MEMORIA DE INVESTIGACIÓN
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MEMORIA D E INVESTIGACIÓN Littérature et o péra: l'adaptation d u mo yen a ge à l'epoque ro mantique Patricia P ardeza So linís © Serv icio de Pu blicaciones de la Un iversidad de C ádiz El A utor Edita: Serv icio de Pu blicaciones de la Un iversidad de C ádiz C / Do ctor Ma rañón, 3. 11002 C ádiz www. uca.es/publicaciones publicaciones@uca.es ISBN: 9 78-84-9828-117-0 Composición del tribunal calificador : -Doña Elisabeth Gaucher, doctora y profesora de literatura francesa medieval en la Université de Bretagne Occidentale (Francia). -Doña Marie Josette Le Han, doctora y profesora de literatura francesa del siglo XIX en la Université de Bretagne Occidentale (Francia). INTRODUCTION 0.1.Prolégomènes: Il s’agit d’une analyse comparative entre deux romans du Moyen Age (Robert le eDiable et Le conte du Graal de Chrétien de Troyes) et deux livrets d’opéra du XIX siècle (Robert le Diable de Giacomo Meyerbeer et Parsifal de Richard Wagner) destinée à illustrer les modes de transmission du Moyen Age au Romantisme. Le but principal de ce travail est de commenter et justifier les éléments qui restent à l’époque romantique et ceux equi ont été supprimés ou ajoutés dans les deux livrets d’opéra du XIX siècle. Pour ceci, nous utiliserons une double perspective : l’analyse du changement du contexte d’apparition des œuvres, au niveau historique, politique, social…, et l’analyse des changements dus aux modalités artistiques, c’est-à-dire, dus au transfert des genres, au passage du romanesque à l’opéra, de la narration au théâtre et à la musique. 2 Ainsi, cette étude comparative permettra d’illustrer d’un côté, la réception du Moyen Age à cette époque, et d’un autre côté, l’évolution des légendes étudiées, voire l’évolution des mythes, et leurs adaptations musicales. L’amplitude du corpus étudié nous permettra de nous approcher encore plus de la réalité des époques, car il est constitué d’œuvres témoins (comme toute expression artistique) du contexte dans lequel elles ont été conçues. Le but est donc aussi de montrer, d’expliquer à travers ce parallélisme ou cette coïncidence (deux œuvres médiévales reprises par deux opéras romantiques), le pourquoi de ces apparitions postérieures, de ces échos musicaux. Le choix de ce corpus n’est donc pas dû au hasard mais repose plutôt sur la méthode interdisciplinaire, car en utilisant dans ce mémoire deux exemples littéraires et deux exemples musicaux, nous nous rendons compte de la proximité des différents domaines artistiques. Toutes ces œuvres sont le produit d’un moment concret de l’histoire et reflètent, chacune dans son domaine artistique, des traits communs. Traiter ou travailler un corpus si hybride est donc très enrichissant. 3 Il faudrait ajouter aussi que ce goût de réécritures ou d’adaptations de textes déjà existants n’est pas le propre de la période romantique, mais il faut admettre son importance à cette époque-ci. 1Comme signale Christian Amalvi dans son livre, il y aurait des tendances, des modes ou préférences selon les époques. e ePendant la Renaissance, le siècle des Lumières et le Néoclassicisme (XVI , XVIII , e et une partie du XIX siècles), on s’intéressait plutôt à la période de l’Antiquité classique, eetandis que le XIX siècle des romantiques et le XX siècle regardait et admirait plutôt le Moyen Age. On constate donc ce phénomène à toutes les périodes et dans tous les pays et il ne touche pas exclusivement le domaine littéraire. Ainsi, on trouve de nombreux textes littéraires d’époques et d’origines variées qui on été repris sous forme d’opéras, de films, etc. On pourrait donner de nombreux exemples d’œuvres littéraires adaptées ultérieurement pour l’opéra: -Carmen de Mérimée et de Bizet. -Roméo et Juliette de Shakespeare et de Gounod. -Le Barbier de Séville de Beaumarchais et de Rossini. -Otello, Macbeth de Shakespeare et de Verdi. -Pelléas et Mélisande de Maeterlinck et de Debussy. -Le Cid de Corneille et de Massenet. -Le Don Quichotte de Cervantès et de Massenet . 1 Amalvi C., 1996, p. 14-19. 4 -Les liaisons dangereuses de Laclos et de Prey. -Le mariage de Figaro de Beaumarchais et de Mozart (Les Noces de Figaro). -Don Juan de Molière et de Mozart (Don Giovanni). -Tristan et Isolde de Wagner… A cette liste s’ajoutent les quatre œuvres qui composent notre corpus. 0.2.Présentation des oeuvres: e1-Robert le Diable. Ce roman, très bref, a été écrit en vers à la fin du XII siècle par un auteur anonyme. La duchesse de Normandie, n’obtenant pas d’enfant, adresse ses prières au diable. Exaucée, elle met au monde un garçon qui dès son bas âge maltraite et épouvante son entourage. Adulte, il commet crime sur crime et devient le chef d’une bande de brigands. Effrayé par son comportement, il arrache à sa mère le secret de sa naissance. Il va alors à Rome se confesser auprès du pape qui l’envoie chez un saint ermite. Celui-ci le soumet à une terrible pénitence :il devra provoquer et subir toutes sortes de vexations, rester en toute occasion en silence en acceptant de passer pour un fou, ne se nourrir que d’aliments disputés à des chiens. A la cour impériale où il se réfugie, il est logé dans un chenil et se soumet scrupuleusement à ces rigueurs. L’empire est envahi par les Turcs et les Romains ont le dessous dans cet affrontement. Un beau chevalier envoyé par le ciel apparaît alors au pénitent, lui remet un équipement et l’envoie combattre l’envahisseur dont il triomphe brillamment. La fille de l’empereur a assisté de sa fenêtre à la remise des armes et soupçonne bien qu’elle n’est pas en présence d’un fou ; mais, muette de naissance, elle ne peut rien révéler clairement à son père, autrement que par le langage des signes. Une deuxième invasion voit la victoire de Robert. 5 Une troisième fois encore, et grâce à l’aide de l’envoyé céleste, il repousse l’ennemi, mais il est blessé à la cuisse par un des chevaliers romains qui s’était embusqué pour découvrir son identité. Robert parvient à lui échapper, retire de sa plaie le fer qui l’a frappé et le cache sous terre. L’empereur a promis la main de sa fille au héros inconnu qui par trois fois l’a sauvé. Les recherches restent vaines. Le sénéchal de l’empire qui avait fait la guerre à son suzerain et lui avait refusé son aide lors des invasions, simule une blessure pour épouser la jeune princesse qu’il aime mais celle-ci recouvre la parole par la grâce de Dieu et déjoue sa manœuvre. Délié par l’ermite de sa pénitence, Robert se fait connaître à la cour. L’empereur lui offre sa fille en mariage et son royaume, mais 2Robert refuse, il se fait anachorète et meurt en odeur de sainteté. 2-Robert le Diable, opéra de Giacomo Meyerbeer paru à Paris en 1831. Livret écrit par Eugène Scribe et Casimir Delavigne (dramaturges). A Palerme, au Moyen Age, Robert, duc de Normandie, et Bertram son ami, venus assister à des tournois, participent à une beuverie et chantent avec leurs compagnons un chœur célébrant le vin, le jeu et les belles. Pour agrémenter les divertissements, Alberti leur propose de regarder un numéro de jongleurs venus de Normandie, parmi lesquels se trouve Raimbaut. Celui-ci propose de conter l’histoire de Robert le Diable, sans savoir qu’il est devant lui. Dans la Ballade, Raimbaut révèle à l’assemblée que Robert est né de l’union de Berthe, sa mère, avec le Diable, ce qui provoque les quolibets des chevaliers. Robert, humilié, se fait reconnaître et ordonne que Raimbaut soit exécuté ; mais apprenant que celui-ci est accompagné de sa fiancée, il le gracie en échange de quoi il livrera Alice aux chevaliers. Lorsque celle-ci entre en scène, Robert reconnaît sa sœur de lait ; désormais il la protège des ardeurs de ses compagnons mécontents d’avoir été joués. Restés seuls, Alice et Robert se confient l’un à l’autre. Elle lui révèle la mort de sa mère et qu’un danger le menace ; il lui avoue qu’il aime la princesse Isabelle. Il a voulu l’enlever mais sa tentative a échoué et il aurait péri si Bertram n’était venu à son secours. Il pleure maintenant ses amours perdues. Alice lui propose de lui servir 2 Micha A., 1996, p. 9-10. 6 de messagère auprès d’Isabelle et demande en retour d’être unie à Raimbaut. Robert accepte, fou de joie. Bertram survient ; Alice pressent en lui le Diable, mais Robert ne prend pas garde à cet avertissement. Il reproche néanmoins à Bertram de le pousser au mal. Bertram proteste et regagne la confiance de Robert en lui avouant que des sentiments puissants les lient ; il l’entraîne à s’amuser. Une sicilienne, dans laquelle les chevaliers célèbrent le plaisir et la richesse, introduit (en donnant le ton) la Scène du Jeu au cours de laquelle Robert, poussé par Bertram, joue et perd sa fortune et ses armes. Dans le Palais du Roi de Sicile, Isabelle, toujours amoureuse de Robert, se lamente de ne plus le voir et se croit abandonnée. Alice, au milieu de jeunes filles qui viennent demander assistance à la princesse, s’introduit chez Isabelle et lui remet une lettre de Robert. Celui-ci arrive aussitôt. Isabelle lui pardonne et lui donne des armes pour participer au tournoi dont sa main est l’enjeu ;en même temps, elle lui apprend que le Prince de Grenade, qui a la réputation d’être invincible, participera à ce tournoi. Robert maudit son rival et souhaiterait le provoquer en duel. Un héraut d’armes arrive à ce moment pour le convier à un rendez-vous où il devra affronter le Prince de Grenade en combat singulier ; il entraîne Robert à sa suite. Bertram seul en scène dévoile que ce rendez-vous est une machination ourdie par lui-même pour empêcher Robert de participer au tournoi. Le deuxième acte se termine par l’appel au tournoi. Alice et Isa
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