barrées par un mur ajouté qui peut faire penser à une contre-abside. Tentative de lecture du monogramme grec cruciforme sur le soubassement de l'abside, qui en tout état de cause date la construction de l'époque byzantine. En appendice, discussion de l'hypothèse de J. Christern qui, dans un ouvrage récent, a proposé d'interpréter le bâtiment comme un « monument à auges ».
27 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1977
Nombre de lectures 25
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Noël Duval
La Basilique de Zana (Diana veteranorum)
In: Mélanges de l'Ecole française de Rome. Antiquité T. 89, N°2. 1977. pp. 847-873.
Résumé
Noël Duval, Études d'architecture chrétienne nord-africaine, V. La «Basilique», de Zana (Diana veteranorum). Une nouvelle
église à deux absides ou un monument à auges?, p. 847-873.
Essai d'interprétation d'un monument fouillé en 1850 par Renier puis plus complètement en 1934 sous la direction de M.
Christofle. Il comporte une abside, ignorée de Gsell, et les nefs sont barrées par un mur ajouté qui peut faire penser à une
contre-abside. Tentative de lecture du monogramme grec cruciforme sur le soubassement de l'abside, qui en tout état de cause
date la construction de l'époque byzantine. En appendice, discussion de l'hypothèse de J. Christern qui, dans un ouvrage récent,
a proposé d'interpréter le bâtiment comme un « monument à auges ».
Citer ce document / Cite this document :
Duval Noël. La Basilique de Zana (Diana veteranorum). In: Mélanges de l'Ecole française de Rome. Antiquité T. 89, N°2. 1977.
pp. 847-873.
doi : 10.3406/mefr.1977.1129
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/mefr_0223-5102_1977_num_89_2_1129NOËL DUVAL
ÉTUDES D'ARCHITECTURE CHRÉTIENNE NORD-AFRICAINE
LA «BASILIQUE» DE ZANA (DIANA VETERANORUM)
UNE NOUVELLE ÉGLISE À DEUX ABSIDES OU UN MONUMENT À AUGES?
Cet article était rédigé depuis 1971 et attendait, pour la publication, la possib
ilité de se procurer un relevé précis du monument. Je m'étais décidé à l'impr
imer sans pouvoir fournir ce plan détaillé quand la parution du volume de
J. Christern sur la basilique de Tébessa est venu apporter une interprétation
nouvelle, à laquelle j'avais pensé mais que j'avais écartée faute de preuve. Je dis
cute plus complètement cette hypothèse dans un addendum ajouté à l'article *.
L'ancienne Diana Veteranorum appelée actuellement Zana (c'est-à-dire
avec une graphie de type populaire existant déjà dans l'Antiquité) l a été une
ville importante. Le municipe semble avoir été créé par Trajan2 mais l'aggl
omération, fondée par des vétérans de la IIIe Augusta comme son nom l'indi
que, doit être antérieure et dater de l'installation des premières troupes à
Lambèse (distante de 34 km), c'est-à-dire des Flaviens3. La ville occupait un
carrefour de routes (vers Lambèse au Sud- Est, Cirta et Sétif au Nord, Zarai à
l'Ouest, le Bellezma au Sud); elle contrôlait directement, au pied d'une mont
agne souvent rebelle, cette dernière voie et assurait en même temps la sur-
* Je pensais que J. Christern disposait d'un relevé plus précis que le schéma qu'il
a publié, mais il vient de me confirmer qu'aucun plan détaillé n'a été levé.
1 La graphie Ζ pour Dy est très fréquente en Afrique : cf. entre autres, pour les eth
niques, S. Lancel, Actes de la Conférence de 411 (Sources chrétiennes, 194), p. 293 et 384,
et d'autres références rassemblées dans mes Inscriptions chrétiennes d'Haïdra, p. 499.
Le mot diaconus, fréquent sur les inscriptions chrétiennes, s'écrit souvent zaconus.
2 J. Gascou, La politique municipale de l'Empire romain en Afrique proconsulaire de
Trajan à Septime Sévère, Rome, 1972, p. 100-101.
3 Gascou, op. cit., p. 101 et la notice de Gsell dans l'Atlas archéologique de l'Algérie,
f. 27, n° 62, p. 3 du texte. NOËL DUVAL 848
veillance de la vaste plaine, ponctuée de chotts, s'étendant vers l'Ouest
(Zarai) et le Nord-Ouest (Sétif) où son territoire propre était très étendu.
Les ruines sont vastes mais en fort mauvais état, en dehors de deux arcs
de triomphe4. Elles ont fait l'objet de fréquentes explorations, le plus sou
vent à la recherche d'inscriptions, de fouilles sporadiques mais non de cam
pagnes systématiques, sauf entre les deux guerres5. Les dernières fouilles
semblent dater des années 19506.
La ville a sans nul doute constitué un évêché, mais les documents sur le
passé chrétien sont peu nombreux7 : on s'est demandé si un presbyter
nommé dans la correspondance de Cyprien n'était pas un évêque de Diana.
Au mieux, ce ne serait que le prêtre, chef de la communauté chrétienne, mais
cela reporterait tout de même les débuts de celle-ci au IIIe siècle8. Un seul
4 Voir la notice de Gsell, citée, p. 3-4, qui est très complète; M. Le Glay, s.v. Diana,
The Princeton Encyclopedia of the Classical Sites, 1976, p. 272.
5 Fouilles de 1929 et des années suivantes : M. Christofle, Rapport sur les travaux
de fouilles et de consolidations affectués par le Service des Monuments Historiques, 1927-
1929, p. 79-94; 1930-1932, p. 176-192; 1933-1936, p. 238-247. Cf. St. Gsell, Bull arch., 1930-
1931, p. 55 n° 8; CRAI, 1931, p. 251-269; L. Leschi, Bull, arch., 1933, p. 467-473.
6 Fouille par R. Godet qui a donné surtout des inscriptions. Cf. L. Leschi, Un docu
ment de Zana (Diana Veteranorum) sur la rivalité de Septime Sévère et de Clodius Albinus,
dans Libyca, A. Archéologie-épigraphie, I, 1953, p. 201-205; cf. Une statue de lion, ibid.,
p. 284-285; H. G. Pflaum, Deux carrières équestres de Lambèse et de Zana, ibid., Ill, 1955,
p. 135-154. M. Le Glay a bien voulu me confirmer qu'il s'agissait de simples sondages et
que ces travaux ont été les seuls sur le site à l'époque de sa présence à la Direction des
Antiquités. Le site avait fait l'objet vers 1964 d'une prospection épigraphique par Mme
Assa-Bloch, sous la direction d'H. G. Pflaum pour l'édition des ILAlg. P.-A. Février avait
eu l'intention d'y faire effectuer des travaux mais ce projet n'a pas eu de suites.
7 H. Leclerq, DACL, s.v. Zana, col. 3281-3283, auquel il faut ajouter la mention d'un
plat chrétien, Bull, arch., 1930-1931, p. 55 n° 8. Cf. aussi chanoine Jaubert, Anciens évê-
chés et ruines antiques de la Numidie et de la Sittfienne, dans Recueil de Constantine,
XLVI, 1912, p. 35. D'après Christofle, op. cit., 1930-1932, p. 185-186, Gsell avait cru
reconnaître une autre église à l'Ouest du forum, mais un sondage a montré que cette
hypothèse était inexacte.
8 Cyprien, Ep. XXXIV (Hartel), 1. Cf. éd. Bayard (G. Bude), p. 86 : Gaio Didensi (un
manuscrit unique - Ζ - donne Dianenst) presbytero et diacono eius. La lettre est relative
à l'une des nombreuses affaires de lapsi au temps de la persécution de Dèce : les deux
clercs sont accusés d'indulgence envers les lapsi et ont été jugés sur ce point fautifs
par le clergé de Rome auquel s'adresse Cyprien alors en exil. Contre l'interprétation
episcopus Dianensis (que semble accepter Gsell) on observera que : 1) la lecture Dia-
nensis est très incertaine; M. Pierre Petitmengin a bien voulu vérifier à la Bibliothèque
Nationale de Paris le Ms Ζ : il est très tardif et fautif, et il porte d'ailleurs Gad-Zdia-
nensi.; la leçon habituelle Didensi est acceptable car Didda est une localité connue par
ailleurs; 2) Presbyter n'est en tout cas pas l'équivalent d' episcopus ou de sacerdos dans
cette lettre : Gaius ne peut être que prêtre. Mais par ailleurs, l'existence d'une commu- « BASILIQUE» DE ZANA (DIANA VETERANORUM) 849 LA
évêque paraît certain, un Fidentius donatiste qui a pris part au colloque de
41 1, bien que certains auteurs hésitent même devant cette attribution, l'épi-
thète Dianensis pouvant concerner au moins une autre agglomération9.
En dehors des fortifications byzantines étudiées par Ch. Diehl10, les
monuments d'époque chrétienne se réduisent à la basilique fouillée par
L. Renier dès 1850 et encore visible11. Pour une ville de cette importance, le
fait est exceptionnel en Afrique mais le site paraît avoir fait l'objet d'une
occupation tardive qui a complètement oblitéré l'urbanisme romain.
Cette basilique (fig. 3), construite directement au-dessus des dalles du
forum de la cité, était très peu recouverte si on en juge d'après le niveau du
remblai alentour (fig. 4-6) et les différences d'oxydation sur les pierres les
nauté à Zana est vraisemblable : il existe d'après les Sententiae episcoporum et les
documents relatifs aux conciles de l'époque, des évêques à Lambèse, à

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