Plaine Commune : un essor économique plus rapide que les transformations sociales
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L’emploi et la population de Plaine Commune ont fortement progressé depuis 1999, marquant ainsi une rupture avec les décennies précédentes. Le secteur des services s’est fortement développé, générant des emplois plus qualifiés. Face à ces mutations économiques et ce fort dynamisme démographique, la situation sociale des habitants évolue lentement et de manière contrastée. Les difficultés d’accès à l’emploi continuent, notamment, de fragiliser les ménages. Introduction Plaine Commune perd sa spécificité industrielle et se tertiarise de plus en plus La hausse de l'emploi, liée en partie aux transferts d'établissements, ne bénéficie pas forcément aux actifs résidents Plaine Commune a regagné des habitants grâce à une forte natalité Un parc de logements plus important, notamment dans le secteur privé Une population encore plus jeune et masculine et qui compte davantage d'étrangers Des difficultés d'accès à l'emploi liées à un faible niveau de qualification Les habitants de Plaine Commune vivent avec de faibles ressources

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Langue Français

Extrait

ILE-DE-FRANCE à la page
N° 330 - Avril 2010
Plaine Commune :
un essor économique plus rapide
que les transformations sociales
L’emploi et la population de Plaine Commune ont fortement progressé depuis 1999,
marquant ainsi une rupture avec les décennies précédentes. Le secteur des services
s’est fortement développé, générant des emplois plus qualifiés. Face à ces mutations
économiques et ce fort dynamisme démographique, la situation sociale des habitants
évolue lentement et de manière contrastée. Les difficultés d’accès à l’emploi continuent,
notamment, de fragiliser les ménages.
Christèle Rannou-Heim et Claire Decondé, Insee Ile-de-France
Sandra Laurol et Philippe Mouchel, Communauté d’Agglomération Plaine Commune
n 2006, la Communauté sement de l’emploi, estimé à 18 %, est lente (➩■ Méthodologie et ➩■ Présenta-
d’Agglomération Plaine Commune deux fois plus élevé que dans le départe- tion du territoire). Cette forte progression aE compte 136 000 emplois, con- ment de la Seine-Saint-Denis, la région permis à Plaine Commune de dépasser
centrés en particulier à Saint-Denis et à Ile-de-France ou le territoire du centre des son niveau d‘emploi de 1975, après 25
Aubervilliers✎❶. Depuis 1999, l’accrois- Hauts-de-Seine, territoire de taille équiva- ans de baisse✎❷.
Le développement de Plaine Commune dû en grande partie à Saint-Denis et Aubervilliers
Population Emploi Résidences principales
Evolution 1999-2006 Evolution* 1999-2006 Evolution 1999-2006Effectif Effectif Effectif
(%) (%) (%)
Saint-Denis 97 900 14 64 700 32 38 000 14
Aubervilliers 73 500 16 29 300 14 28 000 11
Epinay-sur-Seine 51 600 11 9 800 10 18 900 10
La Courneuve 37 000 5 13 900 -2 12 700 3
Stains 34 700 6 7 700 14 12 200 5
Pierrefitte-sur-Seine 27 500 7 4 300 -7 9 500 6
Villetaneuse 11 900 5 4 300 3 4 000 7
L'Ile-Saint-Denis 7 200 6 2 100 32 2 800 6
Plaine Commune 341 300 11 136 200 18 126 000 10
Territoire du centre des Hauts-de-Seine 353 000 6 185 700 9 161 300 7
Seine-Saint-Denis 1 492 000 8 526 600 9 569 200 9
Ile-de-France 11 532 400 5 5 513 200 9 4 829 800 7
*le nouveau recensement de la population permet de mieux prendre en compte les personnes ayant un emploi, même occasionnel ou de courte durée, et qui sont par ailleurs étudiants,
retraités ou chômeurs.
Une part de l’évolution de l’emploi entre 1999 et 2006 peut être liée à ce changement de concept.
Source : Insee, recensements de la population 1999 et 2006
Territoirelation entrée en vigueur en 1998, encore malMéthodologie et définitions Cette augmentation de l’emploi a no-
connue en 1999, sur la nationalité des enfants tamment été favorisée par de nombreux
mineurs. Cette méconnaissance a conduit transferts et créations d’établissements.La population active ayant un emploi :com-
certains parents à déclarer à tort leurs enfants Ces transferts d’établissements, surtoutprend les personnes qui déclarent travailler et
mineurs nés en France comme Français,qui sont dans une des situations suivantes : ceux de grande taille, ont contribué à
alors qu’ils n’ont obtenu la nationalité fran- accroître le volume d’emploi présent
çaise qu’à leur majorité. Pour assurer la com- sur le territoire (➩■ Les transferts d’éta-- exercer une profession salariée ou non ;
parabilité entre les données 1999 et 2006, les blissements).- aider un membre de leur famille dans son
calculs ont été établis sur le champ plus res-
travail, même sans rémunération ;
treint de la population des 15 ans ou plus.
- être apprenti, stagiaire rémunéré ;
Depuis le début des années 2000, le
- être chômeur tout en exerçant une activité
nombre d’établissements créés, rappor-Revenus fiscaux : les données sur les reve-
réduite ;
té au nombre d’établissements exis-nus fiscaux des ménages sont établies par
- être étudiant ou retraité mais occupant un
tants, est particulièrement élevé àl’Insee à partir des déclarations de revenus et
emploi.
de la taxe d’habitation fournies par l’Adminis- Plaine Commune.
tration fiscale.
Depuis 2004, le recensement permet de
mieux prendre en compte les personnes ayant Plaine Commune perdLe revenu fiscal est le revenu déclaré aux
un emploi, même occasionnel ou de courte
services fiscaux avant abattement. C’est un sa spécificité industrielle et
durée, et qui sont par ailleurs étudiants, retrai-
revenu avant redistribution qui n’inclut pas
se tertiarise de plus en plustés ou chômeurs. Une part de l’évolution de
les revenus sociaux non déclarés tels que les
l’emploi, depuis 1999, peut être liée à ce chan- prestations familiales, les allocations loge-
gement, notamment pour les personnes de Le secteur le plus dynamique est celuiment et les minima sociaux.
moins de 25 ans ou de plus de 55 ans. du tertiaire et plus spécifiquement celui
des services. Les services aux entreprises,Le revenu médian par unité de consomma-
La population active : regroupe les actifs l’éducation-santé-action sociale, l’admi-tion partage la population en deux groupes ;
ayant un emploi et les chômeurs. nistration et les activités financières sontla moitié des personnes appartient à un mé-
nage qui déclare un revenu par UC supérieur les secteurs qui ont généré le plus fort vo-
Les chômeurs : au sens du recensement, est à ce revenu médian et l’autre moitié à un mé- lume d’emplois.
chômeur toute personne de 15 ans ou plus nage qui déclare un revenu par UC inférieur.
qui s’est déclaré chômeur, inscrite ou non à Les unités de consommation permettent de
En 2006, 82 % des emplois de Plaine
Pôle emploi, sauf si elle a déclaré explicite- comparer les niveaux de vie des ménages à
Commune relèvent du secteur tertiaire.
ment par ailleurs ne pas rechercher de structure démographique équivalente.
Cette part, proche de celle de l’ensemble
travail. Cette définition du chômage diffère de
du département, est cependant infé-celle du Bureau international du travail (BIT) Seuil de bas revenus (source CAF) :unallo-
rieure à celle de la région et du territoireet de Pôle emploi. cataire est dit à bas revenu si ses ressources
du centre des Hauts-de-Seine (respecti-mensuelles sont inférieures à un seuil de bas
vement de - 2 et - 4 points).revenu, assimilable à un seuil de pauvretéUn étranger : est une personne résidant en
monétaire. Ce seuil national correspond àFrance et ne possédant pas la nationalité fran-
60 % de la médiane des revenus disponiblesçaise. Le nombre d’étrangers a pu être La tertiarisation de l’économie, plus lente
avant impôts. En 2007, il est de 871 eurossous-estimé lors du recensement de la popu- dans les années 90 à Plaine Commune
par unité de consommation par mois.lation de 1999 en raison d’une nouvelle légis- qu’ailleurs, s’est accélérée après 1999.
Elle a favorisé le développement de nou-
veaux quartiers d’affaires, en particulier
au sein des quartiers de La Plaine et de
Pleyel à Saint-Denis.
Les transferts d’établissements
Entre 1999 et 2006, de grands établisse-Selon la définition utilisée par l’Insee, le lement implantés à Plaine Commune de-
ments industriels ont disparu, entraî-transfert d’établissement correspond au puis le début des années 2000 se trouvent
nant des pertes d’emploi. La part des complet des moyens de produc- d’ailleurs dans ce cas de figure et ne sont
emplois industriels a reculé de 5 pointstion d’un établissement d’un lieu géogra- donc pas enregistrés comme transferts
et s’établit à 11 % en 2006. Elle est dé-phique à un autre. Les transferts complets dans le répertoire Sirène.
sormais équivalente à celle du départe-d’établissements ne constituent qu’une
partie des transferts d’activité. Ces der- Selon la Communauté d’Agglomération ment de la Seine-Saint-Denis, de la
niers peuvent s’opérer selon d’autres mo- région Ile-de-France ou du territoire duPlaine Commune, ces nouvelles implanta-
dalités qui échappent le plus souvent à tions d’établissements, déterminées par des centre des Hauts-de-Seine.
l’enregistrement statistiq

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