Nouvelles conversations en breton et en frans = Divizou Brezonek ha Gallek
156 pages
Français

Nouvelles conversations en breton et en frans = Divizou Brezonek ha Gallek

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NOUVELLES
CONVERSATIONS
EN
BBETON ET EN FRANÇAIS.
DIVIZOU
BREZO^EK HA GALLEK-
SAINT-BRIEUC,
CHEZ
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peu plus doux à ses oreilles musicales. Jugez de ...

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Publié le 11 janvier 2011
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Langue Français
Poids de l'ouvrage 6 Mo

Extrait

n^iU/ ,LY^i> NOUVELLES CONVERSATIONS EN BBETON ET EN FRANÇAIS. DIVIZOU BREZO^EK HA GALLEK- SAINT-BRIEUC, CHEZ L. prud'homme, IMPRIMEUR-LIBRAIRE 1959. CONVERSATIONS BRETON ET EN FRANÇAIS. NOUVELLES CONVERSATIONS EN m\m ET E^' FRASÇ.US. DIVIZOU WñKZOmHK MA G ALLEE., SUlNT-BPxlEuC CHEZ L. , PRUD'iIOMMK, IMI'ill.'^nUR MÏRAHIE, ICTROSilCTIO:^, Il n\' a pas longtemps, une tlanie des environs de Paris acheta une terre en Bretagne elle avait pris d'avance sur cette propriété tous les renseignements : nécessaires elle n^avait , et elle avait été satisfaite ; de savoir ceux que son lait en vieux , , oublié qu\ine chose , c'est si elle pourrait entendre appevassaux de Madame. Elle avait bien lu dans un romancier pas plus menteur qu'un autre qu'on parlait en Bretagne une d'affaires style , homme les , langue inintelligible ; mais comme ce ro- înancier corrigeait le mot inintelligible irwi^i'fiinwlÉfiÉif Vj INTRODOCTibX. par l'expression quoique douce, elle crut qu'il fallait voir là une faute d'impression et qu'un homme de tant d'esprit ne pouvait pas avoir dit une bêtise. Elle partit donc pour sa terre avec toute sa famille et ses gens bien convaincue d'y trouver des vassaux parlant un idiome à peu près aussi intelligible que le patois des paysans de la Touraine et même un , , peu plus doux à ses oreilles musicales. Jugez de sa surprise lorsque le lendemain de son arrivée voulant faire connaissance avec les habitants de la ferme attenant au château elle acquit la certitude qu'elle ne comprenait pas un mot de ce que lui disaient ses fermiers, qui ne la comprenaient pas davantage. Mandé au château pour lui venir en aide , son homme d'affaires se prêta avec empressement à lui servir d'interprète dans sa mais étant notaire visite à ses fermiers et habitant la ville il ne put prolonger , , , , ; , son séjour à la campagne et quitta la dame en lui indiquant Tinstituteur primaire de la commune et le curé de la paroisse comme pouvant en peu de temps la mettre à même de converser , , , , INTBODÜCTIOIN. vij facilement avec les personnes qui l'ento Liraient. L'instituteur, placé depuis l'école était un an clans communale qu'on venait de bâtir, un jeune homme : l'apostolat primaire il dévoré du zèle de sentait que son ministère l'appelait à porter le flamhleau des lumières parmi ces sauvages dont la barbarie l'humiliait et qui , en plein , dix-neuvième siècle , s'obstinaient à garder avec la braie surannée et les cheveux longs à l'antique, le patois de leurs misérables ancêtres au lieu d'endosser la blouse élégante des ouvriers des villes et de parler comme eux le beau français , , aame du des écoles primaires. Aussi quand la château lui demanda de vouloir bien lui donner ainsi qu'à ses enfants , des leçons de breton rougit-il par respect pour l'enseignement, de voir une personne venant de Paris, et qiu semblait d'ailleurs bien élevée lui faire , , , , une demande querais à pareille. — , pondit-il en baissant les Madame, réyeux je man« , mes devoirs les plus sacrés , et je trahirais la confiance de le l'Etat. J'ai pour mission d'extirper jargon bar- Viij INTRODOCTION. , bare des êtres arriérés de ce pays non de l'enseigner, et j'ose espérer qu'avant dix ans grâce à mes faibles talents il aura complètement disparu.» Ne voulant pas corrompre ce vertueux jeune , — , homme, de le la dame n'insista pas, et se promit de recourir au presbytère à défaut l'école. L'occasion s'offrit naturellement à elle dimanche. En allant, avant la grand'messe faire sa visite au curé elle lui parla du désir qu'elle avait de savoir la langue bretonne lui raconta les scrupules de l'incorruptible magister, et lui dit qu'elle se proposait d'apprendre le breton de la même manière qu'elle avait appris l'anglais c'est-à-dire en venanf souvent entendre prêcher son curé. Le digne pasteur fut charmé de l'idée de sa , , , , nouvelle paroissienne lent le ; il trouva excel- moyen qu'elle avait imaginé pour devenir une vraie bretonne d'avoir et se félicita elle. une écolière Malheureusement comme , quand elle l'enle tendit prêcher, elle put juger que , breton qu'il parlait pouvait s'apprendre sans maître elle comprit en effet une : ,
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