Projet de loi de finances pour 2005 - Rapport économique, social et financier ; Tome I : Perspectives économiques 2004-2005 et évolution des finances publiques ; Tome 2 : Annexe statistique
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Projet de loi de finances pour 2005 - Rapport économique, social et financier ; Tome I : Perspectives économiques 2004-2005 et évolution des finances publiques ; Tome 2 : Annexe statistique

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Description

Le rapport présente une vue d'ensemble des perspectives économiques pour la période 2004-2005 : prévisions de croissance, environnement international de la zone euro, demandes des ménages et des entreprises, perspectives d'emploi et évolution des salaires, inflation, situation financière des entreprises, échanges extérieurs, prix du pétrole... Il analyse l'évolution des finances publiques : dette, évolution des dépenses publiques, des prélèvements obligatoires, prévisions des recettes fiscales de l'Etat, comptes des administrations locales, de la sécurité sociale... Il souhaite l'amélioration du cadre budgétaire national, en renforçant les mécanismes de maîtrise de la dépense publique, adoptant une règle d'affectation des surplus de recette dans les périodes de forte croissance... En deuxième partie sont proposés des tableaux et statistiques.

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Publié le 01 octobre 2004
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Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Projet de loi de finances
pour 2005
Rapport économique, social et financier
Tome I
Perspectives économiques 2004-2005
et évolution des finances publiquesRapport économique
social et financier
Perspectives économiques 2004-2005
L’évolution des finances publiques
L’amélioration du cadre budgétaire national
3COMPTES PRÉVISIONNELS
Perspectives économiques
2004-2005
1Vue d’ensemble
La reprise annoncée par les enquêtes de Cependant, les perspectives restent
conjoncture est bien au rendez-vous en affectées d’incertitudes à l’horizon 2005.
2004, y compris dans la zone euro. Si les Une accélération de l’activité, favorisée par
inflexions de l’activité se sont parfois révé- un nouveau repli du taux d’épargne des
lées plus brusques que prévu, les tendances ménages dans un contexte de reprise de
générales de l’économie mondiale sont bien l’emploi, en France mais aussi dans le reste
celles qui avaient été anticipées lors du de la zone euro, est tout à fait possible. À
printemps dernier, à l’exception de la l’inverse, dans la mesure où différents fac-
hausse inattendue du prix du pétrole : teurs (politiques monétaires et budgétaires,
reprise progressive en Europe et début de prix du baril) s’orientent moins favorable-
ralentissement aux États-Unis et en Asie. En ment, les aléas à la baisse sur la croissance
France, la vigueur particulière de la à l’horizon 2005 existent aussi : atterrissage
consommation des ménages a cependant brutal aux États-Unis et en Chine, nouvelle
conduit à une croissance nettement plus dépréciation du dollar par rapport à l’euro,
forte que prévu au premier semestre. Pour hausse durable du prix du baril …
la seconde moitié de l’année 2004, les
enquêtes restent bien orientées, et la crois- La croissance est bien au
sance devrait continuer à se renforcer en rendez-vous en 2004,
Europe. La croissance s’élèverait à 2,5% en y compris dans la zone euro
France en moyenne annuelle et à 1,9%
pour la zone euro prise dans son ensemble. L’activité aux États-Unis et en Asie est
En 2005, sous l’hypothèse d’un repli restée vigoureuse au début de cette
progressif du prix du pétrole, d’une stabili- année et la reprise dans la zone euro
sation des taux de change, et d’une remon- est bien enclenchée
tée modérée des taux d’intérêt dans le Malgré un léger ralentissement au second
monde, la prévision du PLF table sur une trimestre, l’activité aux États-Unis est restée
poursuite de la reprise en Europe, alors très dynamique début 2004. Si la consom-
que les pays entrés plus tôt dans la phase mation des ménages a quelque peu mar-
de reprise, et par suite le commerce mon- qué le pas, du fait notamment de l’arrêt des
dial, ralentiraient. La croissance se main- soutiens budgétaire et monétaire et de la
tiendrait ainsi en France à 2,5% et à 2,2% remontée de l’inflation, l’investissement est
dans la zone euro.
en revanche resté vigoureux.
(1) Les prévisions économiques présentées dans ce document ont été finalisées à partir d’informations
disponibles jusqu’au 16 septembre 2004.
5COMPTES PRÉVISIONNELS
En Asie, la croissance japonaise est res- de 2004 et pourquoi elle a été si nette en
tée très forte au premier semestre, même si France. Du côté des facteurs spécifiques à
la demande intérieure a nettement ralenti la France peut figurer la levée des incerti-
au printemps. En Chine, les mesures de tudes sur les réformes des retraites et sur le
freinage de l’économie sembleraient avoir redressement des comptes publics. Les
commencé à produire leurs effets sur l’ac- mesures de soutien à la consommation
tivité au deuxième trimestre. adoptées début mai ont aussi contribué,
comme en atteste le pic de consommationDans la zone euro, la reprise amorcée
de juin. La forte croissance de la consom-mi-2003 est maintenant bien enclenchée,
mation n’a cependant pas suffi à résorberavec toutefois des différences importantes
totalement le surcroît d’épargne accumuléentre les pays. La stabilisation du taux de
en 2002-2003. change de l’euro par rapport au dollar a
permis aux exportations de la zone de
Au second semestre de 2004, malgrébénéficier du dynamisme du commerce
les tensions sur le prix du pétrole,mondial. La croissance, de 1,5 % à 2 % en
le rééquilibrage de la croissance entrerythme annuel depuis le début 2004 en Alle-
les différentes zones devrait semagne est ainsi quasi intégralement impu-
poursuivretable à d’excellentes performances des
exportations. La demande intérieure a à l’in- Les prix du pétrole ont atteint cet été des
verse joué un rôle moteur plus important niveaux très élevés. Cette envolée des prix
dans d’autres pays, comme la France, l’Es- du brut, qui n’avait pas été anticipée, peut
pagne et, dans une moindre mesure, l’Italie. s’expliquer par la combinaison d’une
demande plus forte que prévue (l’Agence
En France, la vigueur retrouvée de la Internationale de l'Energie a ainsi révisé
consommation a permis une reprise plusieurs fois ses estimations de demande à
plus forte que prévu la hausse) et de marges de production
additionnelles plus faibles, dans unLa consommation des ménages avait sur-
contexte où des risques politiques ou ter-pris par sa faiblesse en 2002-2003. Elle
roristes pèsent sur certains gros produc-constituait donc un levier possible de
teurs (Moyen-Orient, Vénézuela, Nigéria,reprise en France, comme dans le reste de
Russie avec Ioukos). La prévision du PLFla zone euro. Son rebond en France au
retient l’hypothèse d’une détente très pro-premier semestre, sur un rythme annuel de
1/2 gressive des cours du baril de brent, de3 à 3 %, a néanmoins été beaucoup plus
plus de 40 dollars au troisième trimestremassif que prévu lors du PLF 2004 ou dans
2004 à 35 dollars fin 2005. le scénario central des perspectives écono-
miques présentées encore en mars dernier. Les évolutions récentes du prix du baril
Plusieurs facteurs pouvaient justifier en induisent certes une hausse mécanique des
France comme dans le reste de la zone prix à la consommation, mais elles ne
euro une reprise de la consommation : la pèseraient pas très significativement sur la
dissipation des effets du passage à l’euro croissance à l’horizon de la fin de l’année :
sur la perception des prix, l'incidence de la les derniers indicateurs conjoncturels dis-
hausse des prix de l'immobilier et du ponibles restent généralement bien orien-
regain des cours boursiers. Il reste que ces tés. Le freinage en douceur amorcé au
facteurs n’expliquent pas pourquoi la deuxième trimestre se poursuivrait aux
reprise s’est produite au premier semestre États-Unis, au Royaume-Uni et en Asie,
6COMPTES PRÉVISIONNELS
alors que la zone euro poursuivrait son raffermies, grâce notamment à l’arrêt de
expansion cyclique, ce qui permettrait un l’appréciation de l’euro et à la forte crois-
rééquilibrage progressif de la croissance sance de la demande mondiale adressée à
entre les différentes régions. la France (6,6 % prévu sur l’année, après
3,8 % en 2003). En 2005, cette dernière
En 2005, la reprise se continuerait à accélérer légèrement, à
poursuivrait dans la zone euro, 7,0 %, du fait de l’accélération de l’activité
malgré un ralentissement dans dans la zone euro, alors même que le com-
le reste du monde merce mondial et la demande adressée par
les autres régions à la zone euro ralenti-
Un ralentissement modéré, sauf dans raient. Les effets retardés défavorables de
la zone euro, où l’activité continuerait l’appréciation passée du change se dissi-
d’accélérer pant, les exportations croîtraient de 4,5 %
en 2004 et 6,3 % en 2005. Aux États-Unis, l’activité retrouverait en
La demande intérieure, après une accé-2005 un rythme de croissance proche de
lération plus forte que prévu au premierson potentiel, aux environs de 3 %. Le
semestre de 2004, progresserait fin 2004 etmoindre soutien des politiques budgétaire
en 2005 sur un rythme annuel stab

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