Sénateurs et chevaliers romains originaires de la cité de Nîmes sous le Haut-Empire. Étude prosopographique - article ; n°2 ; vol.87, pg 681-791

Burnand Yves

Description

Mélanges de l'Ecole française de Rome. Antiquité - Année 1975 - Volume 87 - Numéro 2 - Pages 681-791
Yves Burnand, ~~Sénateurs et chevaliers romains originaires de la cité de Nîmes sous le Haut-Empire: étude prosopographique~~, pp. 681-791. La documentation épigraphique nîmoise, complétée par l'épigraphie extérieure et les quelques indications que peuvent fournir les sources littéraires, est suffisamment riche pour permettre une mise en série des sénateurs et chevaliers romains originaires de cette cité. Il faut en exclure plus d'une douzaine de personnages présentés comme nîmois ou présumés nîmois, dont l'origine est en fait soit autre, soit incertaine. Il en reste vingt-quatre (cinq sénateurs dont un adlectus, dix-huit chevaliers, un personnage ayant appartenu à la noblesse sénatoriale ou équestre), qui constituent le groupe le plus important de Gaule Narbonnaise après le groupe viennois, apportant une contribution importante à une étude d'ensemble sur la place occupée par les sénateurs et les chevaliers romains originaires de Gaule sous le Haut-Empire dans la société gallo-romaine et romaine.
111 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

• Publié par: MELANGES_DE_L-ECOLE_FRANCAISE_DE_ROME
• Publié le: 01 janvier 1975
• Nombre de lectures: 65
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Extrait

Yves Burnand
Sénateurs et chevaliers romains originaires de la cité de Nîmes
sous le Haut-Empire. Étude prosopographique
In: Mélanges de l'Ecole française de Rome. Antiquité T. 87, N°2. 1975. pp. 681-791.
Résumé
Yves Burnand, Sénateurs et chevaliers romains originaires de la cité de Nîmes sous le Haut-Empire: étude prosopographique,
pp. 681-791.
La documentation épigraphique nîmoise, complétée par l'épigraphie extérieure et les quelques indications que peuvent fournir les
sources littéraires, est suffisamment riche pour permettre une mise en série des sénateurs et chevaliers romains originaires de
cette cité. Il faut en exclure plus d'une douzaine de personnages présentés comme nîmois ou présumés nîmois, dont l'origine est
en fait soit autre, soit incertaine. Il en reste vingt-quatre (cinq sénateurs dont un adlectus, dix-huit chevaliers, un personnage
ayant appartenu à la noblesse sénatoriale ou équestre), qui constituent le groupe le plus important de Gaule Narbonnaise après
le groupe viennois, apportant une contribution importante à une étude d'ensemble sur la place occupée par les sénateurs et les
chevaliers romains originaires de Gaule sous le Haut-Empire dans la société gallo-romaine et romaine.
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Burnand Yves. Sénateurs et chevaliers romains originaires de la cité de Nîmes sous le Haut-Empire. Étude prosopographique.
In: Mélanges de l'Ecole française de Rome. Antiquité T. 87, N°2. 1975. pp. 681-791.
doi : 10.3406/mefr.1975.1033
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/mefr_0223-5102_1975_num_87_2_1033SENATEURS ET CHEVALIERS ROMAINS
ORIGINAIRES DE LA CITÉ DE NIMES
SOUS LE HAUT-EMPIRE:
ÉTUDE PROSOPOGKRAPHIQUE *
PAR
Yves Burnand
Avec Narbonne, avant Vienne et Lyon, Nîmes est la ville de Gaule
romaine qui a livré la plus riche documentation épigraphique — plus
* Les éléments de cette étude relatifs aux chevaliers ont fait l'objet d'une
conférence intitulée « Recherches épigraphiques sur les Nîmois chevaliers
romains », donnée le 8 juillet 1972 au cours de la LIIIe session de l'Ecole Antique
de Nîmes (5-10 juillet 1972) consacrée à « La civilisation gallo-romaine à Nîmes
et dans le Midi de la France ». Nous tenons à exprimer ici notre gratitude à
chacun des membres du comité organisateur de l'Ecole Antique: le regretté
Président A. Dupont, professeur honoraire à l'Université Paul Valéry de Montp
ellier; M. J. Brunei, à cette même Université; M. J. Sablou, direc
teur des services d'archives du département du Gard; Mlle S. Cabanes, conser
vateur de la Bibliothèque Séguier; nos amis Victor Lassalle, conservateur des
musées archéologiques de la ville de Nîmes, et Christiane Lassalle, assistante
des musées. Depuis 1966, chaque fois où la session avait pour thème la période
gallo-romaine — en 1966, 1967 et 1972 — ils ont réservé à ma femme et à moi-
même l'accueil le plus cordial et ils ont accordé pour la durée de la session des
bourses à tous ceux de nos étudiants que nous y avons envoyés (cf. Y. Burnand,
Antiquités nationales. Chronique universitaire. I, 1968-1970, dans Annales de
VEst, 1972, 4, p. 363; - II, 1971-1973, ibid., 1973, 4, p. 376).
Dans ce présent mémoire nous avons adopté un certain nombre d'abrévia
tions pour les ouvrages les plus fréquemment cités dont voici la liste:
A E == L'année épigraphique.
E. Beaudoin, Culte des empereurs = E. Beaudoin, Le culte des empereurs dans
les cités de la Gaule Narbonnaise, dans Annales de renseignement supérieur
de Grenoble, III, 1891, p. 31-102, 253-341. 682 YVES BUKNAND
de mille deux cents inscriptions l — et le territoire de la cité ne le cède
à aucun autre. L'abondance de ce matériel documentaire, joint à quelques
CIL = Corpus inscriptionum latinarum.
CRAI = Académie des Inscriptions et Belles-Lettres. Comptes rendus des séances.
A. von Domaszewski - B. Dobson, Bangordnung2 = A. von Domaszewski,
Oie Bangordnung des römischen Heeres, 2e éd. revue et augmentée
par B. Dobson, Cologne et Gratz, 1967, lxii-375 p.
P. -M. Duval, Gaule = P. -M. Duval, La Gaule jusqu'au milieu du Ve siècle,
Paris, 1971, 2 vol., 865 p. (« Les sources de l'histoire de France des
origines à la fin du XVe siècle », I).
E. Espérandieu, ILGN = E. Espérandieu, Inscriptions latines de Gaule (Narbon-
naise), Paris, 1929, n-224 p. (669 nos).
E. Guide = E. Le musée lapidaire de Nîmes. Guide
sommaire, Nîmes, 1924 160 p.
E. Espérandieu, Becueil = E. Espérandieu, Becueil général des bas-reliefs,
statues et bustes de la Gaule romaine, I, 1907.
GDA, Inscriptions — E. Germer-Durand, F. Germer -Durand et A. Allmer, antiques de Nîmes, Toulouse, 1893, xv-1100 p.
A. Grenier, Tribuns = A. Grenier, L/es tribuns militaires de la Narbonnaise,
dans CBAI, 1960, p. 53-62.
ILS = H. Dessau, Inscriptiones Liatinae selectae, 4 vol., Berlin, 1892-1916
(réimpression, 1955).
S. J. de Laet, Samenstelling — S. J. de Laet, De Samenstelling van den romein-
schen Senaat gedurende de cerste Eeuw van het Principaat (28 voor
Chr. - 68 na Chr.), Anvers-La Haye, 1941, 337 p.
P. Lambrechts, Sénat = P. Lambrechts, La composition du Sénat romain de
l'accession au trône d'Hadrien à la mort de Commode (117-192), Anvers-
Paris-La Haye, 1936.
PIB1 = Prosopographia Imperii Bomani, I-III, lère éd. par E. Klebs,
H. Dessau et P. von Kohden, Berlin, 1897-1898.
PIB2 — Imperii Bomani, I-IV, 2e éd. par E. Groag, A. Stein
et L. Petersen, Berlin, 1933-1966.
BE = Paulys Beai - Encyclopädie der Klassischen Altertumswissenschaft,
publiée par G. Wissowa et W. Kroll, I-XXIV, IA-IXA, suppl. I-XII,
Stuttgart, 1894-1970.
SHA = Scriptores Historiae Augustae.
B. Stech, Senatores — B. Stech, Senatores Bomani qui fuerint inde a Vespasiano
usque ad Traiani exitum, Leipzig, 1912, XIV-205 p.
A. Stein, Bitterstand — A. Stein, Der römische Bitterstand, Munich, 1927,
(« Münchener Beiträge zur Papyrusforschung und antiken Rechts
geschichte », 10).
P. Wuilleumier, ILTG = P. Wuilleumier, Inscriptions latines des Trois Gaules
(France), XVIIe supplément à Gallia, Paris, 1963, n-256 p. (582 nos).
1 CIL, XII, 3042-4059, 5890-5944; E. Espérandieu, ILGN, 406-511; une
cinquantaine d'inscriptions découvertes postérieurement à la publication de
ce dernier recueil (1929) et en cours de rassemblement. SÉNATEURS ET CHEVALIERS ROMAINS ORIGINAIRES DE LA CITÉ DE NÎMES 683
indications fournies par les sources littéraires, permet la mise en série
d'un nombre appréciable de données onomastiques et prosopographiques,
moyen d'approche indispensable à la connaissance d'une société antique.
On sait en effet l'importance de cette démarche au plan de l'ensemble
de l'Empire pour les noblesses sénatoriale et équestre x. Des enquêtes
ont aussi été menées avec fruit au plan régional ou local des provinces
et des cités dans diverses régions de la partie occidentale de l'Empire,
qu'elles aient porté sur l'ensemble de la population d'une province ou
d'une cité 2, sur une catégorie ou un groupe social représenté dans une
province ou un ensemble de provinces 3, ou enfin sur un groupe
1 En se bornant à la période du Haut-Empire, il suffit de rappeler pour
l'ordre sénatorial les travaux de B. Stech (Senatores Romani qui fuerint inde a
Vespasiano usque ad Traiani exitum, Leipzig, 1912), P. Lambrechts (La com
position du sénat romain de Vaccession au trône d'Hadrien à la mort de Commode
(117-192), Anvers -Paris -La Haye, 1936; - La famille des Ummidii Quadrati,
dans L'Antiquité classique, 7, 1938, p. 85 s.), S. J. de Laet (De Samenstelling
van den romeinschen senaat gedurende de eerste Eeuw van het Prineipaat (28 voor
Chr. - 68 na Chr.), Anvers-La Haye, 1941), Gr. Barbieri (L'albo senatorio da
Settimio Severo a Carino (193-285), Rome, 1952), R. Syme (Tacitus, 2 vol.,
Oxford, 1958; - The TJmmidii, dans Historia, 17, 1968, p. 72 s.), H. G. Pflaum
(Deux familles sénatoriales des IIe et IIIe siècles, dans Journal des Savants,
1962, p. 108-122) et W. Eck (Senatoren von Vespasian bis Hadrian, « Vestigia »,
13, Munich, 1970); — pour l'ordre équestre les travaux de A. Stein (Der römische
Hitterstand, Munich, 1927), H. -G. Pflaum (Les procurateurs équestres sous le
Haut-Empire romain, Paris, 1950; - Les carrières procuratoriennes équestres
sous le Haut-