Le Groupement universitaire pour la Société des Nations face aux crises des années trente - article ; n°1 ; vol.74, pg 14-19
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Description

Matériaux pour l'histoire de notre temps - Année 2004 - Volume 74 - Numéro 1 - Pages 14-19
Le GUSDN est né en 1922 avec la volonté de recruter parmi les jeunes, les étudiants, les professeurs et s’intéresse aussi au monde ouvrier. Dynamique en France comme à l’étranger, il contribue à la fondation de la Fédération universitaire internationale pour la SDN - les années 1923-1926 en constituent l’apogée. Dix ans plus tard les conditions ont changé. La SDN connaît ses premières crises. Le GUSDN prend position entre 1931 et 1938 bien que traversé par des crises internes et peinant de plus en plus à se développer. Son dépérissement s’explique d’abord et avant tout par les échecs de l’organisation qu’il défend, victime aussi de l’évolution de la situation politique française, du «vieillissement» de ses cadres, de la concurrence d’autres organisations. Son apport essentiel est peut-être à rechercher ailleurs car le GUSDN, patronné par des aînés comme Henry de Jouvenel, a d’abord été un lieu de formation pour de jeunes gens intéressés par la politique et les questions internationales.
6 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 2004
Nombre de lectures 20
Langue Français

Extrait

À
partir de 1931, la Société des Nations subit
échecs et humiliations en raison des coups de force des
dictatures et de l’absence de réaction des démocraties.
Les organisations, les propagandistes qui, depuis la fin
de la Première Guerre mondiale, défendent l’idée de
paix par le droit et l’organisation genevoise sont aussi
victimes du discrédit qui frappe cette dernière.
Le GUSDN :
un mouvement original
Le Groupement universitaire pour la Société des
Nations (GUSDN) n’est pas historiquement le premier
mouvement français en faveur de la SDN ni sans doute
celui qui dispose des effectifs les plus nombreux.
Plusieurs associations existent en France depuis la
guerre dont l’Association française pour la Société des
Nations (AFSDN) créée en 1918
.
Le GUSDN naît en 1922 à l’initiative d’un jeune
homme particulièrement entreprenant, Robert Lange
1
.
Il a pour vocation première de recruter parmi les
jeunes, les étudiants, les professeurs, mais s’intéresse
aussi au monde ouvrier, sans grand succès d’ailleurs,
dans la première moitié des années vingt.
Le GUSDN est intéressant à plusieurs titres. On
peut ainsi noter une véritable collaboration entre les
générations : les jeunes animateurs du mouvement sont
patronnés par des aînés comme Léon Bourgeois, le rec-
teur Paul Appell et surtout Henry de Jouvenel. Son acti-
vité est particulièrement dynamique en France mais
aussi à l’étranger car il contribue à la fondation de la
Fédération universitaire internationale pour la SDN
2
.
Son originalité réside aussi dans les liens qu’il a tissés
avec la
League of Nations Union
(LNU), la très puis-
sante organisation britannique dirigée par Lord Cecil.
Ce dernier a joué un rôle important lors de la naissan-
ce du GUSDN et la LNU apparaît comme un modèle
pour la « petite » organisation française.
Les années 1923-1926 constituent sans doute la
période d’apogée du GUSDN qui multiplie les
réunions, crée un réseau de sections, relativement étof-
fé, dans toute la France et peut compter sur des appuis
auprès des autorités françaises mais aussi à Genève ou
à Londres. Le climat international est favorable avec les
négociations des accords de Locarno, l’entrée de
l’Allemagne dans la SDN en 1926. Une véritable
détente apparaît possible et l’action d’Aristide Briand
est plébiscitée par les partisans de la SDN.
Dix ans plus tard les conditions ont changé. La
SDN connaît ses premières crises, est impuissante lors
des événements de Chine quand le monde est touché
par la grande dépression et que l’idéal genevois recule
face à la montée des égoïsmes nationaux.
Le GUSDN a-t-il alors toujours une existence réel-
le ? Continue-t-il de recruter, et notamment parmi la
jeunesse ? Parvient-il toujours à défendre la SDN alors
même que cette dernière déçoit de plus en plus ? Son
action a-t-elle une influence quelconque sur le cours
de la politique française ?
Ce groupement de jeunes prend position lors de la
montée des périls entre 1931 et 1938 alors même qu’il
est traversé par des crises internes et qu’il peine de plus
en plus à recruter et à développer sa propagande.
Le GUSDN face aux crises
des années trente
Le GUSDN ne reste pas silencieux lors des diffé-
rentes crises qui affectent les relations internationales
dans les années trente. Il ne limite pas sa réflexion aux
Le
Groupement universitaire
pour la Société des Nations
face aux crises des années trente
Christian BIREBENT
C
HRISTIAN
BIREBENT
est docteur en histoire
, Université Paris
X-Nanterre.
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