Les créations d établissements à Paris : un effet modéré sur l emploi
4 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Les créations d'établissements à Paris : un effet modéré sur l'emploi

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
4 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Les créations d’établissements sont nombreuses à Paris entre 1993 et 2004. Mais, elles sont souvent éphémères : un établissement parisien sur deux a disparu quatre ans après sa création. Le dynamisme parisien dans les créations d’établissements a une influence différée sur l’emploi. Ce n’est qu’à l’issue des deux premières années d’activité qu’on observe un réel impact sur l’emploi. En tout état de cause, les établissements déjà installés génèrent davantage d’emplois que les nouveaux. Introduction Le dynamisme du tissu productif parisien est porté par les créations Les nouveaux établissements parisiens résistent mieux que ceux de l'Ile-de-France La capitale a perdu 235 000 salariés entre 1993 et 1999 Les établissements en croissance génèrent plus d'emplois que les nouveaux

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 11
Langue Français

Extrait

ILE-DE-FRANCE à la page
N° 276 - Janvier 2007
Les créations d’établissements à Paris :
un effet modéré sur l’emploi
Les créations d’établissements sont nombreuses à Paris entre 1993 et 2004.
Mais, elles sont souvent éphémères : un établissement parisien sur deux a disparu
quatre ans après sa création.
Le dynamisme parisien dans les créations d’établissements a une influence différée
sur l’emploi. Ce n’est qu’à l’issue des deux premières années d’activité qu’on observe
un réel impact sur l’emploi. En tout état de cause, les établissements déjà installés
génèrent davantage d’emplois que les nouveaux.
Jean BRESNER et Florence GRESEQUE
Service études et diffusion
ébut 2004, 282 000 établis- Le dynamisme parisien repose sur les c’est-à-dire les établissements actifs
sements parisiens sont actifs arrivées d’établissements, en particulier au moins deux années de suite (➩■D dans les secteurs de l’in- sur les créations pures de nouvelles Définitions). Aussi, l’impact des créa-
dustrie, de la construction, du com- structures et, dans une moindre mesure, tions sur l’emploi est-il modeste.
merce et des services. Employeurs ou sur les transferts d’établissements venus
non, ils représentent 42 % du stock s’installer à Paris (➩■ Les transferts
d’établissements franciliens et em- d’établissements impliquant Paris). Les mouvements démographiques
ploient 830 000 salariés (➩■ Démo- Ainsi, les créations pures représentent en au sein du tissu productif parisien
graphie des établissements). De 1993 moyenne le tiers des mouvements cons-
erStock au 1 janvier 1993 243 200à 2004, la capitale a gagné 39 000 tatés chaque année.
établissements, soit une croissance de
Entrées +461 60016 %, alors que l’augmentation en Paris et la petite couronne accueillent
Créations pures +280 300petite et en grande couronne n’a été respectivement 41 % et 31 % des nou-
Réactivations +8 900
que de 1,4 %. velles unités de la région. Les services
Reprises +36 500
aux entreprises, qui concernent un tiers
Transferts entrants +135 900Le dynamisme des établissements actifs parisiens, sont
le secteur où la croissance du nombredu tissu productif parisien Sorties -422 600
d’unités est la plus forte entre 1993 et Cessations avec reprises -36 500est porté par les créations
2004 (+ 43 % d’établissements). L’em- Disparitions -244 900
L’évolution du nombre d’établissements ploi salarié augmente dans ce secteur Transferts sortants -141 200
est faible au regard des mouvements ob- (+ 7 %), alors qu’il diminue dans tous
er
servés ✎❶. Le nombre d’entrées et de les autres. Stock au 1 janvier 2004 282 200
sorties d’établissements durant ces 11 Variation nette +39 000
années (884 000) est largement supé- Cependant, les nouvelles entités em-
Champ : Industrie, commerce et services (ICS).
rieur au nombre moyen d’établissements ploient en moyenne deux fois moins de
Source : Insee, Répertoire des entreprises
et des établissements (Sirene)sur la période (257 000). salariés que les établissements pérennes,
EconomieDémographie des établissementsLes nouveaux établissements
parisiens résistent mieux Méthodologie
que ceux de l’Ile-de-France Par analogie à la démographie humaine, les établissements naissent, croissent, déclinent, mi-
grent et peuvent disparaître : on parle alors de démographie des établissements. Plusieurs caté-En moyenne, 19 % des nouvelles struc-
gories de nouveaux établissements sont prises en compte : les créations « pures », lestures de production disparaissent après
réactivations d’activité d’un établissement existant mais en sommeil, les reprises d’établisse-un an d’existence à Paris, contre 22 %
ments par un nouveau propriétaire, ou l’installation d’un nouvel établissement suite à un déména-pour le reste de l’Ile-de-France. Après
gement (transfert). De même, plusieurs types de disparitions d’établissements sont recensés : par
4 années d’exploitation, il reste un peu
fermeture volontaire de l’établissement, par la faillite de l’entreprise suivie ou non d’une reprise,
moins de la moitié des établissements
par la cession ou par le déménagement de l’établissement.
parisiens (46 %). Enfin, ils ne sont plus
Les créations et destructions d’emplois sont calculées par comparaison des effectifs des établis-que 22 % après dix ans à Paris et 18 %
sements en début et en fin d’année. Cette méthode ne tient pas compte des mouvements de tra-dans le reste de l’Ile-de-France. Les éta-
vailleurs (embauches, licenciements, retraites…) au sein des établissements, ni des variationsblissements implantés à Paris sont donc
infra-annuelles de l’emploi. Les réallocations d’emploi sont mesurées par le total de ces créationsplus résistants que la moyenne des éta-
et destructions d’emplois.blissements franciliens. Les établisse-
ments du secteur des services aux Source
particuliers survivent le plus longtemps
Les données sont issues du Répertoire national des entreprises et des établissements. Le champ
✎❷. Ceux des secteurs des services aux
de l’étude comprend les établissements du secteur marchand, hors agriculture, services finan-
entreprises et du commerce ne font pas ciers et énergie (champ ICS) employant ou non des salariés. Ainsi, 282 000 des 350 000 établis-
mieux que la moyenne. sements parisiens actifs sont étudiés pour 2004. Les établissements ont été suivis sur la période
er er
du 1 janvier 1993 au 1 janvier 2004.Le plus fort impact sur l’emploi salarié se
situe durant les deux années qui suivent Les mouvements (créations, disparitions, transferts…) qui ont été modifiés par un autre mouve-
ment dans les deux mois suivants ont été supprimés, car la réalité économique de tels mouve-leur création. L’ensemble des effectifs
ments ne semble pas tangible. Ainsi, un établissement créé pour un seul mois d’existence n’estdes nouveaux établissements s’accroît
pas considéré dans cette étude. De même, deux transferts d’établissements en sens inverse dansalors de 15 %. Mais le nombre de sala-
un délai de moins de 60 jours sont supprimés de la base de données, car ils ne correspondent pasriés diminue ensuite avec le temps mal-
réellement à un transfert de lieu de production.gré le dynamisme à la naissance. La
croissance des autres établissements Sont exclus de l’analyse de l’emploi : les effectifs non salariés correspondant par exemple aux arti-
créés en Ile-de-France est plus rapide sans, commerçants, gérants de société...
qu’à Paris : leurs effectifs augmentent de
21 % lors des deux premières années de
vie. L’emploi salarié résiste davantage A Paris, les établissements créés em- parisiens ne comptent plus que
dans les secteurs des services aux ploient en moyenne 1,1 salarié, contre 830 000 salariés. A titre de comparai-
particuliers, comme aux entreprises. 1,5 salarié dans le reste de son, l’Ile-de-France ne perd que 5 %
l’Ile-de-France. La taille des établis- de ses salariés sur la même période.
sements parisiens pérennes croît ré-
gulièrement jusqu’à la huitième Ces pertes d’emplois, importantes àLes transferts
année de leur vie, puis stagne et di- Paris, sont davantage le fait desd’établissements
minue en fin de cycle. disparitions d’établissements (cessa-impliquant Paris
tion d’activité, restructuration d’entre-
Les transferts d’établissements à destination prise...) que de la réduction d’effectifs
La capitale a perduou en provenance de Paris entraînent des dans les établissements pérennes.
disparitions limitées d’établissements et 235 000 salariés
d’emplois. Ils sont pourtant à l’origine de entre 1993 et 1999 La capitale est également un lieu d’ac-
31 % des mouvements démographiques.
cueil de très petits commerces : même
Entre 1993 et 2004, les disparitions ne s’élè-
Malgré la hausse du nombre d’éta- s’ils n’emploient pas de salarié, les gé-
vent qu’à 5

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents