Photo : Émilie Couture / Oxfam-Québec
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Description

  • fiche - matière potentielle : technique
  • exposé
P ho to : É m ili e C ou tu re / O xf am -Q ué be c
  • section retour en groupe-classe
  • approche pédagogique sur le plan de l'animation
  • action de transformation des relations humaines
  • préparation du matériel
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  • pratique pédagogiques
  • pratique pédagogique
  • pratiques pédagogiques
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  • animations
  • animation

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Nombre de lectures 83
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Extrait

Photo : Émilie Couture / Oxfam-QuébecTable des matières
1) INTRODUCTION
1.1) Origine de Pouvoir et confits
1.2) Paolo Freire : principale source d’inspiration
2) OBJECTIFS DU JEU
2.1) Approche pédagogique
3) FICHE TECHNIQUE
4) APERÇU DU DÉROULEMENT
5) PRÉPARATION DU MATÉRIEL
5.1) Aménagement des lieux
5.2) Costumes
5.3) Matériel
6) BRÈVE DESCRIPTION DES RÔLES
6.1) Rôles des animatrices et des animateurs
6.2) Rôles des participantes et des participants
7) RÉUNION PRÉPARATOIRE
8) DÉROULEMENT DÉTAILLÉ
8.1) Consignes de départ
8.2) Périodes d’échanges
8.3) Soupers
8.4) Mot de la « faim »
9) RETOUR EN GROUPE-CLASSE
ANNEXES
Affchesd’information
Feuille de retour
Photosdesaffchesd’information
21) Introduction
Le jeu Pouvoir et confits tel qu’il est présenté dans ce guide a été mis sur pied par François Gervais, animateur
de vie spirituelle et d’engagement communautaire à l’École secondaire d’Oka. Il s’agit de l’adaptation d’une
expérience conçue par Paolo Freire, grand pédagogue et théoricien de l’éducation au Brésil. Oxfam-Québec,
et sa division jeunesse le CLUB 2/3, a eu beaucoup d’échos de Pouvoir et confits de la part de M. Gervais, et
de plusieurs participantes et participants de l’École secondaire d’Oka qui sont engagés dans des activités du
CLUB 2/3.
Nous avons élaboré le présent guide à partir de documents rédigés par M. Gervais, et sous sa supervision. Le
but du guide d’animation est de mettre à la disposition des intervenantes et des intervenants jeunesse cet
extraordinaire outil de conscientisation et d’engagement qu’est Pouvoir et confits .
1.1) ORIGINE DE POUVOIR ET CONFLITS
L’expérience Pouvoir et confits a été inventée par Paolo Freire, grand théoricien de l’éducation au Brésil. Ce
jeu était réalisé dans certaines écoles secondaires du Québec dans les années 1970, à une échelle plus petite
que celle qui est proposée ici. François Gervais y a participé à l’âge de 14 ans. Cette expérience a marqué un
tournant dans son engagement, transformant la pitié qu’il éprouvait pour les personnes pauvres en véritable
indignation. Se souvenant de cette expérience comme d’un élément déclencheur de son engagement, il a
décidé de l’adapter pour s’en servir à son tour comme outil d’éducation et de conscientisation.
C’est en 1993 qu’il a introduit ce jeu à l’École secondaire d’Oka. Depuis, les élèves de première secondaire y
jouent chaque année. Au fl des années, il a étof fé le jeu, y ajoutant des éléments comme les gardes, la prison
et les primes. Le jeu s’adresse actuellement aux élèves du Programme d’éducation internationale. Environ une
centaine d’entre eux peuvent chaque année, après avoir vécu l’expérience, appliquer leurs apprentissages et
leur engagement tout au long de leurs études secondaires.
Non seulement les jeunes sensibilisés par Pouvoir et confits s’engagent-ils dans divers projets de l’école, mais
ils participent de nouveau au jeu, en tant que gardes. Tous les gardes dans le jeu à l’École secondaire d’Oka
sont d’ex-participantes et d’ex-participants à Pouvoir et confits . Une bonne façon de conscientiser leurs pairs…
1.2) PAOLO FREIRE : PRINCIPALE SOURCE D’INSPIRATION
La paternité du jeu Pouvoir et confits revient à Paolo Freire. François Gervais s’est inspiré de l’expérience de
Paolo Freire et l’a adaptée à l’intention des élèves du secondaire. François Gervais explique ci-après le parcours
de Paolo Freire et les grandes lignes de sa pédagogie.
Paolo Freire est un personnage hors du commun, au parcours peu banal. Pédagogue et théoricien de l’éducation
brésilien (1921-1997), il a exercé une énorme infuence en particulier dans les pays du T iers-monde, mais aussi
dans toutes ces pratiques pédagogiques qu’on pourrait commodément appeler informelles et dont on trouve un
grand nombre dans nos sociétés – que l’on songe à l’éducation offerte dans les groupes d’alphabétisation, les
organismes d’éducation populaire et, plus généralement, les groupes communautaires.
3Né au sein de la classe moyenne, Paolo Freire côtoie la pauvreté et s’en indigne. Cette expérience est l’une des
clés de sa vie et de son œuvre, que le théologien Richard Shaull a avec raison décrites comme « la réponse
d’un esprit créatif et d’une conscience sensible à l’extraordinaire souffrance et à l’énorme misère de ceux qui
l’entourent ».
Ce que Paolo Freire découvre en fréquentant la pauvreté, c’est ce qu’il nommera plus tard la « culture du silence »,
par quoi tout esprit critique est interdit aux « dépossédés ». Il comprend rapidement le rôle que joue le système
d’éducation dans l’institution et la perpétuation de cette culture. C’est pour la contrer qu’il élabore sa pédagogie
et les pratiques d’alphabétisation qui feront sa renommée.
Pédagogie de Paolo Freire
Paolo Freire considère la pédagogie comme une pratique de transformation de la personne et de la société.
Pour lui, l’éducation est une « pratique de la liberté » et une « pédagogie des opprimés ». On appelle souvent sa
démarche « conscientisation ». Il s’agit d’acquérir une conscience critique vis-à-vis des valeurs établies dans la
société,valeursimposéesaumoyend’unemystifcationquifaitaccepterl’oppressionparlesopprimés.
Paolo Freire s’oppose à toute pédagogie qui considère la personne comme un objet de formation dans lequel
déverser des paquets de connaissances préétablies et prêtes-à-porter : il parle à ce propos d’éducation
bancaire. Tout homme a, pour lui, une « vocation ontologique » à être un sujet doué de conscience critique ;
tout homme est appelé à être sujet et créateur de sa propre éducation. Paolo Freire pense que sa pédagogie
n’est pas applicable seulement au contexte de l’Amérique latine où elle a vu le jour, mais aussi aux pays in-
dustrialisés, parce que sa démarche concerne les dimensions les plus humaines de tout être humain et parce
que l’oppression, au Nord et au Sud, n’est pas de nature différente, même si elle a emprunté d’autres canaux.
Bien que situés historiquement et géographiquement, les analyses des rapports humains et les principes
d’action pédagogiques exposés dans ses livres me semblent transposables à notre époque et dans nos
pays développés.
Ce qu’on y perçoit, ce n’est pas d’abord une page d’histoire, mais une parole forte sur les fondements de
relations humaines constructrices et non destructrices, qu’elles se situent au niveau interpersonnel ou col-
lectif ; une parole pour nous, aujourd’hui, dans un pays riche, où opprimés et oppresseurs se trouvent dans
des situations différentes des paysans chiliens ou brésiliens des années 1960. Il n’expose pas de méthode
au sens opérationnel du terme, mais plutôt les fondements d’une action de transformation des relations
humaines.
Son analyse peut fortement éclairer un projet d’éducation citoyenne, aujourd’hui.
La conception conscientisante de l’éducation ne peut être au service de l’oppresseur. Aucun « ordre » oppressif
ne supporterait que tous les opprimés se mettent à dire : « pourquoi ? ».
Paolo Freire
4 2) Objectifs du jeu
Objectif principal
Le jeu se veut une expérience de simulation qui amène les participantes et les participants à réféchir à des
valeurs telles que la discrimination, l’injustice et les inégalités à l’origine des situations de pauvreté. Lors du
retour suivant la simulation, les participantes et les participants cernent leurs valeurs positives et les
responsabilités sociales qu’ils sont appelés à assumer dès lors pour transformer les conditions qu’ils ont
dénoncées pendant le jeu.
Objectifs spécifques
Amener les participantes et les participants à :
• saisir certains enjeux de la mondialisation et les causes du sous-développement, de la pauvreté, des
i n é g a l itéssocialesetdeplusieursconfitsmondiaux;
• prendreconsciencedecertainspréjugésetlesdéconstruire;
•deleurpouvoird’action;
• trouverdessolutionsconcrètesàappliquerdanslaviequotidienne.
2.1) APPROCHE PÉDAGOGIQUE
Cette expérience de simulation entend reproduire ou actualiser certaines dimensions de la problématique du
développement humain. La dimen

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