Mission archéologique à Sidon (1914). Quatrième partie. Les cippes. - article ; n°1 ; vol.1, pg 287-317
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Mission archéologique à Sidon (1914). Quatrième partie. Les cippes. - article ; n°1 ; vol.1, pg 287-317

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Description

Syria - Année 1920 - Volume 1 - Numéro 1 - Pages 287-317
31 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1920
Nombre de lectures 11
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Ed. Pottier
Mission archéologique à Sidon (1914). Quatrième partie. Les
cippes.
In: Syria. Tome 1, 1920. pp. 287-317.
Citer ce document / Cite this document :
Pottier Ed. Mission archéologique à Sidon (1914). Quatrième partie. Les cippes. In: Syria. Tome 1, 1920. pp. 287-317.
doi : 10.3406/syria.1920.2850
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/syria_0039-7946_1920_num_1_1_2850MISSION ARCHÉOLOGIQUE A SIDON (1914)
PAR
Lé docteur G. CONTENAU
(Quatrième article.)
LES CIPPES
Comme il est de règle dans toute fouille sidonienne, nous avons trouvé
plusieurs cippes funéraires. Ils se composent d'un dé cubique d'où part une
°nhc.
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Fig. 85. — Cippes funéraires sidoniens, n" 4, 5 et 6.
colonnette au sommet de laquelle est sculptée une guirlande plus ou moins ou
vragée et ornée d'un motif central ; la matière de ces cippes est soit le calcaire,
soit le marbre. Sur la base sont gravés le nom du défunt, son âge et une accla
mation funéraire. Certains sont anépigraphes, il est possible qu'ils l'aient tou
jours été, mais il est possible aussi qu'ils aient été peints et que la peinture
ait disparu ; d'autres cippes, taillés d'une façon plus rudimentaire, étaient recou
verts d'un stucage sur lequel la peinture tenait mieux ; tel le cippe au nom de |
SYRIA 288
Kapos que nous avons trouvé dans la caverne aux inscriptions (fig. 87). D'après
les dates que portent parfois les cippes, il paraît bien que c'est au deuxième
siècle de notre ère, qu'ils eurent la plus grande vogue,
mais leur usage s"cst perpétué longtemps.
Nous réunissons ci-après les inscriptions relevées sur les
cippes funéraires que nous avons découverts.
Terrain Hasirâne : 1 et 2, deux exemplaires publiés plus
haut (fig. 14).
(lav erne aux onze marches :
3. ' dernière
ligne est brisée. Naturellement dans le nom propre ai = s.
4. t] OH'. Agé de 7G ans
Fig. 86. — Cippe
(fig. 85). sidonien, n" 7.
Helalieh :
5. 'Av-uyov£ )(p7]OT£ xa'P£ (fig- 85). | xai
Caverne aux inscriptions
6. 'Avôpovwai
Va' Aff 7. 'HXLOÔCOpE j £T7)
de 51 ans (fig. 86).
8. EûÔ£(ji|wv Çrjçraç | £tt]. La fin brisée.
9. Hwcràvv7] XP7!07^ K0Ll
va'. Peut-être une femme d'origine juive, morte à 51 ans.
10. IïIol xai
| xai
£T7j [j.ô'. Agé de 44 ans.
12. Kairoç (fig. 87).
Puits couvert :
xa[i
Fig. 87. — Cippe sidonien
à inscription peinte, n" 12. Achats, dons, provenance inconnue:
14. 'Epâ0coç pe.
15. JLùiiy^a. XP7]0"17] *£ £tt].. Le chiffre des
années ressemble à un K retourné. ARCHÉOLOGIQUE A SIDON (1914) 289 MISSION
16. 'E]p(Ai6v7) | yjpria-ài | x^P£ ÇVa(Ta *"! ^'« Agée de 34 ans.
17. 'Epévvie | XP7)^ I xat ^Xuize j ...
Ç' 18. Kacj(7ta AiKiwîa Ileia àwpe CfyaoLaa (xfj(vaç) | .jxepsiç. La dernière
ligne est douteuse, peut-être [^)]^épeiç.
Un relevé des noms propres que portent les cippes funéraires sidoniens a
été donné par le P. Jalabért (1). M. 6. Mendel en a publié depuis un certain
nombre (2).
Nous avons trouvé au cours des fouilles dans un terrain remanié, un frag
ment d'épigraphe juive...
Parmi les petits objets sortis des terres remuées, signalons deux poids
de métal ; l'un, en forme de cube de 1 centimètre de côté, pèse 6 gr. 5 ;
l'autre qui reproduit le parallélipipède trapézoïdal de nos grands poids de fonte
et mesure à la base 2 centimètres de long sur 1 cm. 4 de large, pèse
19 gr. 4. Sur la face inférieure de ce poids est un signe phénicien qui, suivant
la position «fu'on lui dorme, peut être pris pour4e signe 10 ©u pour nuphé re
tourné.
SARCOPHAGE AVEC REPRÉSENTATION DE PSYCHÉ
Dans un jardin qui borde la route de Tyr, j'ai pris les mesures et la photo
graphie d'un sarcophage de travail grossier qui constitue un document curieux
pour l'iconographie funéraire sidonienne. La cuve, en calcaire, mesure
2 mètres de long et 0 m. 76 de hauteur (fig. 88) ; les petits côtés ont 0 m. 65
de large. L'épaisseur des parois est de 0 m. 09.-
Sur les grands côtés, deux anneaux assez minces, d'où partent des rubans
flottants, servent de support à une guirlande fruste dont les deux moitiés
(*; Mélanges de la Faculté orientale de Bey- (*) Catalogue des sculptures du Musée de
routh, 1 (1906), p. 171 ; II (1907), p. 304. Constantinople, 1, 1912, pp. 150-157. 290 SYRIA
semblent finir au centre du panneau dans un vase (?), d'autres rubans flottent
au-dessus de ce motif central.
Le petit côté dont je reproduis la photographie, est une représentation du
mythe de Psyché. Celle-ci est assise sur un pliant, la tête appuyée sur sa main,
ses ailes se détachent sur le fond du sarcophage.
if: Sous les pieds est un tabouret. A la droite de
Psyché une plante fleurie de grande taille, termi
née au sommet par deux grosses fleurs, une de
face, l'autre de profil, est encadrée de deux co
lonnes renflées à leur extrémité inférieure, qui
repose sur une base évasée. Les chapiteaux,
ornés de motifs floraux, soutiennent un toit en
forme de large coquille. Il est à remarquer que
tandis que le pliant et les bases des colonnes
sont sur le même plan antérieur, la fleur et Fig. 88. — Sculpture sur un sarcophage.
le tabouret sur lequel Psyché pose les pieds
sont à un deuxième plan plus élevé. Derrière le motif de Psyché et de la
fleur, on aperçoit une troisième colonne centrale analogue à celle des côtés,
dont l'extrémité inférieure repose sur le même plan que le tabouret, sans l'i
ntermédiaire d'une base évasée.
Ce motif de la Psyché, dans la pose que nous lui voyons ici, est fréquent à
Sidon à la basse époque ; Renan l'a rencontré sur le tympan des sarcophages
de pierre (1), dans des grottes à peintures W, et sur des cercueils en plomb (3>.
CÉRAMIQUE DE LA COLLINE DES MUREX
Faisant suite à la citadelle, dressée au-dessus de la mer, est une colline de
décombres (D de la carte et fig. 89), déjà signalée par Renan ; cette colline, ac
crue par les déchets des fabriques de pourpre, mesure jusqu'à 45 mètres de
hauteur, sur un longueur de 100 mètres environ. Le cimetière métouali en
occupe le sommet ; il ne fallait donc pas songer, vu ce voisinage, à y entre-
(3) Ibid., p. 428. (J) Mission, p. 380.
(*)lbid., p. 395. MISSION ARCHÉOLOGIQUE A SIDON (1914) 291
prendre des fouilles régulières. Il y eut là, jadis, d'importants établissements,
en bordure du chemin qui longe le cimetière et domine la plage; en maints en
droits, des restes de mosaïques apparaissent. Nous avons dû nous contenter
d'une courte tranchée de sondage, à mi-flanc de la colline, bien au-dessous
du cimetière ; elle nous a donné d'intéressants documents céramiques, encore
que nous ayons dû l'interrompre par
suite du fanatisme de certains habi
tants.
Il est bien certain que cette explo
ration dans un terrain uniquement
constitué par des décombres, qui ont
pu être entraînés loin de l'endroit où
ils ont été jetés, par suite de la dé
clivité du soigne doit pas être inter
prétée rigoureusement. La présence
d'un seul échantillon à un niveau
ne serait pas concluante; mais si
l'on tient compte que le moindre grat
tage révèle des couches nettement
constituées et que les exemplaires
identiques s'y rencontrent pa,r cen
taines, il est impossible de ne pas
faire fonds sur les résultats obtenus.
Qu'il y eût ou non dans l'antiquité
, „ . . , Fie. 89. — La colline des murex.
des fabriques de pourpre a 1 endroit
où se trouve le cimetière des métoualis, nous l'ignorons ; en tout cas, c'est là
que les Sidoniens rejetaient les déchets des matières employées à la fabrica
tion. On brisait le petit coquillage appelé murex pour en extraire la matière
tinctoriale, et c'est par véritables lits compacts qu'on rencontre les dé
bris.
La coupe de la falaise révèle des stratifications de murex et de poterie ;
entr

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