La femme et le socialisme
124 pages
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Description

L'une des premières études marxistes sur la question, par le pape de la social-démocratie allemande.

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Nombre de lectures 48
Langue Français

Extrait




August BEBEL (1891)








La femme
et le socialisme

Traduit de l’Allemand par Henri Bavé, 1891.






Un document produit en version numérique par un internaute bénévole anonyme


Dans le cadre de la collection: "Les classiques des sciences sociales"
Site web: http://www.uqac.uquebec.ca/zone30/Classiques_des_sciences_sociales/index.html
fondée et dirigée par Jean-Marie Tremblay, bénévole,
professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi

Une collection développée en collaboration avec la Bibliothèque
Paul-Émile-Boulet de l'Université du Québec à Chicoutimi
Site web: http://bibliotheque.uqac.uquebec.ca/index.htm



August Bebel, La femme et le socialisme (1891)

Table des matières

Avant-propos ............................................................................................................................................................................ 3
Introduction............... 6
Chapitre I : La femme dans le passé........................................................................................................................... 9
Cette situation de maître prise par l'homme sur la femme eut des conséquences diverses....................................11
Écoutons ce que disent de la femme et du mariage la Bible et le christianisme........................17
Voilà pour le « romantisme du moyen âge et sa haute estime de la femme...............................................................21
Chapitre II : La femme dans le présent......................................................................................................................26
L'instinct sexuel. Le mariage. Obstacles et difficultés qu'il rencontre...........26
Autres obstacles et difficultés. La proportion numérique des sexes ; ses causes et ses effets...............................37
La prostitution est une institution sociale nécessaire du monde bourgeois .................................................................47
Écoutons maintenant ce que disent les modernes..........................................48
La situation industrielle de la femme, ses faculté s intellectuelles, le darwinisme et la situation sociale de la
société.....................................................................................................................................................53
La situation de la femme devant le droit. Sa place dans la politique............68
L'État et la Société.................................................................................................................................................................74
La socialisation de la société...............85
Chapitre III : La femme dans l'avenir........................ 109
Internationalisme................................................................................................................................................................. 110
Surpopulation...... 112
Conclusion ........................................................................................................................................................................... 121

2 August Bebel, La femme et le socialisme (1891)

Avant-propos
Le parti socialiste allemand, qui forme l'avant-garde du parti socialiste international, a en pour théoriciens deux
hommes de génie, Marx et Engels, et pour organisateurs trois agitateurs incomparables, Lassalle, Liebknecht et
Bebel.
Après la défaite de l'insurrection des provinces rhénanes de mai 1849, Marx et Engels et leurs amis qui avaient
pris part au mouvement insurrectionnel étaient les uns morts, les autres en prison ou en exil. Lassalle, qui avait puisé
ses idées socialistes dans les écrits de Marx et d'Engels et qui, en 1849, alors tout jeune homme (il n'avait que 24
ans), avait fourni une ou deux chroniques dans la « Nouvelle Gazette Rhénane », - l'organe du parti communiste
révolutionnaire que dirigeait Marx, recommença l'agitation dès que la situation politique le permit, et fonda l'Asso-
ciation générale des ouvriers allemands : c'est dans ses rangs que Bebel fit ses débuts de démocrate socialiste.
Ferdinand Auguste Bebel est né le 22 février 1840 à Cologne, dans une famille de très modeste aisance son
père était alors sous -officier ; il reçut l'éducation sommaire des enfants du peuple, à l'école communale de Brauweiler,
petit village des environs de Cologne ; il obtint une bourse pour continuer ses études à l'école supérieure de Wetzlar,
qu'il dut quitter pour entrer chez un maître tourneur, où il servit pendant quatre ans, en qualité d'apprenti. À 18 ans,
ayant reçu son titre de compagnon, il commença son tour du pays, ainsi que le veut l'antique coutume du
compagnonnage ; pendant deux ans, de 1858 à 1860, il parcourut l'Allemagne du Sud et l'Autriche, exerçant de ville
en ville son métier de tourneur. Rappelé par le service militaire, il revint en 1860 à Leipzig, où il s'établit à son tour
comme maître-tourneur ; plus tard il devait s'associer avec un ami, et aller ouvrir un atelier de tourneur à Plauen, près
de Dresde, sous la raison sociale Isleib et Bebel. Il avait passé par les phases transformatrices de l'artisan d u Moyen
âge ; d'apprenti il était devenu compagnon, puis maître, et après avoir servi chez les autres, il avait à son tour ouvert
un petit atelier où il travaillait à son compte ; Bebel aurait vécu tranquillement et modestement, comme les artisans du
tem ps passé, sans les événements qui le jetèrent dans un des plus grands mouvements qu'aura enregistré l'histoire
humaine.
À peine établi, dès 1861, Bebel commence à prendre part au mouvement général, comme membre de la
Fédération des sociétés ouvrières allemandes ; plus tard, en 1867, jusqu'en 1869, comme président de sa
« délégation permanente » ; et ce leader du socialisme international débute par être un ardent adversaire du
socialisme. L'artisan le dominait intellectuellement, comme il domina Proudhon toute sa vie. Ceci mérite quelques
mots d'explication.
La classe des artisans, avant l'introduction de l'industrie mécanique et la création de son peuple de servants de
machines, remplissait toutes les fonctions de la production sociale. Mais la petite industrie manuelle est condamnée à
disparaître devant la grande industrie mécanique ; et l'artisan exproprié de son atelier et de son habileté technique,
disant adieu à sa chère liberté et à ses sentiments de petit propriétaire, doit entrer dans l'atelier capitaliste, comme
prolétaire, n ayant plus pour toute propriété que sa force-travail. L'artisan, justement effrayé du misérable sort qui le
menace, est un réactionnaire ; il a pendant des siècles résisté à l'introduction de l'industrie mécanique, il s'est révolté
contre les capitalistes, il a brisé les machines et incendié les fabriques ; dans notre siècle, il a perdu la fougue virile
qui le poussait aux voies de fait ; mais il est resté toujours réactionnaire, il voudrait maintenir au statu quo les
conditions qui permettent l'existence de son industrie, et il a toujours la tendance à retourner en arrière et à
réintroduire les entraves protectrices des corporations. Il a peur de tomber dans le prolétariat et il a horreur, non-
seulement des misères du prolétaire, mais encore de tous les mouvements économiques et politiques qu'il entreprend
pour s'en affranchir, et du socialisme qui formule les réformes nécessaires à cet affranchissement, lesquelles
réformes sont à l'antipode de celles réclamées par l'artisan. Ainsi, tandis que le prolétaire ne comprend la possibilité
de son émancipation que par la socialisation des moyens de production, l'artisan ne rêve que de crédits gratuits pour
s'établir individuellement et se procurer un fonds de roulement, et de bazars où il vendrait directement son produit au
consommateur. Proudhon fut un des meilleurs représentants de la classe artisane qui s'éteint ; il était réactionnaire
jusqu'aux moelles, en dépit de sa phraséologie révolutionnaire qui ne faisait peur qu'à lui ; il se prononça contre tous
les mouvements prolétariens, contre les grèves, aussi bien que contre l'insurrection de juin, et il combattit avec une
étroitesse d'esprit spécifique et une fureur épileptique les théories communistes qu'il étai

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