[Les] transports en 1990 : les résultats des entreprises restent orientés à la baisse.
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Braibant (M), Favre (F). http://temis.documentation.developpement-durable.gouv.fr/document.xsp?id=Temis-0010344

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Langue Français

Extrait

COMPTES
LES TRANSPORTS EN 1990 ; LES RESULTATS
DES ENTREPRISES RESTENT ORIENTES A LA
BAISSE (*).
Michel BRAIBANT- FlorentFAVRE
1990 : une conjonc-
Au début de 1990, la plupart des entreprises de transport pensent à l'échéance européennefclture économique (Air France rachète UTA et Air Inter, les restructurations s'accélèrent en transport routier
qui ne cesse de se et maritime). Certes la croissance des trafics marque un net ralentissement reflétant une
conjoncture économique médiocre. L'année 89 se terminait avec des résuBats financiersdégader
nettement dégradés, notamment dans les transports routiers et aériens du fai de l'écart
entre des coûts en hausse et des prix stables ou en baisse. Toutefois, récart "coûts / prix"
se réduit depuis le début 1990 pour la route. De fait, au premier semestre de 1990, les
marges se rétablissent en transport routier d'autant que le prix du gazote baisse suie à la
chute des cours du doflar.
Mais les derniers mois de Tannée marquent une nette dégradation conjoncturelle. Depuis
le second semestre, l'économie américaine jusqu'alors en phase de ralentissement est
entrée en récession. La crise du GoBe a entraîné un renchérissement des prix des carbu-
rants. Ces deux éléments se sont conjugués pour freiner la croissance de réconomie
nationale, freinage d'autant plus net que les entreprises et les ménages ont adopté une
attitude attentiste. Cette dégradation induit celle des trafics : si la croissance du trafic de
marchandises se ralenti en 1990 pour tous les modes, elle chute au cours du dernier
trimestre, y compris pour la route après 5 années de hausse exceptionnelle. Toutefois, cette
évolution n'entraîne pas nécessairement une forte dégradation financière. Pour la première
fois depuis 1986, les prix des transports routiers de marchandises sont nettement orientés
à la hausse.
Trafics -.ralentisse- Les trafics de voyageurs progressent selon un rythme de 2,5% en 1990 (+3%
ment puis stagna- en 1989). Le transport automobile augmente de 2,9% (+3,4% en 1989); le trafic
tion en fin d'année de la SNCF baisse de 0,7%, (+1,9% en 1989) malgré la mise en service en
année pleine du TGV-Atlantique. Les trafics par autobus et autocars progres-
sent de 2£%. La progression du trafic aérien des trois grandes compagnies na-
tionales passe de 7,5% en 1989 à 2£% en 1990 : pour Air France +0,8% (6,9%
en 1989) et Air Inter + 3,9%, cette dégradation est due en partie aux grèves de
fin d'année. UTA a un taux de croissance supérieur à celui de 1989, + 9,6%.
Le trafic de marchandises, exprimé en tonnes-kilomètres, augmente de
0,7%. Cette croissance est inférieure à celle du PIB (+ 2,8%), et de la production
manufacturière (+ 2%). La route (1) voit son taux de croissance réduit à 2,1%
alors que le trafic ferroviaire baisse de 3,8%. Le trafic fluvial croît de 3,6%.
Evolution des trafics intérieurs de marchandises en milliards de t-km (tableau gauche) et des
trafics de voyageurs en milliards de voy. km (tableau droite) en %, base 100 Tannée précédente
1987 1988 1989 1990 1990 1987 1988 1989 1990 1990
niveauniveau
Véh. partie. 32 4P 3,4 2 fi 590Tr. ferroviaire •07 1» 1» -3fi 50
Autobus, auL 6JB -OU -3,7 2 fi 41147Tr. routier 6j6 10/5 4j 2J
Tr.feirés -0J 4 fi 2$ -0J 74Dont (CU>3L)
dont SNCF -0J 5,5 lfi -0,7 64compte cfautnri 102 IS/8 7J 81e propre 2,7 5J -110 0J0 38
Tr. aériens 8.4 6,7 14» 3 fi 11Nav. intérieure 8-SJ -4J 3,4 3fi
Ensemble 3J 3fi 3fi 2fi 717Ensemble 2044ft 7fi 3fi OJ
(*) Pour 1990, il s'agit d'estimations compte tenu des informations disponibles {en général sur 10 mois) voire
d'hypothèses. La précision des trafics et des prix est en gros de tordre de 0$ %. Il en résulte, pour {Excédent Brut
d'Exploitation une imprécision supérieure. Nous laissons donc au lecteur le soin d'interpréter avec prudence les
chiffres de l'article, les décimales n'étant fournies que pous assurer la cohérence comptable des tableaux.
© OE.S.T. (1) Le mois de décembre, selon les sources disponibles, semblerait très médiocre en transport routier de
Mare 1990 marchandises, le taux de croissance de + 2J% pourrait être alors révisé à la baisse.COMPTES
Ces évolutions se répercutent sur celle de la production de la brancheLe compte d'autrui
est affecté par ce "transport" qui augmenterait de 2,1% en volume contre 5,4% en 1989. Ce
ralentissement est particulièrement net pour le transport routier de marchandi-ralentissement ...
ses (TRM) (+ 2,9% contre + 7,9% en 1989), pour le transport aérien (+ 2,6%
contre 8% en 1989) et le transport maritime alors que le transport ferroviaire
baisserait de 0,8% contre +2,9% en 1989. Seuls, les transports urbains et
routiers de voyageurs connaîtraient une reprise.
S'agissant des effectifs salariés, leur croissance reste assez forte (+ 2,1 %
contre + 1,9% en 1989), entraînant, malgré une baisse de la durée du travail,
un sensible ralentissement des gains de productivité du travail (+1 % contre 4%
en 1989), qui affecte la plupart des transports (ferroviaire, routier et surtout
aérien). Bien qu'atténué, le contraste reste toujours marqué entre la SNCF, où
on enregistre une diminution des effectifs (- 2%), et les entreprises privées de
transport routier de marchandises où les effectifs continuent de progresser for-
tement ( + 4,5% en 1990 contre + 6,1 % en 1989, soit plus de 10 000 emplois
de plus). Il est vrai que la durée du travail y baisserait de l'ordre de 2%.
Evolution de ta production en volume (tableau de gauche) et des sabres des branches des... mais l'emploi
transport (tableau de droite) (en %, base 100 tannée précédente) (effectifs 1989 en mSliers).
continue de croître
1986 1987 1988 19901989 1987 1988 1989 1990 1990entraînant un net
niveauralentissement des •0568 tr. ferroviaire -4,7 3.7 2$ -o# •4.6 •4.4 •3J68 tr. ferroviaire •2P 116691 tr. rout de m. 14.4 7$ 2?52 102gains de productivi-
691 tr. rout de m. 2.6 5,6 6J 45 232692 autres tr. ter. 2J8 2005 3S> -12
té malgré une 692 autres tr. ter. 32 1.1 Ofi 1.7 16470 navigation int -12P •5.6 -2/3 3.635
•14» •4» •5P70 navigation inL -8,7 271 tr. maritime 5P1$ -12 22 05baisse de la durée
•6.6 •5/871 transport mar. •85 •05 152.6 8.472 tr. aériens 125 8P 2fi
du travail. 72 transports aér. 22 3J8 5/8 4,7 63total modes 2fl 5J8554
73-4 act annexes 2P 25 12 17 195
73-4 act annexes 2,7.52 50 5.755
total 1,6 1,9 2J 786total 2Ji 5,6 5,4 217,7
Evolution de la productive horaire du travail des transports en volume, base 100 en 1980 *.
150 T-
140 •-
130 - -
«"72 transports aérien.120 . .
«"68 tr. ferroviaire
110
• ••• •'•'• 69 1 tr. rout de m.
100 —7 1 transports maritimes
90 •-
80 --
70 H 1
80 81 82 83 84 85 86 87 89 90
© O.E.S.T. (*) Ce ratio est ici calculé en rapportant dévolution de la valeur ajoutée au prix 1980 à celle des heures
Mars 1990 travaillées (produi de la durée du travaipar les effectifs de la branches).COMPTES
Faible dégradation En 1990, les défaillances d'entreprises augmentent de près de 35% (+ 20% en
des résultats 1989). Avec une hausse de la production en volume de 2,9% et des prix de
financiers dans le 2,7%, le chiffre d'affaires des entreprises de transport routier de marchandi-
transport routier de ses augmenterait de 5,7% (la hausse semblant plus nette dans les grandes
marchandises, .... entreprises). L'écart "coûts-prix" se réduisant, la valeur ajoutée (+ 5,1%), pro-
gresse à peine moins que le chiffre d'affaires. La faible progression des prix du
gazole, + 3,2% sur l'ensemble de Tannée 1990, résulte de la baisse des prix des
carburants au premier semestre et de la hausse de 70 à 80% du pourcentage
de déductibilité de la TVA sur les carburants au premier janvier 1990. Les ré-
munérations augmentant de 7,7%, l'excédent brut d'exploitation baisserait de
-2 % (1). Les petites entreprises verraient leurs résultats se dégrader plus net-
tement que les grandes.
grâce à une évo- La moindre baisse de CEBE qu'en 1989 résulterait ainsi de la hausse des prix
lution plus proche du transport, surtout en zone courte (2), dont révolution se rapproche de celle
des prix et des des coûts unitaires qui augmentent de 3,9% en 1990 comme en 1989 (alors
coûts. que les prix baissaient en 1989 de 0,6%). La hausse des prix a débuté au qua-
trième trimestre 1989 pour fortement s'accélérer depuis lors. Seuls, les prix des
transports les plus soumis à la concurrence, tels ceux des véhicules de plus de
17 tonnes de charge utile en zone lo

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