Transferts d établissements impliquant Paris : des flux croisés
4 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Transferts d'établissements impliquant Paris : des flux croisés

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
4 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Les transferts d'établissements à destination ou au départ de Paris se soldent entre 1994 et 2002 par la disparition d'un peu plus de 4 000 établissements et 26 000 emplois. Les établissements entrants ou sortants présentent des profils comparables. Les échanges se font principalement avec la petite couronne, et concernent surtout les services aux entreprises.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 10
Langue Français

Extrait

INSEE
ILEDEFRANCE
es transferts d’établissements constituent un des aspects les plus visi-
bles de la stratégie de développement des entreprises (voir Défini-Ltions). Touchant principalement des unités récentes, ils illustrent
aussi la précarité des très jeunes entreprises, dont la mortalité est particu-
lièrement élevée. Le nombre de transferts annuels impliquant Paris (au
départ ou à l’arrivée) a progressé de 6,1 % en moyenne par an entre 1994
et 1997. Il est quasiment stable depuis (- 1,4 %), avec environ 17 000
mouvements par an (Figure 1).
Les transferts
d’établissements
es échanges symétriquesDà destination
ou au départ de Paris Les établissements entrants ou sortants présentent des caractéristiques
se soldent identiques : mêmes zones géographiques et secteurs d’activité, ancienne-
entre 1994 et 2002 tés comparables (Figure 2). Les échanges ont lieu en majorité avec la pe-
par la disparition tite couronne, et notamment avec les Hauts-de-Seine. Grande couronne
d’un peu plus de et province représentent chacune environ 20 % des mouvements. La ré-
partition sectorielle des entrées et des sorties est également semblable : les4 000 établissements
services aux entreprises représentent 40 % des transferts et le commerce,et 26 000 emplois.
21 %. Il n’y a guère que le secteur « éducation, santé, action sociale » oùLes établissements
les établissements partants sont significativement plus nombreux queentrants ou sortants
ceux qui viennent s’implanter à Paris.
présentent
des profils
es pertes d'emploi limitées…Dcomparables.
Les échanges se font Entre 1994 et 2002, sur les 280 000 établissements de la capitale, près de
principalement 27 000 établissements se sont nouvellement installés à Paris. Il s’agit
avec la petite couronne, presque exclusivement d’unités relevant du secteur tertiaire : 85 %, dont
et concernent surtout près de la moitié pour les seuls services aux entreprises. Les entrées occa-
les services aux sionnent la création d’environ 3 000 établissements par an, soit un peu
entreprises. moins de 10 % du total des créations d’établissements dans la capitale.
MENSUEL N° 250 - MAI 2005 - 2,2€
àlapage
EntreprisesFigure 1 - Faibles pertes d'établissements entre 1994 et 2002
Transferts d'établissements impliquant Paris Nombre d'établissements entre 1994-2002 Evolution annuelle moyenne (en %)
Arrivées Départs Solde 1994-1997 1998-2002
Transferts internes à la capitale, dont : 88 300 88 300 7,6 - 1,8
Internes aux arrondissements 31 900 31 900 9,3 - 3,7
Entre deux arrondissements 56 400 56 400 6,7 - 0,7
Transferts avec d'autres départements, dont : 26 700 30 900 - 4 200 3,7 - 0,8
Ile-de-France 21 200 23 500 - 2 300 3,4 - 1,4
Province 5 500 7 400 - 1 900 4,7 1,3
Total 115 000 119 200 - 4 200 6,1 - 1,4
Champ : secteurs de l'industrie, de la construction et des services non financiers (ICS).
Lecture : 21 200 établissements arrivent à Paris sur la période en provenance d'autres départements d'Ile-de-France.
Source : Insee, Répertoire des entreprises et des établissements
Sur la même période 31 000 établissements ont quitté la capi- En termes d’emploi, les transferts se soldent par un déficit
tale et Paris a perdu 4 200 du fait des transferts. global de 26 000 salariés entre 1994 et 2002, soit environ 3 000
Le déficit a diminué jusqu’en 1999, mais progresse depuis. Le par an. Il s’agit toutefois de diminutions annuelles peu signifi-
solde légèrement positif en 1999, provoqué essentiellement catives puisqu’elles ne représentent guère que 0,34 % de l’em-
par l’augmentation des entrées, est à rapprocher de la crois- ploi salarié parisien. Les services aux entreprises et les services
sance économique à la même époque. Au niveau régional, les aux particuliers, qui enregistrent chacun la suppression de
échanges avec chacun des départements varient considérable- 7 000 emplois, sont les plus touchés. Dans l’industrie, la perte
ment d’une année sur l’autre, et il est difficile de dégager des en volume est plus limitée : - 2 500 emplois, soit une diminu-
tendances ou des structures stables. En neuf ans, plus de la tion de 1,8 % sur la période étudiée.
moitié des pertes provient des échanges avec les autres
département d’Ile-de-France (- 2 300 établissements).
Figure 2 - Symétrie des origines géographiques et des secteurs d'activité entre 1994 et 2002
Répartitions géographiques Répartitions sectorielles
Yvelines Autres ICS
Seine-et-Marne IndustrieServicesVal-d'Oise
ConstructionProvince aux
Essonne particuliers
3%
14 % 8%7%
21 %
7%
4% 5%6%
4% 7% 8%5%24 % 7%6%4% 12 %
21 % 21 %
12 %12 % Sorties31 %
30 %
Sorties15 % 4%42 %
4%
39 %Entrées17 % Entrées
Transports
Hauts-de-Seine Services auxVal-de-Marne Commerce
entreprisesSeine-Saint-Denis
Champ : secteurs de l'industrie, de la construction et des services non financiers (ICS).
Source : Insee, Répertoire des entreprises et des établissementsLes transferts avec la province, bien que désavantageux en ter-ourquoi délocaliser ?P
mes d’établissement, sont favorables à la capitale en termes
d’emploi (+ 1 700), grâce notamment aux services aux entre-
Parmi les facteurs explicatifs du déménagement d’un établissement, de prises (+ 1 600). Dans les autres secteurs, Paris est égalementnombreuses études mentionnent le besoin d’agrandissement de l’établisse-
bénéficiaire, excepté dans le commerce et les industries desment, la minimisation des coûts (foncier, taxe professionnelle, construction,
mise aux normes des locaux…), l’accès aux réseaux de communication et biens de consommation, mais les gains sont faibles.
aux infrastructures, ou la proximité des clients.
De 1994 à 1996, Paris affichait le taux de solde le plus faible de
Certains établissements se rapprochent de leurs fournisseurs ou bien de France. L’amélioration des échanges de 1997 à 1999 atteste
leurs concurrents, pour mettre en réseau leurs connaissances, établir un d’une attractivité retrouvée du département. Elle n’aura pas
partenariat, coopérer sur un projet.
duré, Paris retrouvant dès 2000, la dernière place en
Ile-de-France(Figure3).Cependant,lacapitalen’ajamaiscesséDes facteurs « externes » peuvent également jouer : les qualités des infras-
tructures de recherche et d’éducation, le cadre de travail (paysage, cli- d’attirer de nombreux établissements : elle éprouve pourtant
mat….), le prestige de la commune ou de la rue de localisation. des difficultés à retenir ceux qui s’y trouvent déjà. Si l'industrie
automobile et les activités immobilières ont bénéficié des trans-
ferts en gagnant des établissements, dans tous les autres sec-
teurs, les sorties l’emportent sur les entrées.… sauf avec les Hauts-de-Seine
Le poids prépondérant dans l’économie parisienne des servi-Les échanges les plus déficitaires s’opèrent avec les
ces aux entreprises, du commerce et de la construction, sec-Hauts-de-Seine (- 22 700 emplois sur les neuf ans). Plus de la
teurs dont le taux d'attractivité est modeste, explique lamoitié de ces emplois relèvent des services aux entreprises,
faiblesse du taux de solde observé dans le département. Adont 8 500 pour la seule activité « conseils et assistance ». Pa-
contrario, des secteurs peu dominants à Paris, tels que les in-ris concède également des salariés dans ses échanges avec la
dustries des biens d’équipement, impactent moins le résultatSeine-Saint-Denis et le Val-de-Marne (3 600 chacun), alors
global du département, malgré des pertes d’établissements im-qu’il en gagne avec les Yvelines (2 000, principalement dans
portantes pour ces secteurs.les services aux entreprises).
a mobilitéL
au sein de la capitale
éfinitionsD
La mobilité des établissements en Ile-de-France est très nette-
ment supérieure à celle constatée en métropole. En termes deTransfert d’établissement
taux de mobilité, les départements franciliens occupent les
Un transfert d’établissement correspond au transfert complet des moyens de huit premières places. Cependant, les écarts se réduisent entre
production de l’étab d’un lieu géographique à un autre à l’intérieur
la métropole et l’Ile-de-France. Cette plus grande mo

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents