Les produits intérieurs bruts régionaux en 2003 Forte concentration spatiale et dynamismes contrastés
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En 2003, trois régions produisent 45 %du produit intérieur brut (PIB) : l'Île-de-France, Rhône-Alpes et Provence - Alpes - Côte d'Azur. Les autres régions contribuent chacune pour moins de 6 % à la production nationale. Le secteur tertiaire est le plus concentré. Entre 1990 et 2003, les services marchands ont contribué le plus fortement à la croissance du PIB. Les régions de l'Ouest, du Midi et du Sud-Est du territoire sont les plus dynamiques. Les Pays de la Loire ont enregistré la plus forte progression. Les régions où la croissance a été supérieure à la moyenne comptent aussi parmi celles qui ont la plus grande diversité sectorielle. L'écart entre l'Île-de-France et la province s'atténue si l'on rapporte le PIB à l'emploi ou à la population. En ter-mes de PIB par habitant, les régions de l'Ouest et du Nord ainsi que la Franche-Comté se caractérisent par une croissance soutenue.

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Langue Français

Extrait

N°1055 - DÉCEMBRE 2005
PRIX : 2,20€
Les produits intérieurs bruts
régionaux en 2003
Forte concentration spatiale
et dynamismes contrastés
Adeline Béoutis, Hélène Casset-Hervio, Élodie Leprevost,
division Statistiques régionales, locales et urbaines, Insee
n 2003, trois régions produisent régions produisent 45 % de la valeur ajoutée :
l’Île-de-France (20,5 %), Rhône-Alpes (12,2 %),45 % du produit intérieur brut (PIB) :
Nord - Pas-de-Calais (6,4 %) et Pays de la LoireEl’Île-de-France, Rhône-Alpes et
(5,9 %). Pour la construction, quatre régions
Provence - Alpes - Côte d’Azur. Les au-
réalisent 43 % de la valeur ajoutée :
tres régions contribuent chacune pour l’Île-de-France (18,5 %), Rhône-Alpes (10,8 %),
moins de 6 % à la production nationale. Le Provence - Alpes - Côte d’Azur (7,3 %) et Pays
secteur tertiaire est le plus concentré. de la Loire (6,3 %). L’agriculture est le secteur le
moins concentré ; trois régions sont à l’origineEntre 1990 et 2003, les services mar-
d’un quart (26 %) de sa valeur ajoutée : Aqui-chands ont contribué le plus fortement à
taine (9 %), Bretagne (8,7 %), Pays de la Loire
la croissance du PIB. Les régions de
(8,6 %).
l’Ouest, du Midi et du Sud-Est du territoire Depuis 1990, le poids respectif des régions est
sont les plus dynamiques. Les Pays de la stable, et ce dans tous les secteurs. Au cours
Loire ont enregistré la plus forte progres- de la période 1990-2003, la contribution de
chaque région au PIB varie peu d’une annéesion. Les régions où la croissance a été su-
sur l’autre. Ces fluctuations se compensent surpérieure à la moyenne comptent aussi
l’ensemble de la période.
parmi celles qui ont la plus grande diversi-
té sectorielle. L’écart entre l’Île-de-France
et la province s’atténue si l’on rapporte le
PIB à l’emploi ou à la population. En ter-
Le « croissant périphérique »
mes de PIB par habitant, les régions de
dynamique
l’Ouest et du Nord ainsi que la
Franche-Comté se caractérisent par une
croissance soutenue.
L’Île-de-France joue un rôle prépondérant pour
l’ensemble des secteurs, excepté l’agriculture.
Elle contribue ainsi à plus d’un tiers (35,6 %) de
la valeur ajoutée nationale du tertiaire marchand
et même à plus de 40 % dans trois secteurs
(activités financières, services aux entreprises
et services aux particuliers). Suivent Rhône-Alpes
(9 % de la valeur ajoutée totale) et Provence -
Alpes - Côte d’Azur (7 %) ; ces trois régions
induisent plus de la moitié (52 %) de la valeur Taux de croissance annuel moyen du PIB de 1990 à 2003
ajoutée du tertiaire marchand. (en % par an)
L’industrie et la construction sont aussi des
1,3 - 1,6 1,6 - 1,9 1,9 - 2,4 2,4 - 2,8
secteurs concentrés en Île-de-France, mais à
Province = 1,92
un degré moindre : un cinquième de leur valeur
ajoutée y est produit. Dans l’industrie, quatre Source : comptes régionaux base 2000, Insee
INSEE
PREMIEREHaute-Normandie (24,0 %), Alsace Entre 1990 et 2003, le PIB a augmenté deDiversité des profils
(22,5 %) et Picardie (21,8 %). 43 % dans les Pays de la Loire contre moinséconomiques
Le poids de la filière agricole (agriculture de 20 % en Bourgogne, en Auvergne, en
et industrie agroalimentaire) est le plus Lorraine et en Champagne-Ardenne. LesEn 2003, les trois quarts de la valeur
élevé en Champagne-Ardenne (13 % plus fortes croissances se situent dans lesajoutée nationale sont produits par le ter-
contre 4,5 % au niveau national). La Bre- régions de l’Ouest, du Midi et du Sud-Est detiaire. Les activités marchandes dominent
tagne et Poitou-Charentes sont aussi la France. Ce « croissant périphérique »largement (71 % de la valeur ajoutée du
davantage marquées que les autres dynamique, allant de la Bretagne à lasecteur), notamment les activités financiè-
régions par cette filière, qui représente Franche-Comté, s’oppose à une France dures et immobilières (45 %). Les services
8,5 % de la valeur ajoutée régionale. Nord et du Centre où le PIB a augmentél’emportent dans toutes les régions. Leur
moins vite que la moyenne nationalepoids dépasse même 80 % en
(carte 1).Île-de-France, Corse, Provence - Alpes -
L’Ouest, le Midi et le Sud-Est : Dans les régions de l’Ouest (Pays de laCôte d’Azur et Languedoc-Roussillon. Les
les plus dynamiques Loire, Bretagne, Aquitaine, Midi-Pyré-régions les plus spécialisées dans les ser-
nées et Poitou-Charentes), la croissancevices marchands sont l’Île-de-France entre 1990 et 2003
s’appuie principalement sur les activités(68 % de la valeur ajoutée régionale) et
immobilières, les services aux entrepri-Provence - Alpes - Côte d’Azur (56 %). En En 13 ans, le PIB métropolitain a aug-
ses et la construction. Dans les Pays derevanche, la part du tertiaire marchand ne menté de 28 % en volume, soit une
la Loire et en Bretagne, le commerce, l’in-dépasse pas 41 % du total régional en hausse de 1,9 % par an en moyenne
dustrie agroalimentaire et les industriesChampagne-Ardenne et en Franche-Comté. (tableau1). Cette croissance est due, pour
des biens d’équipement et des biensEn 2003, l’industrie génère 16 % de la les deux tiers (63 %), aux services mar-
intermédiaires comptent égalementvaleur ajoutée nationale. Ce secteur chands. L’industrie et les services non
parmi les secteurs dynamiques. C’estoccupe une place relativement impor- marchands y contribuent chacun pour
dans ces deux régions que la croissance atante en Franche-Comté (26,6 %), 18 % et l’agriculture pour 1 % seulement.
été la plus forte au cours de la période : le
PIB y a progressé de 2,8 % et 2,5 % en
moyenne par an.
Les PIB régionaux entre 1990 et 2003 Le Languedoc-Roussillon et Provence -
Alpes - Côte d’Azur possèdent un sec-
1
PIB en 1990 PIB en 2003 Taux de crois- Part dans le Part dans le teur tertiaire très développé. Favorisés
(millions (millions sance annuel du PIB national PIB national par une forte croissance démographiqueRégions
d'euros d'euros PIB en volume en 1990 en 2003
entre 1990 et 2003, les secteurs liés à
courants) courants) (%) (%) (%)
l’économie résidentielle sont les plus
Alsace 29 630 44 187 1,85 2,9 2,8
dynamiques. Pour le Languedoc-Rous-Aquitaine 43 575 70 931 2,30 4,2 4,5
sillon, il s’agit du commerce, de l’hôtel-Auvergne 19 741 28 419 1,39 1,9 1,8
Basse-Normandie 20 598 30 796 1,81 2,0 1,9 lerie-restauration, de l’administration
Bourgogne 25 358 36 045 1,40 2,5 2,3 publique et de l’éducation, auxquels s’a-
Bretagne 39 793 66 817 2,51 3,9 4,2
joute le secteur agricole. En Provence -
Centre 39 039 57 067 1,69 3,8 3,6
Alpes - Côte d’Azur, ce sont surtout l’im-Champagne-Ardenne 22 105 30 989 1,32 2,1 2,0
mobilier, les activités récréatives, culturel-Corse 3 382 5 455 1,80 0,3 0,3
Franche-Comté 17 026 25 584 1,99 1,7 1,6 les et sportives et la santé.
Haute-Normandie 28 697 41 893 1,77 2,8 2,6 Rhône-Alpes et Franche-Comté ont en
Île-de-France 293 114 448 933 1,82 28,5 28,3
revanche un profil plus industriel. En
Languedoc-Roussillon 29 593 49 510 2,41 2,9 3,1
Rhône-Alpes, les industries des équipe-Limousin 10 577 15 408 1,49 1,0 1,0
ments électriques et électroniques ainsiLorraine 34 528 49 343 1,35 3,4 3,1
Midi-Pyrénées 37 643 61 464 2,29 3,7 3,9 que les transports ont un poids et une
Nord - Pas-de-Calais 55 186 81 532 1,61 5,4 5,1 croissance très supérieurs à la moyenne
Pays de la Loire 46 292 78 522 2,78 4,5 5,0
nationale. En Franche-Comté, la crois-
Picardie 27 343 39 245 1,52 2,7 2,5
sance de la valeur ajoutée s’appuie surPoitou-Charentes 22 822 36 394 2,24 2,2 2,3
la filière automobile (industrie automo-Provence - Alpes - Côte d'Azur 70 191 112 095 1,96 6,8 7,1
Rhône-Alpes 97 330 149 563 2,04 9,5 9,4 bile, industries des équipements méca-
niques, métallurgie) et la construction.Métropole 1 013 563 1 560 192 1,92 98,5 98,4
2 Dans les régions du Nord et du Centre,Départements d'outre-mer 14 376 24 190 2,36 1,4 1,5
3 excepté en Île-de-France, l’industrie, voireHors territoire 768 790 - 1,90 0,1 0,0
l’agriculture, représentent une part relati-France 1 028 707 1 585 172 1,93 100,0 100,0
vement importante de la valeur ajoutée
1. Les PIB métropolitains 2003 sont des données « semi-définitives » établies selon une m

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