Les PIB régionaux entre 1982 et 1996 : croissance et fluctuations
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Au cours de la période 1982-1996, le produit intérieur brut national a crû de 1,9 % par an, mais avec des évolutions annuelles très contrastées : de + 4,5 % entre 1987 et 1988 à - 1,3 % l'an entre 1992 et 1993. L'impact régional de ces phases conjoncturelles nationales a été très divers du fait de la disparité des situations locales : reconversions industrielles, redéploiement sectoriel au profit des activités tertiaires, contraintes démographiques et économiques en matière d'emploi. La croissance du poids de l'Île-de-France dans la production nationale s'est progressivement ralentie ; en 1996, ce poids tend à se stabiliser autour de 29 %. En termes de PIB par habitant, l'accentuation de l'écart entre l'Île-de-France et le reste des régions métropolitaines perdure.

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Langue Français

Extrait

N°616 NOVEMBRE 1998
Prix : 15 F
Les produits intérieurs bruts régionaux
entre 1982 et 1996 :
croissance et fluctuations
Michel Hannoun, Division des statistiques et études régionales, Insee
dustrielles de l’Est, l’Alsace, la Franche u cours de la période 1982 1996, le
Comté et Rhône Alpes ; à l’Ouest, les Pays
produit intérieur brut national a de la Loire, la Bretagne et la Basse Norman Acrû de 1,9 % par an, mais avec des die, trois régions agricoles caractérisées par
une industrie relativement dynamique maisévolutions annuelles très contrastées :
de faible poids relatif ; au Sud, deux régions,
de + 4,5 % entre 1987 et 1988 à - 1,3 % l’anMidi Pyrénées, Languedoc Roussillon, pos
entre 1992 et 1993. L’impact régional de sédant un important secteur tertiaire mar
chand et non marchand.ces phases conjoncturelles nationales a
Cinq régions se sont situées nettement en
été très divers du fait de la disparité desdessous de la moyenne nationale, entre
situations locales : reconversions indus 1,3 % et 1,4 % de croissance annuelle sur
la période : le Nord Pas de Calais, la Cham trielles, redéploiement sectoriel au profit
pagne Ardenne et la Lorraine, régions où la
des activités tertiaires, contraintes démo croissance du tertiaire et les reconversions
graphiques et économiques en matière industrielles sont difficilement parvenues à
compenser la régression des activités in-d’emploi. La croissance du poids de l’Île
dustrielles traditionnelles ; l’Auvergne et le
de France dans la production nationale Limousin, où les effets de la décroissance
s’est progressivement ralentie ; en 1996, de la population ( 0,1 % l’an) ont accompa
gné l’impact des aléas conjoncturels dansce poids tend à se stabiliser autour de
l’agriculture, le bâtiment et l’industrie.
29 %. En termes de PIB par habitant, l’ac
centuation de l’écart entre l’Île de France Croissance avant 1989,
et le reste des régions métropolitaines ralentissement ensuite
perdure. Ces quinze années se divisent en deux
sous périodes bien distinctes dans l’évolu
Entre 1982 et 1996, le produit intérieur bruttion de la croissance séparées par le retour
(PIB) de la France métropolitaine a crû en nement de 1989 1990. La progression du
volume de 1,9 % l’an. Les services mar PIB, lente jusqu’en 1985, s’affirme ensuite.
chands ont progressé beaucoup plus vite À partir de 1986, le regain d’activité dans
(+ 2,3 % par an) que l’ensemble de l’écono l’industrie permet une croissance du PIB qui
mie, contribuant à plus de la moitié de la culmine à plus de 4 % l’an en 1988 1989. Le
croissance. Leur poids dans le PIB est pas retournement de la situation économique en
sé de 44 % à 48 %. Le tertiaire non mar 1990 marque le début d’un ralentissement
chand a évolué comme la moyenne, son qui conduit à la récession de 1993 ( 1,3 %).
poids est resté stable à 17 %. Les autres Le rattrapage de 1994 s’essouffle ensuite
secteurs ont progressé plus lentement. Ain (1,6 % en 1996). Cette chronologie de la
si, le poids dans le PIB de l’industrie, dont croissance observée pour la France métro la
croissance n’a été que de 1,1 % par an, a politaine est perceptible dans la grande ma
diminué de 27 % à 25 %, la part de la cons jorité des régions ( tableau 1). Seule diffère
truction a régressé de 7 % à 5 % et celle de l’intensité des ruptures et des reprises.
l’agriculture de 5 % à 4 %. Les régions industrielles, Haute Normandie,
Entre 1982 et 1996, neuf régions ont réalisé Franche Comté, Alsace, Rhône Alpes, Cen
des taux de croissance égaux ou supérieurstre, Picardie, Lorraine et Nord Pas de Ca
à la moyenne nationale (tableau 1). Outre lais, ont été les grandes bénéficiaires de la
l’Île de France, première région pour le reprise de 1988 et 1989, avec des taux de
poids du tertiaire marchand, les régions les croissance du PIB supérieurs à 5 %. La ré
plus dynamiques ont été : trois régions in cession de 1993 a eu des effets régionaux
INSEE
PREMIEREplus contrastés. La Haute NormandieLes produits intérieurs bruts (PIB) régionaux entre 1982 et 1996
est avec l’Île de France la seule ré
PIB en 1996 Poids dans le PIB
Taux annuel de croissance gion qui enregistre cette année là une
métropolitain (en milliards du PIB en volume ( % )Région croissance du PIB. En revanche, le(en %)de francs
Centre, la Franche Comté, la Picardie,courants) 1982 1996 1982 1989 1989 1996 1982 1996
et le Nord Pas de Calais sont plus du
Alsace 233 2,2 2,7 1,8 2,9 3,0
rement touchés que la moyenne natio
Aquitaine 346 1,8 2,2 1,3 4,6 4,4
nale, le PIB baissant de plus de 2 %.
Auvergne 143 1,4 2,0 0,8 2,0 1,8
Au total, d’une sous période à l’autre,
Bourgogne 190 1,6 2,3 0,9 2,6 2,4
le taux de croissance national a fléchi
Bretagne 321 2,1 2,3 1,9 4,1 4,1
de 2,5 % l’an à 1,4 %, soit 1,1 point.
Centre 291 1,7 2,8 0,7 3,9 3,7
Régions industrielles et tertiaires ontChampagne Ardenne 165 1,3 1,8 0,8 2,4 2,1
également été touchées ou épar Corse 28 1,8 2,2 1,4 0,4 0,4
gnées. Ainsi l’Île de France, premièreFranche Comté 134 2,1 2,9 1,3 1,7 1,7
région pour le poids du tertiaire mar Basse Normandie 164 2,5 2,7 2,3 2,0 2,1
chand, et la Franche Comté, secondeHaute Normandie 245 1,7 1,9 1,5 3,2 3,1
région pour le poids de l’industrie, ontLanguedoc Roussillon 229 2,2 2,5 2,0 2,8 2,9
Limousin 76 1,3 1,4 1,3 1,1 1,0 réalisé le même taux annuel de crois
Lorraine 266 1,4 1,6 1,2 3,7 3,4 sance du PIB entre 1982 et 1989
Midi Pyrénées 284 2,2 3,0 1,4 3,5 3,6 (+ 2,9 % ). Entre 1989 et 1996, le ra
Nord Pas de Calais 444 1,4 1,6 1,2 6,1 5,6 lentissement a eu des impacts voisins
Loirela de Pays 374 2,0 2,5 1,6 4,7 4,7 sur les taux de croissance, - 1,5 point
Picardie 205 1,7 2,0 1,5 2,8 2,6 pour l’Île de France, 1,6 point pour la
Poitou Charentes 176 1,8 2,5 1,1 2,3 2,2 Franche Comté.
Provence Alpes Côte d’Azur 532 1,7 2,5 1,0 6,6 6,8
Rhône Alpes 733 2,2 2,8 1,5 9,1 9,3 Diversité des évolutions
Province 579 1,9 2,4 1,4 5 72,9 70,9
sectorielles
Île de France 2 289 2,1 2,9 1,4 27,1 29,1
métropolitaineFrance 7 868 1,9 2,5 1,4 100 100 L’analyse à un niveau sectoriel plus fin
Source : Insee illustre la diversité des réactions régio
nales aux fluctuations économiques.
Disparité des régions selon le PIB par habitant et par emploi
Au niveau national, la production du
PIB par PIB par secteur textile habillement régresse
habitant emploi Emploi / PIB PIB de 2,3 % l’an entre 1982 et 1989 et de
Région (en milliers (en milliers Population par habitant par emploi
2,6 % entre 1989 et 1996. Trois des
de francs de francs (en %) (France = 100) (France = 100)
quatre régions les plus spécialiséescourants) courants)
(d’après le poids du secteur dans le
1996 1996 1996 1982 1996 1982 1996
PIB régional) ont des évolutions sec
Alsace 136 357 38 99 101 102 100
torielles plus défavorables que la
Aquitaine 120 324 37 93 89 96 91
moyenne nationale au cours des deux
Auvergne 109 298 36 79 81 81 83
sous-périodes : le Nord Pas de Ca
Bourgogne 117 318 37 90 87 92 89
lais ( 4,3 % et 4,6 %), la Champa
Bretagne 112 305 37 82 83 85 85
Centre 119 321 37 93 88 92 90
Disparités des PIB régionaux par Champagne Ardenne 122 327 37 96 90 98 91
habitant en 1996 Corse 106 318 33 79 79 98 89
(en milliers de francs)Franche Comté 120 327 37 84 89 87 91
Basse Normandie 115 302 38 79 85 79 84
Haute Normandie 137 380 36 106 101 107 106
Languedoc Roussillon 102 310 33 79 76 93 87
Limousin 105 283 37 78 78 78 79
Lorraine 115 335 34 87 85 96 94
Midi Pyrénées 113 299 38 82 84 86 84
Nord Pas de Calais 111 343 32 84 82 98 96
Pays de la Loire 118 314 38 88 87 89 88
Picardie 110 326 34 85 81 93 91
Poitou Charentes 108 306 35 79 80 86 85
Provence Alpes Côte d’Azur 119 351 34 94 88 105 98
Rhône Alpes 130 339 38 97 96 95 95
Province 118 327 36 88 87 93 91
Île de France 207 463 45 145 153 122 129
France métropolitaine 135 358 38 100 100 100 100
Source : Insee Source : Insee
¸˚gne Ardenne ( 3,3 % et 3 %) et l’Al plus contribué à la croissance du PIB 1996, soit 0,7 point de plus). La part
sace ( 3,3 % et 4 %). Le textile ha national : + 3,7 % l’an entre 1982 et de Rhône Alpes augmente légère
billement rhône alpin résiste mieux : 1989, + 4,5 % entre 1989 et 1996. Les ment entre 1982 et 1989 pour se sta
stabilité puis baisse modérée entre profils d’évolution des quatre régions biliser ensuite (9,1 % puis 9,3 %).
1989 et 1996 ( 1,3 %). les p

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