Depuisle début de lannée 2002, la menace dun conflit généralisé, voire nucléaire, entre lInde et le Pakistan a fréquemment été évoquée dans les médias. En effet, suite à une série dattentats terroristes meurtriers dont elle a été la victime, lInde, qui accuse le Pakistan de les avoir fomentés, menaçait celui-ci de représailles jusqu'à la reprise des relations diplomatiques entre les deux pays à l'initiative du Premier ministre indien monsieur Atal Behari Vajpayee en mai 2003. Pendant plusieurs mois un million dhommes prêts à saffronter se sont fait face de chaque côté de la frontière. Au cur de cette tension indo-pakistanaise se trouve la « question » du Cachemire, cette province qui fait partie de lÉtat du Jammu-Cachemire et qui fut partagée entre les deux pays suite à son invasion par le Pakistan peu après la partition de lEmpire des Indes britanniques en 1947. Cette agression déclencha la première guerre entre lInde et le Pakistan de 1947-1948. Par la suite, le Cachemire a été à lorigine de deux autres conflits entre ce que les médias appellent « les deux frères ennemis », provoqués eux aussi par le Pakistan en 1965 et 1999. Pour lInde, le Jammu-Cachemire fait partie intégrante de son territoire au regard de lhistoire et du droit international. Pour le Pakistan, État islamique créé pour les musulmans par les musulmans à la partition de lInde, le Cachemire, peuplé majoritairement de musulmans, aurait du lui être rattaché lors de la partition et doit donc lui revenir coûte que coûte. Officiellement, Islamabad prétend défendre le droit de la population cachemirie à se prononcer par référendum « conformément » aux déclarations de lONU de 1948 et 1949 subséquentes à la première guerre indo-pakistanaise, afin de choisir soit lindépendance soit le rattachement au Pakistan ou à lInde. Et Islamabad prétend aussi napporter quun soutien diplomatique et moral à la guérilla cachemirie dans sa lutte contre « loppresseur »