La Palmyrène et l exploration de M. Alois Musil  - article ; n°1 ; vol.10, pg 52-62
13 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

La Palmyrène et l'exploration de M. Alois Musil - article ; n°1 ; vol.10, pg 52-62

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
13 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Syria - Année 1929 - Volume 10 - Numéro 1 - Pages 52-62
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1929
Nombre de lectures 15
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

René Dussaud
La Palmyrène et l'exploration de M. Alois Musil
In: Syria. Tome 10 fascicule 1, 1929. pp. 52-62.
Citer ce document / Cite this document :
Dussaud René. La Palmyrène et l'exploration de M. Alois Musil . In: Syria. Tome 10 fascicule 1, 1929. pp. 52-62.
doi : 10.3406/syria.1929.3428
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/syria_0039-7946_1929_num_10_1_3428LA PALMYRENE ET L'EXPLORATION DE M. ALOIS MUSIL
PAR
RENÉ DUSSAUD
Le désert de Syrie, el spécialement la Palmyrène, a été parcouru par le pro
fesseur Alois Musil au cours des années 1908, 1912 et 1913. De tous les
volumes consacrés à ses expéditions (1), le plus attendu était celui qui vient de
paraître et dont nous dirons immédiatement qu'il ne nous a pas déçu(2). Grâce
au soin accordé au levé des itinéraires, à la sûreté dos transcriptions dont
l'importance n'est pas toujours comprise des géographes modernes, aux copieux
appendices et commentaires, nous sommes en présence d'une documentation
que seule des fouilles ou la découverte de textes anciens nouveaux pourront
encore accroître.
Le savant explorateur était tenu par le plan général de sa publication, fixé
par le sous-titre A Topographical Itinerary ; mais le passé historique de la région
qu'atteste la profusion des vestiges antiques, maisons, tombes, temples, colon
nades, milliaires, aqueducs, forteresses, aurait logiquement dû reléguer
l'itinéraire en appendice et faire prendre la place du texte aux appendices.
La juste préoccupation de n'apporter que de l'inédit a entraîne à négliger
Palmyre, d'autant que le plan qu'on avait levé de ces ruines célèbres fut
perdu au cours d'une randonnée (3).
Xous ne signalerons ici que les points qui ont été ou sont en litige et, pour
abréger les observations, nous partirons de notre Topographie historique de la
Syrie antique et médiévale (Geuthner, 1927); le lecteur aura ainsi l'occasion d'y
apporter quelques corrections.
<*) Voir Syria, VIII (19-27), p. 264 et 336; prendra qu'à la page 154-155 que la dédicace
JX (1928), p. 353. To our Emir vise le prince Sixte de Bourbon-
(*) Alois Musil, Palmyrenn. A Topographic Parme qui prit part à l'expédition de 1912.
al Itinerary (Amer. Geogr. Soc, Oriental C-5) Le seul plan, exactement levé, des ruines
Explorations and Studies, n° 4, éd. by de Palmyre qui ait encore été publié est
J. K. Wright). Un vol. in-8° de xiv et celui de A. Gahkiel, dans Syria, VII (1!»26)'
367 pages New-York, 1928. Le lecteur p. 67. LA PALMYRENE ET L'EXPLORATION DE M. ALOIS MUSIL 53
La plus importante tient à ce que tout doute est levé concernant l'existence
de deux localités différentes que nous avons confondues : 'Aqàrîb, à 18 kil
omètres environ au N.-E. de Salamiyé, c'est-à-dire droit à l'est de Hama, et
'Ouqeiribat — qui en est le diminutif, — à environ 45 kilomètres au S.-E.
de Salamiyé, à mi-chemin à peu près de la ligne Esriyé-Ghonthor et au croise
ment de cette piste avec l'ancienne route Apamée-Theleda (Tell ' Aà&yOccariba
('Ouqeiribaty-Ontam Putea-Palmyre (voir pi. XIII).
Le site d''Aqàrîbne peut plus entrer en ligne de compte que pour l'Akoraba
de Plolémée, placée, comme nous le verrons plus loin, dans la Chalybonitide. et
pour la route de ['Itinéraire Antonin : Seriane (Esriyé), — Occora (lire Accoraba
== 'Aqârîb) — Salaminiacla (Salamiyé) — Emèse (Homs). Cette dernière route
est indiquée par les routiers arabes comme reliant le moyen Euphrate à
l'Oronte : Djabar — Khass — Suriya (Seriane) — Bowjheidid — Salamiya —
[Jims (Emèse), où le seul point non déterminé, Khass, est peut-être le nom ancien
de Khereibé.
Nous devons rendre justice à nos topographes militaires qui, dans la carte
sommaire au 500.000e, publiée par le Bureau topographique de Beyrouth, ont
bien indiqué le site d"Ouqciiïbat, sous la forme Uzeribat qui est la prononciat
ion bédouine ; nous avons eu tort de ne pas nous y fier et d'avoir donné la
préférence aux indications du professeur Martin Hartmann (1>. La carte ci-
jointe (pi. XIII) permettra de rectitier sur ce point la carte XIV de notre
Topographie historique.
Naturellement la nouvelle localisation d'Occariba oblige à déplacer Centum
Putea. M. Musil propose de fixer cette station à Biyar Djehar où les puits
abondent.
Les autres routes ne subissent pas de changement notable. La route directe
Alep-Salamiyé. qui méritait d'être étudiée et pourrait être reprise pour doubler
la route carrossable par Hama et I.Ioms, était bien connue au moyen âge (2).
Il reste toujours à déterminer les deux stations mentionnées à cette époque :
QoubbetMoula'ib et Meshhad.
Lo grand centre de Raqqa (Nicophorium), dont Idrisi vante l'importance
commerciale et dont le khalife omayyade Hisham fit reconstruire le pont sur
(M Topogr. hist., p. 256. Martin Hartmann I2) Topogr. hist., p. 209.
avait relevé : Ugêra1. 54 SYRIA
l'Euphrate W, était relié à Damas, en dehors de la Strata Diocletiana qui
obligeait à un assez long détour par Palmyre, par deux routes qu'on parcourait
ordinairement en dix-huit jours.
L'une passait par Resafa, Zarra'a, Qastal et Salamiyé où elle rejoignait les
territoires sédentaires. On n'a toujours pas identifié Zarra'a et nous continuons
à penser qu'on ne peut admettre l'identification proposée par Martin Hart
mann avec Seriane (lsriyé) : les distances fournies par les géographes arabes
indiquent que Zarra'a est plus voisin de Resafa que de Qastal, ce qui n'est pas
le cas d'Isriyé. Toutefois, cela ne veut pas dire que l'itinéraire par Zarra'a ne
se confondait pas avec celui par lsriyé.
A mi-chemin entre Resafa et lsriyé, M. xMusil propose d'identifier le monast
ère ruiné appelé aujourd'hui el-Turkmaniyé avec Deir el-Lathaq mentionné
dans un itinéraire. Sans qu'on puisse en tirer autrement parti, ce dernier
vocable correspond à la transcription grecque Althakân fourni par un texte
grec (2).
lsriyé, depuis longtemps identifié à Seriane W, était une installation remar
quable comme nœud de routes (voir la planche XIII) et aussi par ses cons
tructions, dont un élégant petit temple relevé par M. Musil. Ce temple devint
une église et nous proposons de reconnaître dans cotte localité l'évêché dépen
dant de Sergiopolis (Resafa) que la Not ilia Antiochena transcrit JBrigene, mais
aussi, et plus exactement, Serigeno*4), ce qui — avec la faible prononciation du
gamma — correspond exactement à Seriane.
Nous avions déjà écarté l'identification de Qastal (qu'il ne faut pas con
fondre avec le site du mf'ine nom au sud de Aebk) avec Sa'n wa es-Se'ein en
nous fondant sur la carte d 'État-major au 200.000e. M. Musil confirme la posi
tion de Qastal donnée par celte dernière et relève quelques vestiges architec
turaux d'époque chrétienne. Le nom antique échappe encore.
Une route plus courte était celle de Raqqa-Hesaf'a-Klnrba (appelée
(*> Ch\bot, Chron. de Deny s de Tell-Mahré, pogr., Honigmann accepte l'identification de
p. 28. G. Hoffmann avec 'Aradjin qui n'es! pas dans
(*) Références dans Homcju.w, Ilist. To- la région voulue. On pourrait plutôt proposer
pogr., n° 28. Erdjel (Musa, Pnlmyrena, p. 207) à l'ouest
P< Topot/r. hist., p. 273. de Khana.sir ; mais déjà ce dernier site appar-
(4) Not. Ant., éd. Honigmann, dans Byz. tieat à Àntiochc,
Zeitsch., XXV, p. 75. Encore dans Hist. To- .
192'J. Pl. XIII. SYHIA,
L/vk o°Jabboul Chalets Qinnesrin
Khoullê
.^'et-Turkmaniyé \ Cholle Deir cl- Latha l APAME Qasmbny/ardin Deir Auzaray' ez-Zô /
/
Cappareast
HAMA
/AbouShmdakh /
Shamsi
ad laocficc'c, Libanu
el-Hallabat
LA PALMYRENE ET SES ROUTES
50 K.
Khan Mancjoura Nota. Les routes sont attestées parles documents c/ass/oues et les routes par les sources arabes.
nan et-Terab -/' Halboun
îs - S â *ï vers el - Hit
AdAtede, ^The/sea
DAMAS PALMYRÈNE ET L'EXPLORATION DE M. ALOIS MUSIL 55 LA
aussi Bait\dim[yè)-Odlieib-Nihya-Qaryatem; mais elle n'a pas été parcourue
par l'explorateur et elle reste incertaine. 'Odheib n'est pas déterminé et
quant à

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents