Les zones urbaines sensibles
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Un habitant sur 12 en France métropolitaine, soit 4,7 millions de personnes, réside dans l'une des 716 zones urbaines sensibles instituées par la loi de novembre 1996. Les populations de ces territoires, situés principalement dans les grandes agglomérations, et plutôt dans une ville-centre qu'en banlieue, présentent des caractéristiques très voisines de celles des quartiers prioritaires de la politique de la ville du Xe plan. Elles sont victimes d'un chômage important et comportent des proportions élevées de jeunes et de personnes sans diplômes. Ces caractéristiques sont toutefois très diversifiées d'une région à l'autre.

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Langue Français

Extrait

N° 573 Avril 1998
Prix : 15 F
Les zones urbaines sensibles
Marie Françoise Goldberger, Délégation interministérielle à la Ville, Philippe Choffel
et Jean Luc Le Toqueux, Mission "Villes", Insee
zones, un sous ensemble de 410 zones den habitant sur 12 en France métro
redynamisation urbaine (ZRU), dont 396 en
politaine, soit 4,7 millions de per métropole, a été retenu pour bénéficier d’inter Usonnes, réside dans l’une des 716ventions plus fortes sur la base de critères
comprenant l’importance de leur population,zones urbaines sensibles instituées par la
les taux de chômage et de non diplômés, la
loi de novembre 1996. Les populations de proportion de jeunes et le potentiel fiscal de
ces territoires, situés principalement la commune ou des communes les incluant.
Enfin, la loi a instauré 44 zones franchesdans les grandes agglomérations, et plu
urbaines (ZFU) (38 en métropole) dont le
tôt dans une ville centre qu’en banlieue, territoire ne coïncide pas nécessairement
présentent des caractérisiques très voi t avec celui d’une ZUS. Les avantages liés
aux statuts sont croissants de la ZUS à lasines de celles des quartiers prioritaires
ZRU et à la ZFU (cf. Pour comprendre cese
de la politique de la ville du X plan. Elles résultats). En métropole, ces territoires regrou-
sont victimes d’un chômage important et pent, sur la base du rencensement de
1990, 4 688 000 habitiants pour les ZUS,comportent des proportions élevées de
3 238 000 habitants pour les ZRU et 724 000
jeunes et de personnes sans diplômes. pour les ZFU.
Ces caractéristiques sont toutefois très
Une délimitation plus largediversifiées d’une région à l’autre.
que celle des quartiers
edu X plan
La loi du 14 novembre 1996 de mise en oeu-
vre du pacte de relance pour la ville a cons Les ZUS regroupent un habitant sur 12 de la
titué une étape nouvelle de la politique de la France métropolitaine alors que les quar
e
ville, à la fois par le choix des priorités tiers prioritaires du X plan (1989 1993) en
d’action et par la définition des territoires. rassemblaient 1 sur 19 (tableau 1). Cette
Elle a défini 750 zones urbaines sensibles évolution correspond donc à une très nette
(ZUS) : 716 en métropole, dont 9 quartiers extension du champ territorial de la politique
de Paris, et 34 dans les DOM. Parmi ces de la ville. En revanche, le sous ensemble
Population résidant en ZUS par département (effectif et oportpr ion)
Source : recensement de la population de 1990, Insee
?
INSEE
PREMIERE10 réside dans une ZUS contre moinsLa population des quartiers prioritaires
d’un habitant sur 30 en Limousin et
En % de la population régionale
Midi-Pyrénées. 9 départements ne
Zones de comptent aucune ZUS ; dans 14 dé Zones urbaines Quartiers
Régions redynamisation e
sensibles (ZUS) du X plan partements, celles ci rassemblent
urbaine (ZRU)
moins de 5 % de la population urbaine,
France métropolitaine 8,2 5,7 5,3
contre plus de 20 % dans 4 autres
Alsace 8,9 5,4 4,5
(carte).
Aquitaine 5,2 4,3 3,1
Auvergne 5,9 2,4 6,0
Dans la banlieue parisienne
Basse Normandie 3,7 3,0 3,5
et dans les quartiers excentrésBourgogne 7,7 5,4 3,5
Bretagne 3,8 1,7 1,9 des grandes villes
Centre 6,1 4,8 4,4
Les ZUS sont situées principalementChampagne Ardenne 13,2 10,3 7,4
dans les grandes agglomérationsCorse 12,7 0,0 7,3
urbaines : 27 % de leur populationFranche Comté 9,1 7,2 3,4
réside à Paris ou dans l’agglomérationHaute Normandie 8,8 7,8 5,2
parisienne et 18 % dans une autre ag Île de France 12,9 7,3 6,0
Languedoc Roussillon 7,1 5,3 3,7 glomération de plus de 500 000 habi
Limousin 2,7 2,1 1,7 tants ( tableau 2 ). Elles ne se confondent
Lorraine 7,8 6,5 7,2 pas avec les banlieues : excepté dans
Midi Pyrénées 3,1 2,1 2,7 l’agglomération parisienne où elles
Nord Pas de Calais 10,9 10,1 9,6 sont presque toutes siuées en ban t
Pays de Loire 5,6 4,3 3,9 lieue, la plupart appartiennent à une
Picardie 8,4 7,3 6,5 ville centre. Toutefois, en ce cas, les
Poitou Charentes 4,7 3,3 4,3 quartiers classés en ZUS sont le plus
Provence Alpes Côte d’Azur 9,4 7,1 7,4 souvent à la périphérie.
Rhône Alpes 7,5 4,4 5,2 Les ZUS ont une population moyenne de
Source : recensement de la population de 1990, Insee 6 500 habitants, celles classées ZRU
sont plus importantes (8 200 habitants en
moyenne). Les dispersions de taille sont
importantes : de 1 à 100 pour les ZUS,
e et de 1 à 50 si la ZUS est classée ZRU.Répartition de la population des ZUS, ZRU et quartiers du X plan
Ainsi, 18 ZUS ont une population infé par taille d’agglomération et entre villes centres et banlieues
rieure à 1 000, 90 supérieure à 20 000.
En %
Les ZFU sont nettement plus peuplées,
Quartiers
Agglomérations ZUS ZRU puisqu’un seuil de 10 000 habitants étaitedu X Plan
imposé lors de leur délimitation.
Parisienne Ville centre 2,7 0,0 0,4
Banlieue 24,2 20,8 18,7
De plus de 500 000 hab. Villes centres 11,6 13,2 14,3 Près de 2 habitants sur 3
Banlieues 6,0 6,6 6,7 des ZUS résident en HLM
De 200 000 à 500 000 hab. 12,3 13,6 12,6
Banlieues 6,0 6,3 6,0 L’habitat social est prépondérant dans
De 100 000 à 200 000 hab. Villes centres 10,3 12,4 9,8
les quartiers prioritaires : 62 % des
Banlieues 3,0 3,7 3,0
habitants des ZUS résident en HLM,De 50 000 à 100 000 hab. 10,9 11,2 10,8
Banlieues 1,4 1,5 1,7 alors que cette proportion n’est que de
De 20 000 à 50 000 hab. Villes centres 8,2 8,0 9,7 22 % pour l’ensemble des aggloméra
Banlieues 0,4 0,2 0,5 tions qui les contiennent. Plus du tiers
De moins de 20 000 hab. 3,0 2,5 5,4
des logements des ZUS (36 %) sont
Banlieues 0,0 0,0 0,4
situés dans des grands immeublesEnsemble Villes centres 59,0 60,9 63,0
Banlieues 41,0 39,1 37,0 (comportant 20 logements ou plus).
Source : recensement de la p opulation de 1990,Insee Cette proportion, comme celle des loge
ments HLM, est supérieure à celle
eobservée pour les quartiers du Xdes ZRU reste comparable en popula de-France (30 % des habitants des
e plan. En effet, lors de la nouvelle terri tion aux périmètres prioritaires du X ZUS de la métropole), le Nord Pas de
torialisation, les centres villes dégra plan tout en étant recentré sur un nom Calais (9,2 %), Provence Alpes Côte
dés et les petits quartiers ont étébre plus restreint de quartiers, en d’Azur (8,6 %) et Rhône Alpes (8,5 %).
quelque peu délaissés au bénéficemoyenne de plus grande taille. QuatreLes disparités géographiques sont
des grands ensembles d’habitat collectif.régions représentent à elles seules fortes. En Champagne Ardenne,
Très majoritairement, les habitationsplus de la moitié de la population rési Île de France, Corse et dans le Nord
des ZUS, mais plus encore celles desdant dans un quartier prioritaire : l’Île Pas de Calais, plus d’un habitant sur
˚¸ZRU et des ZFU, datent de la période Ménages, familles, peuplement
1949 1974 au cours de laquelle les
En % (sauf nombre de personnes par ménage)
constructions massives ont proliféré
Agglomérations1dans les zones d’urbanisation priori- ZUS ZRU ZFU
ayant une ZUS
taire (ZUP). Une circulaire de décem
Part des ménages de 1 personne 26,8 24,6 23,2 30,6
bre 1973 a mis fin à cette politique deénages de 6 personnes ou + 7,5 8,8 10,5 3,1
barres et de tours. Les constructions Nbre moyen de personnes par ménage 2,8 2,9 3,1 2,5
neuves dans les quartiers prioritaires Part des familles monoparentales 18,6 18,9 18,8 12,4
Part des moins de 25 ans 43,0 44,8 46,8 34,7sont très peu nombreuses : 5 % du
Part des 60 ans ou + 11,9 11,2 9,8 18,1parc a été bâti après 1982 alors que
Part des ménages dont la personne
cette proportion est de 11 % pour leurs
de référence est étrangère 15,8 15,8 18,7 8,1
agglomérations. La rareté de l’habitat Part des m
antérieur à 1949 va de pair avec la pré de référence est ouvrier ou employé 50,6 52,2 54,9 33,2
sence presque généralisée des normes 1. ZFU : zones franches urbaines.
Source : recensement de la population de 1990, Inseede confort standard dans les loge
ments (présence de W C, salle d’eau
Les diplômes
et du chauffage central). Mais, bien
En %que conçus pour loger des familles,
Agglomérationsles logements des ZUS ne sont pas ZUS ZRU ZFU
ayant une ZUSplus grands qu’ailleurs (3,38 pièces
Part des 15 24 ans en cours d’études 52,8 52,8 52,1 60,9par logement contre 3,48 dans les
Part des non diplômés parmi les 15-24 ans ayant
agglomérations) et les coefficients
achevé leurs études 36,7 38,3 39,7 27,3
d’occupation sont plus forts. Plu

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