Les transports en 1995
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L'activité des transports a crû de 2,4 % en volume en 1995. Les grèves de fin d'année ont touché les transports de voyageurs : recul sensible pour le transport ferroviaire, plus accentué pour les transports collectifs urbains et activité ralentie sur les lignes aériennes intérieures. En revanche, le transport routier de marchandises a vivement progressé. La situation financière de la SNCF s'est fortement dégradée, mais l'effort d'investissement de la société est resté important, de même que celui de la RATP. Air France a poursuivi son redressement, tandis qu'Air Inter a subi une concurrence accrue. Les résultats du premier semestre 1996 sont plutôt mitigés.

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Nombre de lectures 9
Langue Français

Extrait

N° 504 JANVIER 1997
PRIX : 15 F
LES TRANSPORTS EN 1995
M. Cougard, Insee, J F Vacher, Ministère de l’Équipement, du Logement,
des Transports et du Tourisme
importations a été supérieure à 9 %). La pro ’activité des transports a crû de
duction manufacturière a en particulier aug
2,4 % en volume en 1995. Les grè menté de 2,5 %.Lves de fin d’année ont touché les
transports de voyageurs : recul sensible Forte chute du transport ferroviaire
pour le transport ferroviaire, plus accen Le transport ferroviaire de marchandises a
tué pour les transports collectifs urbains été particulièrement affecté par la conjonc
ture. La production de la branche a baisséet activité ralentie sur les lignes aérien
de 4 % en volume, alors qu’elle avait pro
nes intérieures. En revanche, le transportgressé de 5,8 % l’année précédente. Bien
routier de marchandises a vivement pro que sa progression en tonnes km au pre
mier semestre ait été comparable à celle dugressé. La situation financière de la SNCF
transport routier de marchandises (+ 9,9 %),
s’est fortement dégradée, mais l’effort l’évolution annuelle moyenne s’est traduite au
d’investissement de la société est resté total par un recul de 1,7 %. Le ralentissement
général de l’activité et le mouvement social deimportant, de même que celui de la RATP.
fin d’année ont provoqué l’inversion de cette
Air France a poursuivi son redressement,tendance. En outre, la recette moyenne du fret
tandis qu’Air Inter a subi une concurrence par tonne km a encore sensiblement baissé,
de 4,1 %, suivant en cela les évolutions tari accrue. Les résultats du premier semes
faires pratiquées par le transport routier. Le
tre 1996 sont plutôt mitigés. fret ferroviaire ne représente plus désormais
que 15,1 % des tonnes km totales du trans
port terrestre de marchandises.
Affectée par le ralentissement général de laLe redressement des transports fluviaux
croissance, la production de la "branche (+ 4,7 % en tonnes km) marque une pause
transport" a progressé de manière moins dans la lente dégradation de leur position
soutenue que l’année précédente : + 2,4 % relative depuis plus de dix ans. Cette évolu
en volume, contre + 4,3 % en 1994. Le profil tion est liée en grande partie à celle des prin
de l’activité s’est en effet affaissé dans la cipaux produits qui constituent leur marché
seconde partie de l’année, et ce mouvementtraditionnel (produits agro alimentaires et,
a été amplifié par les grèves dans les trans
ports. La poursuite d’une vive concurrence
internationale et entre les divers modes de
Valeur ajoutée des transports et PIB
transport s’est traduite par une baisse
marchand en volume
moyenne des prix de 0,5 %. De ce fait, le
ralentissement de la croissance de la pro
duction est encore plus marqué à prix cou
rants (+ 1,9 % contre + 4,1 % en 1994). La
valeur ajoutée de la branche s’est accrue de
2,6 % en volume, à un rythme légèrement
supérieur à celui du PIB marchand (+ 2,1 %).
Cette progression est essentiellement impu-
table à la croissance de la valeur ajoutée du
transport routier de marchandises (TRM)
qui a augmenté de 9,2 % ( graphique 1).
La progression de l’ensemble des trans
ports terrestres de marchandises (+ 4,4 %
en tonnes km) a été favorisée jusqu’en
octobre par l’activité industrielle et le dyna
misme des échanges internationaux de
Source : Comptes nationaux 1995, Inseebiens (la croissance des exportations et des
?
INSEE
PREMIERE(+ 17 %), dans le cadre de l’accéléra dans une moindre mesure, matériaux grèves de fin d’année. La production
tion du programme autoroutier déci-de construction). en volume de la branche correspon
dante a augmenté de 8,3 % ( dée par les pouvoirs publics en 1993.Le transport maritime a en revanche ta
Cette décision a entraîné en 1995 unereculé. La production de la branche a bleau 1), mais sa croissance a par
réorganisation du secteur et la mise endiminué de 1,3 % en volume. Quant àcontre été un peu moins favorable en
place de nouveaux liens contractuelsl’activité portuaire, elle a également prix courants (+ 6,5 %), en raison no
avec l’Etat. 2 600 kms supplémentai régressé globalement, de 2,2 %, prin tamment d’une baisse des prix particu
cipalement à cause de la baisse des res d’autoroutes, nécessitant 140 mil lièrement marquée dans les transports
tonnages de produits raffinés. Toute liards de francs de travaux, devraientde courte distance (moins de 200
fois, les échanges de marchandises être ainsi construits en dix ans.kms).
en conteneurs (à plus grande valeur Ce dynamisme s’est traduit par une
unitaire) se sont développés, en dépit forte progression de la valeur de la Faible progression
de la concurrence croissante du production des entreprises du secteur de la consommation des
“ Shuttle ” sur la liaison transmanche. (+ 6,4 %). D’importants efforts de ménages liée au transport
rationalisation ont abouti à une
meilleure utilisation des véhicu Les déplacements intérieurs de voya Dynamisme confirmé du
les (progrès dans la gestion de la geurs, assurés à 85 % par la voituretransport routier de
chaîne de transport, accroissement de particulière, ont enregistré leur plusmarchandises
la capacité et du taux de remplissage faible croissance depuis dix ans :
des véhicules, amélioration des taux + 0,9 % en voyageurs km (graphi C’est en définitive le mode routier qui
de retour à vide). Les entreprises ont que 3). Ce net ralentissement a affec a tiré profit de ces évolutions, puisque
vu leur excédent brut d’exploitation té les services de transport, etsa part de marché s’est accrue de 1,6
(EBE) augmenter de 8,3 %, et leur notamment les transports collectifs ur point (graphique 2). Le secteur du
taux de marge (EBE/valeur ajoutée) bains ( 10,9 %), qui ont souffert destransport routier de marchandises a en
se stabiliser pour la première fois attentats de l’été et des grèves de fineffet bénéficié le plus largement de la
depuis plus de dix ans. Leurs investis d’année. Mais il résulte égalementconjoncture générale et est parvenu,
sements ont continué de progresser à de l’inflexion de la circulation des vé en outre, à récupérer une partie du fret
un rythme proche de celui de l’année hicules particuliers, qui ne s’est ac longue distance de la SNCF lors des
précédente (+ 8,0 %). La mise en placecrue que de 2 % cette année, contre
du “ contrat de progrès ” prévoit une 3,4 % en 1994.
réduction concertée du temps de tra Dans ce contexte, la consommationPartage modal du transport intérieur
vail de certaines catégories de person des ménages liée au transport n’ade marchandises
nels, les “chauffeurs grands routiers”. augmenté que de 0,7 %, contre 1,4 %
pour l’ensemble de leurs dépenses. Si
les frais liés à l’utilisation des véhicu Réorganisation du secteur
les se sont fortement accrus, en raisonautoroutier concédé
notamment du niveau élevé des répa
La nouvelle taxe d’aménagement du rations, les achats de véhicules ont en
territoire, répercutée sur des tarifs revanche sensiblement reculé avec la
libérés, et l’augmentation des trafics diminution progressive des primes
(+ 3,4 %) ont induit une progression allouées par le gouvernement. Au
de 6,4 % des recettes de péage à prixtotal, les dépenses consacrées aux
courants. Néanmoins, l’accroissement transports n’ont représenté que
des frais financiers des sociétés con 14,6 % de la consommation totale des
cessionnaires a alourdi leurs charges.
Cette évolution résulte de la poursuite
Source : DAEI/SES, Ministère des Transports d’investissements à un rythme élevé Transport intérieur de voyageurs
La production des principales branches de transport
Évolution 95/94, en % 1995
Mds de FrancsVolume* Prix Valeur
Transport ferroviaire 4,0 0,2 -3,8 42,6
Transport routier de marchandises 8,3 1,7 6,5 145,5
Autres transports terrestres -2,4 1,4 1,0 68,7
Navigation fluviale 4,7 -2,1 2,5 1,7
Transport maritime 1,3 0,2 1,5 20,9
Transport aérien -0,7 -1,1 -1,8 59,3
Activités annexes et auxiliaires 2,8 -0,1 2,7 131,4
TOTAL TRANSPORTS 2,4 0,5 1,9 470,1
( ) Les volumes sont calculés aux prix de 1994*

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