Les produits intérieurs bruts régionaux en 1998
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En 1998, quatre régions ont contribué pour moitié à la formation du produit intérieur brut : l'Île-de-France, Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d'Azur et le Nord-Pas-de-Calais. Cette forte concentration spatiale ne s'est cependant pas accrue depuis 1990. La concentration des activités tertiaires marchandes est très forte puisque trois régions réalisent la moitié de la valeur ajoutée nationale. Par ailleurs, en 1998, plus de la moitié de l'activité industrielle nationale est localisée dans cinq régions. La spécialisation sectorielle des régions, ainsi que leur structure démographique, expliquent les disparités de leur contribution au produit intérieur brut national. Les écarts entre les régions sont cependant moindres en termes de PIB par emploi et de PIB par habitant.

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Langue Français

Extrait

N° 754 - DÉCEMBRE 2000
PRIX : 15 F (2,29€)
Les produits intérieurs bruts
régionaux en 1998
Jean-Pierre Delisle, Jean-Philippe Grouthier, Joëlle Jacquier,
Division des statistiques régionales, locales et urbaines, Insee
n 1998, quatre régions ont contribué Entre 1990 et 1998, le poids de chaque région
dans la production nationale reste stable, lapour moitié à la formation du pro-
part de chaque région fluctuant de 0,1 àEduit intérieur brut : l’Île-de-France, 0,2 point au cours de la période, et ce quelle
Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d’Azur que soit la taille des régions. En 1998, les
quatre premières régions réalisent 49,8 % duet le Nord-Pas-de-Calais. Cette forte concen-
produit intérieur brut national ; en 1990 leur
tration spatiale ne s’est cependant pas contribution était de 49,9 %. Cependant, entre
accrue depuis 1990. La concentration des 1990 et 1994 le poids de l’île-de-France avait
augmenté légèrement avant de diminuer entreactivités tertiaires marchandes est très
1994 et 1998 pour retrouver le niveau de 1990.
forte puisque trois régions réalisent la Les disparités interrégionales traduisent de larges
moitié de la valeur ajoutée nationale. Par écarts entre les départements (tableau 2).
Dans la plupart des cas, un département, parfoisailleurs, en 1998, plus de la moitié de l’ac-
deux, concentre l’essentiel du potentiel
tivité industrielle nationale est localisée économique d’une région. Elles illustrent éga-
dans cinq régions. La spécialisation sec lement de forts contrastes entre les départe--
ments urbains et ruraux : la ville de Paris, à elletorielle des régions, ainsi que leur struc-
seule, pèse plus lourd que n’importe quelle
ture démographique, expliquent les dispa- autre région de province et, à l’inverse, la Lozère
rités de leur contribution au produit intérieur concentre moins d’un millième du produit
intérieur brut national.brut national. Les écarts entre les régions
La concentration des activités est également très
sont cependant moindres en termes de PIB forte. Trois régions réalisent la moitié de la valeur
par emploi et de PIB par habitant. ajoutée nationale des activités tertiaires marchan-
des : l’Île-de-France (35 %), Rhône-Alpes (9,2 %)
L’Île-de-France est la région française qui a le et Provence-Alpes-Côte d’Azur (7,3 %). En
produit intérieur brut (PIB) le plus élevé. Il est 1998, plus de la moitié de l’activité industrielle
supérieur à celui des Pays-Bas : il a été en nationale est localisée dans cinq régions :
moyenne de 355 milliards d’Ecus entre 1995 et Disparité des PIB régionaux
1997 contre 325 pour les Pays-Bas. métropolitains par emploi en 1998
Sur la même période le Limousin a lui un poids
économique proche de celui du Luxembourg :
12 milliards d’Ecus de PIB pour le Limousin,
15 milliards pour le Luxembourg.
Une concentration spatiale forte
et stable dans le temps
En 1998, quatre régions, l’Île-de-France,
Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d’Azur et
Nord-Pas-de-Calais concentrent la moitié du
produit intérieur brut (tableau 1). A elle seule,
l’Île-de-France produit 28 % de la valeur
ajoutée nationale, alors qu’elle ne regroupe
PIB par emploi
que 19 % de la population et 22 % de l’emploi. Base 100 métropole
Les autres régions françaises contribuent chacune
98-128 85-92 0-8592-98
pour moins de 5 % à la production nationale. Source : Comptes régionaux, Insee
INSEE
PREMIEREÎle-de-France (21,3 % du total national),
Disparités des régions selon le PIB par habitant et par emploi en 1998Rhône-Alpes (12,1 %), Nord-Pas-de-Calais
PIB Part dans PIB par habitant PIB par emploi(6,9 %), Pays de la Loire (5,5 %), et Emploi/
(en millions le PIB
Région PopulationHaute-Normandie (4,6 %). (en francs (Métropole= (en francs (Métropole=de francs national
(en %)courants) 100) courants) 100)courants) (en %)
Île-de-France 2 390 109 28,0 215 017 150,5 479 007 127,7 44,9
Champagne-Ardenne 179 012 2,1 132 559 92,8 350 846 93,5 37,8Diversité des spécialisations
Picardie 224 019 2,6 119 474 83,6 349 815 93,2 34,2
Haute-Normandie 232 631 2,7 129 868 90,9 353 902 94,3 36,7sectorielles
Centre 318 423 3,7 129 012 90,3 346 435 92,3 37,2
Basse-Normandie 173 210 2,0 121 352 84,9 315 877 84,2 38,4
La contribution des différents secteurs à Bourgogne 209 444 2,5 128 707 90,1 345 151 92,0 37,3
Nord-Pas-de-Calais 457 758 5,4 114 118 79,9 347 243 92,5 32,9la formation du PIB régional est
Lorraine 277 554 3,3 120 249 84,2 345 855 92,2 34,8
différente d’une région à l’autre. Alsace 257 656 3,0 148 956 104,3 386 084 102,9 38,6
Franche-Comté 140 479 1,6 125 429 87,8 339 288 90,4 37,0Cependant le secteur tertiaire
Pays de la Loire 401 635 4,7 125 494 87,8 329 606 87,8 38,1
représente près des deux tiers de la
Bretagne 345 278 4,0 118 869 83,2 318 844 85,0 37,3
valeur ajoutée dans toutes les régions. Poitou-Charentes 188 943 2,2 115 169 80,6 322 742 86,0 35,7
Aquitaine 373 315 4,4 128 132 89,7 340 648 90,8 37,6Dans quatre régions, 80 % de la valeur
Midi-Pyrénées 321 928 3,8 126 842 88,8 330 388 88,0 38,4
ajoutée est même imputable au secteur Limousin 82 633 1,0 115 481 80,8 304 526 81,2 37,9
Rhône-Alpes 817 679 9,6 143 394 100,4 367 620 98,0 39,0tertiaire : l’Île-de-France, où le tertiaire
Auvergne 154 598 1,8 117 641 82,3 317 222 84,5 37,1
marchand est particulièrement bien Languedoc-Roussillon 249 283 2,9 108 142 75,7 328 506 87,5 32,9
représenté, et les trois régions du sud-est, PACA 584 244 6,8 128 995 90,3 378 271 100,8 34,1
Corse 28 845 0,3 109 941 76,9 316 248 84,3 34,8Provence- Alpes-Côte d’Azur,
Métropole 8 408 676 98,5 142 882 100 375 239 100,0 38,1
Languedoc-Roussillon et Corse, où le Départements d’outre-mer * 122 199 1,4 73 961 51,8 268 687 71,6 27,5
Hors territoire 5 437 0,1tertiaire administré est fortement
France 8 536 312 100,0 142 155 99,5 373 358 99,5 37,9
présent.
* les PIB des Dom sont des données très provisoires, estimées avec l’hypothèse d’un poids constant des Dom depuis 1995
La Franche-Comté est la région où le
Source : Comptes régionaux, Insee
poids de l’industrie est le plus lourd.
L’industrie contribue au tiers de sa
La spécialisation sectorielle des régions explique en partievaleur ajoutée, alors qu’elle représente
les écarts entre les PIB régionaux par emploiseulement 20 % de la valeur ajoutée
nationale. Trois autres régions, situées On peut calculer pour chaque région ce que se lié en particulier au faible poids de certaines ac- -
rait son PIB par emploi, si sa structure d’activité tivités tertiaires.dans la moitié nord, l’Alsace, la Picardie
était identique à la structure nationale. La diffé Le quatrième groupe rassemble cinq régions, le-et la Haute-Normandie ont aussi une
rence entre la valeur régionale et la valeur natio Nord-Pas-de-Calais, la Champagne-Ardenne,-
part relativement forte de leur valeur nale permet de déterminer d’une part des écarts la Picardie, le Centre et la Bourgogne. Le déficit
ajoutée réalisée dans l’industrie. de structure d’activité, appelés par la suite ef de la production par emploi dans ces régions est-
fets structurels, et d’autre part des écarts de assez limité, et se décompose de façon à peuCertaines régions se caractérisent par
production par emploi au niveau des différentes près égale entre l’impact de la structure d’activi-un poids relatif particulièrement élevé de
activités, appelés effets géographiques. Les ré tés et les écarts de production par emploi dans-
l’agriculture. C’est le cas de trois régions gions se répartissent alors en sept groupes en chaque activité.
viticoles : Champagne-Ardenne, Bour- fonction du sens et de l’ampleur de ces effets Le cinquième groupe rassemble les quatre ré-
(graphique). Le premier se limite à gions de la façade atlantique, Bretagne, Paysgogne et Aquitaine. Ces différences
l’Île-de-France, qui cumule un effet de structure de la Loire, Poitou-Charentes et Aquitaine.
sectorielles permettent d’expliquer en
et un effet géographique fortement positifs. Elles sont parmi celles où l’effet structurel est le
partie les écarts de produit intérieur brut Près des deux tiers de l’écart positif en faveur plus négatif, cumulé avec un effet géographique
par emploi (voir encadré). de l’Île-de-France se retrouve dans l’effet géo également négatif. Tout particulièrement en-
graphique, ce qui traduit une production par em Bretagne et Poitou-Charentes où le faible PIB-
ploi plus for

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