LE GRAND ALPHONSE magnétiseur guérisseur
109 pages
Français

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Description

Vie romancée d'un guérisseur ayant à Ste-Anne de Beaupré

Informations

Publié par
Publié le 22 avril 2014
Nombre de lectures 87
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Extrait

LE GRAND ALPHONSE
LE GRAND ALPHONSE, guérisseur-magnétiseur
Page couverture :
Le Grand Alphonse
AUTEURS :Pierre Giguère Marie Giguère (plume)
SUJET :
Roman tiré de faits réels à 50% (Les noms et les lieux ont été modifiés.Toute ressemblance avec la réalité ne serait qu’une coïncidence.)
N.B. : - Langage cru et patois. - Ce livre contient des pratiques déconseillées aux amateurs et aux curieux. - Les idées et opinions émises dans ce livre ne reflètent pas nécessairement celles des auteurs. - Début d’écriture : Août 2008 – Fin : janvier 2010
BIBLIOGRAPHIE :
LA SORCELLERIE DES CAMPAGNES Charles Lancelin, Éditions Chapitre Librairie du magnétisme, PARIS.
MANUEL DE SORCELLERIE BERRICHONNE R.P. Johannès, Éditions Guy Trédaniel
TOM TIT e La Science amusante, 3série, 100 nouvelles expériences Librairie Larousse, PARIS.
e GUIDE DU MAGNÉTISEUR, 3édition Mesmer, Puiségur et Deleuze L.A. Cahagnet, Vigot Frères, Éditions – PARIS.
MAGIE ET SORCELLERIE POPULAIRES AU QUÉBEC, Pierre DesRuisseaux Tryptique – QUÉBEC.
LA CLEF DE LA MAGIE NOIRE Stanislas de Guaita Guy Trédaniel, Éditeur, PARIS
LE DIABLE ET LA POSSESSION DÉMONIAQUE Hervé Masson, Sciences Secrètes Pierre Belfond
AVANT-PROPOS
e Au début du 20siècle, la sorcellerie de campagne existait au Québec comme partout ailleurs.Cependant, parmi ceux qui la pratiquaient, il s’en trouvait de rares qui n’étaient pas de vulgaires sorciers de bas étage.Cette «élite» de la profession possédait des livres très difficiles à se procurer dans ce temps-là, des livres de grands maîtres de l’occultisme.
Ces sorciers blancs étudiaient les sciences de l’esprit plutôt que d’expérimenter des recettes douteuses aux résultats incertains.Ils ajoutaient à ces connaissances une volonté supérieure et des pouvoirs innés.Les cartes, les tarots, la radiesthésie, la suggestion, le magnétisme et bien d’autres disciplines n’avaient ensuite plus de secrets pour eux.Mais comme ils connaissaient le «secret magique» et s’en servaient de manière réfléchie, ils pouvaient devenir non seulementdes guérisseurs, mais égalementdes magiciens puissants, parfois redoutés.
Qu’on ait pu les surnommer eux aussi «jeteux de sorts» ou les suspecter d’être des sorciers – au sens péjoratif – relève de l’ignorance des sciences métaphysiques, surtout quand elles commençaient à peine à émerger avec les livres et les études d’Éliphas Lévi, de H. Durville, de Papus (Docteur Gérard Encausse), de Stanislas de Guaita et d’autres auteurs occultes.
Depuis une centaine d’années, il s’est produit une résurrection, pour ainsi dire, des arts dits occultes parce qu’oubliés.Dans ce sens, le Grand Sorcier Blanc fut un précurseur.Il savait que les premiers Mages étaient des rois, des prêtres et les plus grands sages de leur époque.Leurs connaissances et leurs enseignements surpassaient ceux d’aujourd’hui.
Nous lisons dans la «Sorcellerie des campagnes», premier chapitre, que les Anciens possédaient toutes les sciences, dont l’électricité, qui a été redécouverte il n’y a pas si longtemps.D’autres demeurent encore un mystère pour nous, tels : . La force odique, sur le point de resurgir; . La malléabilité du cristal; . La balistique de la foudre; Etc. La science officielle commence seulement à tester l’énergie solaire etla force électro magnétique de l’environnement.
La médecine était dans l’Antiquité une branche supérieure de la magie. Etnos ancêtres connaissaient la poudre à canon, le mouvement de la terre autour du soleil, la constitution de la voie lactée, le télégraphe, la photographie, le paratonnerre…Étaient-ils des sorciers pour autant?
Leur haute science s’est perdue parce que les initiés prêtaient serment du silence.Ceux qui ont pu en sauver quelques secrets devinrent pour la plupart des magiciens noirs.Mais ceux qui s’efforcent d’utiliser la magie pour le bien d’autrui sont appelés guérisseurs ou sorciers.
Le Grand Alphonse, guérisseur-magnétiseur Les faites véridiques
Dans les milieux occultes, on l’appelle encore le Grand Alphonse. À Ste-Anne-de-Beaupré aussi, il y en a qui se souviennent de lui malgré le fait qu’il ne parlait pas beaucoup. Homme renfermé et solitaire, Alphonse Apetie Giguère ne répondait pas aux questions. Il a toujours agi de façon à ce qu’on ne sache pas grand-chose de lui de son vivant, de sorte qu’après sa mort, personne ne sait même où se trouve sa tombe.
Né un 26 juillet, on ne retrouve pas de document officiel de sa naissance pour confirmer l’année. Mais à l’hiver 1957, il avait 69 ans; donc il serait venu au monde en 1887. Il est décédé en 1963 à Québec, à l’âge de 75 ans. Sans doute était-il né au début de la nuit pour être marqué de l’ascendant Scorpion, typique aux gens aimant le secret et la magie.
C’est dans les alentours de Ste-Anne de Beaupré, à quelques kilomètres de Québec, qu’il naquit. Ses parents vivaient sur une ferme; son père Onésime tenait la boucherie du village de Ste-Anne. Retiré, mais extrêmement poli et bel homme, le Grand Alphonse mesurait 6’2’’, avait les cheveux noirs et les yeux bleu-raisin. À l’extérieur, il paraissait exigent, dur, voire brutal; cependant, il était sentimental et poète à ses heures.
Il s’est marié à l’approche de la quarantaine avec Joséphine Cauchon, princesse huronne décédée en 1957, et eurent 13 enfants dont plus un seul n’est vivant aujourd’hui. Toute leur vie ils demeurèrent sur les coteaux de Ste-Anne, près de la Basilique, sur l’Avenue Royal.
Avec sa calèche et son cheval, Alphonse Giguère gagnait la subsistance de la famille durant la saison touristique. Il fut le premier à faire le trajet Ste-Anne/Québec dans le temps des trottoirs de bois. À part son patelin natal et Québec il ne connaissait pas même Montréal, car il ne voyagea jamais ailleurs.
Comme seconde profession, il était «Consultant en sciences parallèles» et recevait ses clients le soir dans «sa pièce», comme il disait. Il était également le maître d’un groupe discret à qui il enseignait la VIOLAME – sorte de para-religion – ainsi que les significations initiatiques d’un tarot qu’il avait dessiné lui-même. Catholique non-pratiquant, il n’était pas aimé des curés, et on le craignait, car on le disait «jeteur de sorts» et enchanteur.
Cependant, il n’était pas un vulgaire sorcier de bas étage. Le Grand Alphonse avait étudié les grands maîtres et possédait des pouvoirs ainsi qu’une volonté supérieure; il était un autodidacte. Il n’a paspratiquéla haute magie divine, mais il ne s’est jamais laissé berner par des grimoires ou des dragons de toutes les couleurs. Il se servait de ses connaissances pour satisfaire aux demandes de ses clients, pour lui-même et les siens.
Pour obtenir les grades de sa Violame, il fallait subir des épreuves d’endurance physique et morale, à l’exemple des anciens couvents de la sagesse, et l’on devait acquérir la science et en réussir la pratique.
Il a guéri hommes et bêtes. De nos jours encore, des témoins dignes de foi confirment ses apparitions lors de cérémonies magiques et d’autres attestent l’obtention de faveurs demandées, surtout la guérison.
N’a-t-il pas mérité son titre de Grand Alphonse?
Marie Giguère
LE GRAND ALPHONSE, guérisseur-magnétiseur
INTRODUCTION
STE-ANNE DE BEAUPRÉ, 1925.(Non loin de Québec)
«J’avions deux bœufs dans mon étable.» Loin dans la forêt, un homme seul se promène à cheval en chantant dans la nuit, ivre à n’y plus voir clair. «J’aimerais mieux voir mourir ma femme, Que voir mourir un de mes deux bœufs.»
Par chance, le cheval connaît le trajet de retour au hangar qui sert d’écurie à son maître.Une fois arrivés tous les deux, le bonhomme se laisse glisser en bas de selle.Avec la lune qui lui sert de lampadaire, il entre, puis il parle à sa jument. . C’est ça la belle vie, ma Berthe… Pas comme mon vieux fou de père… quia trimé toute sa vie… pour trois sous…
Il prend sa bouteille, boit une dernière lampée et l’approche de la gueule de sa Berthe. . Tiens, prends un petit coup toi aussi… je le sais que t’aime ça…! En titubant, il s’en va ensuite s’étendre sur une banquette pour cuver son vin.Mais soudain, il aperçoit une ombre se dessiner devant la porte restée entr’ouverte.Est-ce une hallucination due à son esprit embué par la boisson?
Ayant cligné des yeux, il croit reconnaître son père avec son chapeau de paille sur la tête et sa fourche à la main. ..… Son père…? Il se frotte encore les yeux et regarde mieux.Personne n’est là pourtant. ..… Reste donc chez le diable!
CHAPITRE I – Le vieux sorcier-guérisseur
Sur la ferme de ses parents,Alphonse avait appris dès son jeune âge à aimer la nature et les bêtes, surtout les chevaux.Il était toujours dehors du matin au soir pour ne pas voir ni entendre ses petits frères et sœurs.Déjà il se montrait taciturne et solitaire.Souvent il accompagnait son père Onésime à sa boucherie au village de Ste-Anne de Beaupré, près de la BasiliqueSte-Anne pas loin.
Onésime avait de nombreux contacts depuis longtemps chez les indiens, surtout les hurons.Ceux-ci lui procuraient de la viande fraîche et parfois des fourrures à offrir à ses clients, en échange d’une cruche de vin.C’est ainsi que Ti-Phonse avait connu des garçons de la tribu avec qui il allait courir dans les bois.Même tout seul, c’était là qu’il passait la majeure partie de son temps. Il y découvrait les plantes, les fleurs et les champignons sauvages; il observait les oiseaux, les insectes, le ciel; il parlait aux petits animaux et interprétait leur réponse comme le lui avaient montré ses amis hurons, en observant leurs signes physiques et en écoutant leurs sons.
Durant les belles saisons, il batifolait dans les prés et les champs; il se baignait dans les ruisseaux; il buvait l’eau des sources.Avec ses copains, il mangeait des fraises sauvages et des petites baies, il pêchait, il montait dans les arbres…Même l’hiver, il trouvait le
moyen de s’amuser dans la nature gelée avec eux.La forêt, les bois, la montagne : c’était son royaume enchanté.
Les garçons indiens l’avaient surnommé «Aigle Royal» parce qu’il les dépassait tous d’un coude, «d’une tête» avait-il rectifié.Plus tard, c’est eux qui l’appelèrent «Grand Sorcier Blanc».Ils lui disaient ce que le Chef du village répétait souvent.Les Indiens n’étaient plus la race de grands chasseurs et de guerriers qu’ils avaient déjà été parce qu’ils avaient adopté les mauvaises habitudes des blancs.Ils habitaient maintenant dans des maisons, ils apprenaient leur langue, ils mangeaient leur nourriture et buvaient comme eux, plutôt que de maintenir la tradition de leur pères : chasser, pêcher etcultiver.
Le vieux sorcier-guérisseur, lui, disait que personne ne voulait plus venir sous sa tente pour apprendre la sagesse ancestrale.Les jeunes avaient déserté le village indien pour aller dans ceux des visages pâles.Ils ne voulaient plus apprendre comment parler au Grand Manitou auquel ils ne croyaient plus.
Alphonse aurait aimé que le vieux sage lui montre les forces de la nature, la science que les hommes avaient perdue, comme il disait. Il lui en parla une fois.Celui-ci lui répondit qu’il pouvait apprendre seul.Il lui expliqua que la Mère (nature) lui ferait connaître ses esprits s’il le lui demandait, et bien d’autres secrets oubliés des hommes, dans son décor magnifique, quasi-magique.
Le sorcier lui en enseigna plusieurs quand ils se retrouvaient tout seuls ensemble.Puis, un jour, il l’initia à sa manière et lui parla plus sérieusement : «Sers-toi du savoir pour le bien.Ne donne jamais rien sans recevoir en retour et n’accepte rien sans l’avoir travaillé.Ne parle pas inutilement.N’écoute pas les paroles des sots et des menteurs. Demande aux dieux mauvais de s’occuper des hommes méchants.
Ne fais confiance à personne.Ne tourne jamais le dos à ton ennemi; fais-lui face.»
Puis, il lui dit tout bas à l’oreille : «Écoute-moi. Quandje partirai pour la Grande Prairie, je t’enverrai mes pouvoirs par l’Esprit de l’air.»
Ce petitgars-là était né sous les étoiles, il était fait pour vivre dans la nature, pour marcher avec les dieux de la terre et du ciel; le sorcier l’avait compris.Il aurait bien demandé à Al de rester sous sa tente pour tout lui montrer.Mais ce temps était terminé, et le sien aussi.
Peu après, un grand vent d’automne se leva un soir.Al était assis sur l’escalier de la galerie en arrière de la maison familiale.Ayant senti soudain une grande chaleur l’envahir, il se leva et vit le visage du vieux sorcier dans le firmament sombre. Alors,il sut que le vieil indien était parti en lui laissant ses dons.
Tout jeune encore, Al voulait connaître les pouvoirs cachés de l’homme, voir ce que les autres ne voyaient pas, entendre ce qu’ils n’entendaient pas, parler aux forces invisibles.Après ce soir-là, il commença à les sentir et à s’apercevoir qu’il possédait un troisième œil et une troisième oreille.Il se découvrit avec surprise une puissance de pensée supérieure à celle de ses frères et sœurs ainsi que de ses camarades de classe et de ses copains.Il perçut pour la première fois l’existence d’autre chose que la matière visible.
Malheureusement, il ne pouvait pas passer tout son temps à dompter ses nouvelles forces.Il devait également apprendre à écrire, à lire et à compter à l’école comme tous les autres enfants. Les classes ne lui plaisaient pas beaucoup et il y passa le moins de temps possible.
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