Nouvelles inscriptions araméennes de Hatra - article ; n°3 ; vol.30, pg 234-246
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Nouvelles inscriptions araméennes de Hatra - article ; n°3 ; vol.30, pg 234-246

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Description

Syria - Année 1953 - Volume 30 - Numéro 3 - Pages 234-246
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1953
Nombre de lectures 15
Langue Français

Extrait

André Caquot
Nouvelles inscriptions araméennes de Hatra
In: Syria. Tome 30 fascicule 3-4, 1953. pp. 234-246.
Citer ce document / Cite this document :
Caquot André. Nouvelles inscriptions araméennes de Hatra. In: Syria. Tome 30 fascicule 3-4, 1953. pp. 234-246.
doi : 10.3406/syria.1953.4903
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/syria_0039-7946_1953_num_30_3_4903NOUVELLES INSCRIPTIONS ARAMEENNES DE HATKA
PAR
A. CAQUOT
Nous avons donné dans un précédent numéro de cette revue un compte
rendu des découvertes épigraphiques faites à Hatra lors de la campagne de
fouilles entreprises en 1951 par la Direction Générale des Antiquités de l'Irak (1).
Avec une louable diligence, M. Fouad Safar vient de publier les résultats de
la campagne de 1952 qui a enrichi le lot épigraphique hatréen d'une quin
zaine d'inscriptions dont certaines présentent un intérêt historique considé
rable. Nous reprenons ici l'étude de ces nouvelles inscriptions que M. Fouad
Safar a publiées et traduites en arabe dans la revue Sumer (2). Son article est
illustré de planches photographiques malheureusement si obscures que nous
n'avons pas cru devoir les reproduire. Nous nous en excusons auprès du lec
teur en le priant de se reporter à la publication originale.
Comme la plupart des inscriptions de la série précédente, les nouveaux
textes hatréens proviennent de petits sanctuaires extérieurs au grand monu
ment appelé le palais par Walter Andrae. L'écriture est la même et nous ren
voyons le lecteur à la table paléographique que nous avons donnée dans notre
précédent article. La numérotation des inscriptions est celle de Sumer et
continue la numérotation de la première série d'inscriptions.
iV° 28 : Inscription incomplète composée de deux fragments calcaires
(dimensions respectives 56/23 cm. et 57/32 cm.) trouvés dans des décombres
voisins du sanctuaire n° 3.
Premier fragment : 1 SMY' 'M'
BDSMY' PSGRB' 2
MLK' 3 BR SNTRWQ
]J(Y)' SN JRWQ Deuxième fragment : 4 lL
'B' DBNYH 5 MLK(')
t1) Voir Syria, XXIX, 1952, pp. 89-118. (2) Sumer, VIII, 1952, partie arabe, pp. 183-
195 et planches I à V. NOUVELLES INSCRIPTIONS ARAMÉENNES DE HATRA 235
1 SMY' mère
'BDSMY' PSGRB' 2 de
3 fils de SNTRWQ le roi
4 pour la vie de SNTRWQ
5 le roi, père de ses fils.
Ligne 1 : Le nom propre doit probablement être complété en BTSMY' (comparer ins
cription n° 36, ligne 4); ce nom est attesté à Palmyre (Ingholt, Berytus, II, p. 88 et V,
P. 127).
Ligne 2 : Pour *BDSMY\ voir l'inscription n° 13. Le terme suivant PSGRB' revient
à l'inscription n° 36 sous la forme PZGRYB\ Fouad Safar a essayé de l'interpréter comme
un nom propre sémitique, nous y verrions volontiers un titre princier parthe, mais nous
n'osons pas en avancer une explication.
Ligne 3 : SNTRWQ est le nom du roi de Hatra dont les littératures syriaque et arabe
ont gardé le souvenir, voir Syria, XXIX, p. 112.
Ligne 4 : F. Safar a traduit BNYH par <jLL>1, il est plus probable que — H est le suf
fixe possessif féminin. Cette formule indique simplement que BTSMY' était l'épouse du
roi SNTRWQ.
N° 29 : Cette inscription provient, ainsi que les suivantes, du sanctuaire
extérieur n° 4. Elle est gravée sur une pierre de 80/48 centimètres.
1 BGN MRN
2 WMRTN W BR M(RYN)
3 WSI.IRW W BSM(YN)
4 W'TTTT' lL (MN)
5 DL/WL MHK'
6 BMSN
1 Prière à Notre Seigneur,
2 à Notre Dame et au fils de (Nos) Sei(gneurs),
3 à Shahrou, à Baalsham(in)
4 et à Ataraté pour (tous ceux)
5 qui vont d'ici
6 en Mésène.
Ligne 1 : Fouad Safar interprète BGN par le syriaque begén, particule exprimant un
appel ou une invocation.
Syria. — XXX. 16 236 SYRIA
Ligne 4 : Le MN suppléé par Fouad Safar n'apparaît pas avoir été écrit.
Ligne 5 : Notre lecture et notre traduction s'écartent ici de celles de Fouad Safar. Il
donne à LlWL le sens de « être élevé », nous en faisons la 3e personne du singulier de l'imparf
ait du verbe Kâl[ne'ûl, attesté en syriaque avec le sens de « pénétrer »; nous avons là un
exemple sûr d'imparfait à préformante L, que nous avions déjà cru reconnaître dans une
inscription antérieure (voir Syria, XXIX, p. 202, inscription n° 23). Au lieu de MHK',
qui paraît cependant certain d'après la photographie, Safar a lu LHK\ il s'agit bien de
l'adverbe de lieu correspondant au judéo-araméen hâkâ « ici », mais il est précédé de la
préposition më-, indiquant la provenance.
Ligne 6 : Fouad Safar n'a pu donner de BMSN une interprétation vraisemblable. Nous
croyons y reconnaître le nom de la Mésène, en écriture defective (comparer palmyrénien
MYSN, syriaque maysân, arabe maysan). Le B- qui précède est la préposition également
usitée en après le verbe *âl.
Ainsi interprétée, cette inscription prouve l'existence de relations commerc
iales entre Hatra et les régions du Golfe Persique. On invoque pour le salut
des voyageurs tous les dieux de la ville : d'abord la triade anonyme, puis
Shahrou, dont c'est la première mention à Hatra, Ataraté et Baalshamin.
Dans notre précédent article nous avions proposé de voir en MRTN, « Notre
Dame », un simple titre de Ataraté, cette inscription infirme l'hypothèse et
nous oblige à considérer MRTN comme une déesse distincte.
N° 30 : Sur le socle d'une statue de femme. Dimensions 80/50 centimètres.
1 SLMT' DY 'BW BRT
2 GBLW DY 'QYM LH
3 'S' BR èMSLTB (?)
4 B'LH DY MYTT BRT
5 SNT 18 BGN MRN
6 WMRTN W BR MRYN
7 WB'LSMN W'TRT
8 'L MN DY QTLH
9 WJ.IDY LH
10 WL NS' DY MLY
11 WNMR ? ? NH DY
12 ' NOUVELLES INSCRIPTIONS ARAMÉENNES DE HATRA 237
1 Statue de 'BW fille
2 de GBLW, qu'a érigée pour elle
3 'S' fils de SMSLTB
4 son mari; (elle est) morte à l'âge de
5 18 ans. Prière à Notre Seigneur,
6 à Notre Dame et au fils de Nos Seigneurs,
7 à Baalshamin et à Ataraté
8 pour le châtiment de celui qui l'a tuée
9 et s'est réjoui à son détriment,
10 et pour NS'
SLMT' : le mot désignant la statue est au féminin pour une effigie de femme, Ligne 1 :
comme il est d'usage en palmyrénien (le syriaque procède également ainsi : voir le passage
de Théodore Bar Koni cité par Pognon, Inscriptions sémitiques, p. 191) ; 'BW : nom féminin
inconnu, peut-être hypocoristique d'un théophore en 'Z?.
Ligne 2 : GBLW : attesté en nabatéen (Cantineau, Le nabatéen, II, p. 75), à rapprocher
du safaïtique GBLT (Ryckmans, Les noms propres sud-sémitiques, I, p. 57) et de l'arabe
gabalat (Wùstenfeld, Register..., p. 173), nom arabe se rattachant à la racine de gabil
« gros », gabalat « vigueur ».
'5' : nom propre nouveau, apparemment variante du nabatéen 'SW (CantiLigne 3 :
neau, p. 68); SMSLTB : si cette lecture est exacte, il faut interpréter ce nom par l'acca-
dien en Samas là tâbu, c'est la première fois qu'on rencontrerait à Hatra un nom de facture
accadienne.
Ligne 8 : KL MN DY QTLH : 'L ne peut avoir ici que le sens de « contre », et non pas
celui plus usuel de « en faveur de » : l'auteur de l'inscription appelle le châtiment des dieux
de Hatra sur le meurtrier inconnu de sa jeune femme, sans doute la mort prématurée de
celle-ci a-t-elle été attribuée à quelque maléfice; cette idée est renforcée par la ligne suivante.
Ligne 9 : HDY LH : hedl en syriaque signifie « se réjouir », ce mot peut être pris en mauv
aise part et on le trouve construit avec la préposition le- pour exprimer l'idée de « se moquer »
(ainsi : hedl libenéy israêl : « il s'est moqué des enfants d'Israël » dans un passage d'Aphraate
cité par Payne-Smith, Thesaurus syriacus, col. 1198).
Les dernières lignes sont de lecture douteuse et n'offrent pas de sens satisfaisant. NS'
doit être plutôt le nom propre bien connu à Palmyre et non comme le propose F. Safar le
substantif signifiant « oubli ».
iV° 31 : Inscription gravée sur le socle d'un bas-relief repr

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