Rapport annuel 2003 de l Institut de veille sanitaire
113 pages
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Description

Le rapport d'activté de l'InVS pour l'année 2003 rend compte de deux alertes sanitaires d'ampleur : le SRAS et la canicule. Il présente également différentes alertes locales telles que l'épidémie de légionellose dans le Nord-Pas-de-Calais et l'épidémie à virus West-Nile dans le Var. Ensuite le rapport analyse les évolutions des fonctions de veille et d'alerte de l'InVS induites par ces événements. Enfin le rapport présente une synthèse des données de veille sanitaire.

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Publié par
Publié le 01 janvier 2004
Nombre de lectures 6
Licence : En savoir +
Paternité, pas d'utilisation commerciale, partage des conditions initiales à l'identique
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

0020_couv_invs 25/10/04 10:18 Page 1
RAPPORT
ANNUEL
2003
ISSN : 1 630-828X
Tirage : 8 000 exemplaires Institut de veille sanitaire
12, rue du Val d’Osne - 94415 Saint-Maurice cedexPrix : 2,81 €
Imprimé par CARACTERE SAS - Aurillac Tél. : 33 (0) 1 41 79 67 00 - Fax : 33 (0) 1 41 79 67 67
Dépôt légal : octobre 2004 http://www.invs.sante.fr
RAPPORT ANNUEL 2003
Institut 20040020_inter_invs 25/10/04 9:48 Page 1
Editorial
L’année 2003 a été profondément marquée par l’importance des alertes sanitaires. Deux d’entre elles marqueront
l’histoire de la veille sanitaire, et singulièrement celle de l’InVS : le Sras et la canicule. A tous points de vue
différentes, ces deux alertes ont mis en lumière l’importance de la veille sanitaire pour la sécurité sanitaire, c'est-
à-dire pour la santé de nos concitoyens, mais aussi, plus largement pour la santé des citoyens des autres pays.
Le Sras est venu illustrer, comme jamais auparavant, comment un agent infectieux totalement nouveau, pouvait
en quelques jours être disséminé sur presque tous les continents. Le rôle joué par les transports aériens a été l’un
des éléments clés de cette diffusion planétaire. Pour la première fois, des contrôles sanitaires ont été instaurés
à l’embarquement des aéronefs. La complexité de mise en œuvre de ces mesures de contrôle, au départ ou à
l’arrivée, doit nous interroger sur leur efficacité dès lors qu’elles ne font pas l’objet d’un consensus international
ou au moins européen. Plus que jamais, les procédures de traçabilité des voyageurs exposés sont apparues
importantes pour mettre en place, chaque fois que nécessaire, des mesures de suivi et si besoin d’isolement, afin
de prévenir les cas de transmission secondaire.
Dans la gestion du Sras, il y eut, on le sait, un retard préjudiciable de la coopération des autorités sanitaires chinoises
au début de l’éclosion de cette épidémie de pneumopathies nouvelles. Ensuite, la démarche de mobilisation et
de coopération internationale fût exemplaire : l’OMS y a joué un rôle indispensable de coordination. L’InVS a pu
assurer les liens nécessaires et opérationnels pour gérer cette alerte, avec la Direction générale de la santé,
mais aussi avec les laboratoires et les hôpitaux concernés, en assurant la démarche du suivi des cas, et des sujets
contacts. Quelques cas de Sras en France furent identifiés précocement, tous importés ; aucun cas de transmission
secondaire ne fut observé sur notre territoire. On peut donc conclure à l’efficacité du système de veille sanitaire
face à ce risque émergent tout à fait nouveau.
Si l’alerte a pu être donnée par l’InVS très précocement c’est parce que nous savions qu’il fallait surveiller ces
risques d’importation de virus et que nos réseaux d’information nous ont alerté sur le caractère préoccupant d’une
épidémie de pneumopathies, étrange, inhabituelle, pourtant à l’autre bout de la planète… Bien des leçons ont ainsi
pu être tirées de cette maladie nouvelle, y compris la nécessité de pouvoir mobiliser au plus vite une expertise
microbiologique de haut niveau.
Tout autre, on le sait, fut l’expérience de la canicule.
Dans un pays tempéré comme la France, le risque d’une vague de chaleur extrême n’était pas identifié comme
une éventualité susceptible d’avoir des conséquences dramatiques dans notre population.
A cela plusieurs raisons : jamais une vague de chaleur d’une telle intensité et d’une telle durée n’avait été
observée, et les conséquences sanitaires des précédentes canicules (France 1976, Marseille 1983) n’avaient
pas fait l’objet d’analyses ni d’études capables d’identifier la réalité et la gravité du risque. Sans doute également,
les données internationales d’événement de ce type ont-elles été insuffisamment analysées (Chicago, Athènes).
Les conséquences furent mesurées par l’InVS et par l’Inserm : près de 15 000 morts en excès par rapport à la
mortalité à la même période dans les années précédentes. Nul ne sait combien de décès auraient pu être évités
par un plan d’action. Aujourd’hui ce plan existe : le « Plan national canicule » prévoit que l’InVS analyse les
données météorologiques transmises par Météo France et informe le ministre chargé de la Santé des risques de
canicule. Cette alerte permet de déclencher un plan d’action en particulier en direction des personnes vulnérables.
De cette crise majeure de la canicule, nous avons tiré de multiples leçons. Celle bien sûr de prendre en compte
les événements climatiques pour évaluer les risques sanitaires ; nous avons aussi complété notre dispositif
d’alerte par des systèmes nouveaux de surveillance impliquant les médecins urgentistes, au niveau libéral et
hospitalier, ainsi que les données de la sécurité civile. Nous avons également mesuré la nécessité de disposer
de données de mortalité « en temps réel ». En effet, le dispositif de recueil des données des causes de mortalité
par l’Inserm (CépiDc) ne permettait à ce jour qu’une analyse tardive des résultats. Les données de mortalité
doivent pouvoir s’intégrer à nos dispositifs de surveillance et d’alerte. Cela suppose une capacité très rapide de
transmission que seuls des processus informatisés permettent. Nous travaillons dans ce domaine avec l’Insee ;
l’informatisation des données de l’état civil des municipalités est une condition de réalisation de cet objectif.
Plus généralement, nous notons que l’ampleur des champs de la veille sanitaire, et le renforcement des dispositifs
d’alerte supposent une pluralité des systèmes d’information, certains très spécifiques surveillant des pathologies
précises, d’autres plus globaux (surveillance syndromique, surveillance des urgences, surveillance de populations
vulnérables). La compatibilité de ces systèmes et leur cohérence dans le cadre d’un schéma directeur des
systèmes d’information s’imposent. Nous avons encore devant nous une marge de progression et de
développement, notamment avec de nombreux partenaires impliqués dans la surveillance : autres agences,
hôpitaux, sans oublier les professionnels de santé, en particulier les médecins.
Institut de veille sanitaire - Rapport annuel 2003
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Editorial
Il faut aussi pouvoir sécuriser ces systèmes et assurer la compatibilité de toute l’information épidémiologique
nécessaire transmise par voie télématique avec une protection des circuits, et des données, au regard du respect
de la confidentialité et de l’anonymat des personnes.
Enfin, il faut continuer à promouvoir et à organiser de façon très réactive la veille sanitaire et l’alerte au niveau
régional. La loi relative à la politique de santé publique va permettre la définition de Programmes régionaux de
santé publique au sein desquels l’alerte sanitaire doit trouver sa place et les moyens pour sa capacité d’expertise
et d’intervention. Le développement des Cire, engagé depuis plusieurs années, doit se poursuivre activement, ce
d’autant que la dimension régionale de l’alerte est l’échelon sans doute le plus efficient pour une validation des
signaux, et pour la mise en place des études et expertises nécessaires. Cela a été prévu dans le cadre du Plan
national canicule ; mais c’est aussi le cas pour des programmes régionaux de surveillance comme nous l’avons
vu en 2003 avec la résurgence de la maladie du West Nile dans le sud de la France, ou encore avec la redoutable
épidémie de légionellose survenue dans le Nord-Pas-de-Calais. Ces événements, qui ont eux malheureusement
contribué à enrichir notre expérience pour l’année 2003 à l’InVS, sont également rapportés et analysés dans ce
rapport.
Pour autant, il ne faudrait surtout pas que l’arbre cache la forêt, et que les systèmes d’alerte sanitaire apparaissent
comme l’alpha et l’omega de la veille sanitaire. Il faut aussi réaffirmer que la surveillance sanita

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