Numérisation et archivage électronique aux Archives sociales suisses de Zürich - article ; n°1 ; vol.79, pg 102-104
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Description

Matériaux pour l'histoire de notre temps - Année 2005 - Volume 79 - Numéro 1 - Pages 102-104
3 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 2005
Nombre de lectures 22
Langue Français

Extrait

L
es Archives sociales suisses (
Schweizerisches
Sozialarchiv
) ont pour tâche de conserver des docu-
ments concernant l’histoire des idées, des événements
et des mouvements politiques et sociaux contempo-
rains. Fondées en 1906 en tant qu’association privée
indépendante de toute organisation politique ou syndi-
cale, c’est aujourd’hui une institution de taille moyen-
ne — l’une des plus anciennes dans le monde à ras-
sembler de la documentation sur les questions sociale
et ouvrière —, qui emploie 12 personnes à temps plein,
et gère des collections de publications et d’archives
occupant 10 000 mètres linéaires. Après plus d’un
siècle de collecte continue de documents, les Archives
sociales suisses peuvent légitimement prétendre être le
centre de recherche le plus important sur la question
sociale et sur les mouvements sociaux en Suisse.
Avec la révolution informatique et bureautique des
vingt dernières années, les risques de disparition de la
mémoire collective sont devenus bien réels.
L’archivage des documents électroniques, notamment,
sera l’un des grands défis à relever dans les années à
venir, car de nombreuses informations ne sont déjà
plus disponibles aujourd’hui que sous forme électro-
nique
1
. Des questions se posent, de manière de plus en
plus insistante : comment garder trace de ces nouvelles
sources, et s’assurer la possibilité de pouvoir les
consulter à long terme ? La pérennité de l’information
sauvegardée sur les nouveaux supports de conservation
est-elle assurée ? Quels seront les effets de sélection
induits par ces nouveaux modes de conservation ?
Comment vérifier l’identité et la fiabilité d’une infor-
mation numérique archivée ? La qualité des recherches
historiques futures sera-t-elle garantie ?
2
Les transfor-
mations en cours offrent de nouvelles perspectives pro-
metteuses (renouvellement des possibilités de cataloga-
ge, amélioration des conditions de recherche de l’in-
formation, possibilité de création de bibliothèques vir-
tuelles pour la mise à disposition de documents rares
ou difficilement accessibles, etc.), mais la révolution
informatique est aussi porteuse de nombreux dangers.
La numérisation et la conservation des documents
numériques sont des processus complexes et coûteux :
la gestion de données électroniques est beaucoup plus
onéreuse que le traitement des documents tradition-
nels. Les Archives sociales suisses n’ont pas de service
informatique spécifique ; une seule personne s’occupe
de ses infrastructures de communication, de ses équi-
pements bureautiques, de son Intranet et de son site
Web. Ses ressources sont limitées et son personnel
réduit : les Archives sociales suisses ne peuvent pas être
à la pointe en matière d’archivage numérique. Cela ne
veut pas dire que rien n’a été fait. Il était impératif de
numériser certaines de nos collections, afin qu’elles
puissent continuer à être consultées. Ce travail de sau-
vegarde n’a cependant pas été notre seule priorité. Si
nous ne commençons pas à gérer vraiment dès mainte-
nant les nouvelles informations électroniques, créées
dans nos murs ou à l’extérieur, nous risquons d’en
perdre une bonne partie. La conservation à long terme
des documents électroniques est donc aujourd’hui —
et restera dans les années à venir — notre principal
souci. Ce n’est pas parce que ces questions relèvent
encore du défi, et sont parfois très frustrantes, que nous
ne devons pas essayer de les poser.
Pour le traitement des archives électroniques, nous
avons estimé raisonnable de distinguer deux
démarches différentes, selon qu’on s’occupe de docu-
ments numérisés par nos soins ou de documents qui
ont toujours existé sous une forme numérique (
born-
digital documents
).
La numérisation
de documents fragiles
ou importants
La numérisation,
démarche pragmatique
, consiste
d’abord à transférer sur un support numérique ceux de
nos documents dont la sauvegarde n’est pas assurée,
puis à conserver dès maintenant
,
aussi bien que nous le
pouvons, les nouveaux documents électroniques ainsi
créés. Nous avons d’abord commencé par numériser
des documents faisant l’inventaire de nos collections
de sources primaires (inventaires papiers, fiches de
1
. Cela ne concerne pas
seulement les bases de
données les plus
complexes. On peut
penser aussi, par
exemple, aux
communiqués que
certaines organisations
ne diffusent désormais
qu’en les mettant en
ligne sur leur site Web.
2
. Voir par exemple
Christophe Koller et
Patrick Kupper, « La
mémoire collective en
danger ? », in
Mémoire
électronique. Archivage
et travail des historiens
du futur
, volume 13/14
(2002/2003) de
Histoire
et Informatique
, pp. 5-11.
Numérisation et archivage électronique
aux Archives sociales suisses de Zürich
Urs KÄLIN
U
RS
KÄLIN
est directeur adjoint des Archives sociales suisses.
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