Tribuni militum a populo - article ; n°1 ; vol.79, pg 29-76
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Description

Mélanges d'archéologie et d'histoire - Année 1967 - Volume 79 - Numéro 1 - Pages 29-76
48 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1967
Nombre de lectures 13
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Claude Nicolet
Tribuni militum a populo
In: Mélanges d'archéologie et d'histoire T. 79, 1967. pp. 29-76.
Citer ce document / Cite this document :
Nicolet Claude. Tribuni militum a populo. In: Mélanges d'archéologie et d'histoire T. 79, 1967. pp. 29-76.
doi : 10.3406/mefr.1967.7530
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/mefr_0223-4874_1967_num_79_1_7530MILITUM A POPULO * TRIBUNI
PAR
Claude Nicolet
Ancien Membre de l'Ecole
Trente quatre inscriptions x, concernant vingt-six personnages dif
férents, mentionnent, parmi les charges exercées par ces derniers, celle
de trïbunus mïlitum a populo. La régularité de cette titulature ne peut
pas faire de doute: souvent en toutes lettres, quelquefois abrégée 2,
la formule se présente toujours de la même manière et dans l'ordre cité.
* Je remercie vivement M. F. Gilliam, de l'Institute for Advanced
Study, qui a bien voulu me donner son sentiment sur ce travail, et m'a fait
de précieuses suggestions.
1 On en trouvera le plus grand nombre rassemblées jjar A. Passerini,
■s.v. Legio, dans De Ruggiero, Diz. Epigr., IV, 18, col. 571 (1949). Il en s
ignale en tout 29. Mais nous verrons que deux (C.I.L., II, 1625; 1626) sont
extrêmement douteuses et doivent être éliminées. R. Gagnât, dans son
mémoire cité infra, en 1880, n'en connaissait que 21. Trois inscriptions ont
été découvertes postérieurement (Not. Scav., 1898, p. 171; 1899, p. 124;
1902, p. 124 = I.L.8., 9007); l'une d'entre elles d'ailleurs {N.S., 1899
p. 124), n'est pas entièrement probante. R. Cagnat, avec raison, n'a pas
tenu compte des deux inscriptions d'Espagne plus haut citées: la lecture
trib. mil. a populo, très hasardeuse, est de Mommsen. Nous avons ajouté
à la liste de Passerini quatre inscriptions très lacunaires, O.I.L., XIV, 3836
et 3438, et C.I.L., XI, 3216 et 6352, ainsi que C.I.L., X, 821, omis par Pass
erini, mais concernant un personnage déjà connu. Ajouter N.S., 1907,
p. 698 ainsi qu'une trouvaille récente de Falerio, N.S., 1958, p. 74 = A.E.,
1960, 258. Notre liste provient donc d'un dépouillement des indices existant
du CIL., de YA.E. depuis 1948. Pour le G.I.L., VI, cf. infra, p. 52, n. 1.
2 Voir le détail infra, à la fin du Catalogue, dans le Tableau, et p. 58 on ren
contre: trib. militum a populo, trib. mili. a populo, trib. mil. a populo, trib.
mil. a. p., et une fois: trib. mil. ab populo. Il ne peut y avoir de doutes sur
la place de a populo que pour O.I.L., XI, 6940. 30 C. NieOLET
II s'agit donc d'une fonction spécifique, bien individualisée. Le sens,
cependant, n'en est pas clair; l'expression est manifestement elliptique.
Que marque exactement le a, plus l'ablatif? De quel populus s'agit-il?
De quel tribunat militaire lc?
Trois solutions, qui se ramènent en fait à deux, ont été proposées
pour ce problème. Je les présente brièvement ici, me réservant de les
discuter plus à fond après l'étude détaillée des inscriptions. La première
est à la fois la plus ancienne (on la rencontre déjà chez Borghesi) 2, la
plus simple et la plus répandue. Elle a été défendue, en France, par un
des premiers commentateurs de la lex eoloniae Juliae Genetivae, Ch. Gi-
1 Sur le tribunat militaire, outre l'article de A. Passerini, plus haut
cité, cf. J. Marquardt, Organisation militaire, pp. 60 et suiv. (qui donne et
discute la bibliographie antérieure); A. von Domaszewski, Die Rangord
nung des römischen Heeres, Bonn. Jahrb. 1908, pp. 1-278, spec. p. 130;
J. Lengle, Tribunus militum, R.E., VI, A, 2439-2448 (1936) et surtout E. Birley,
The equestrian officers . . . , dans Roman Britain and the Roman Army, Kendal,
1953, p. 133 et J. Suolahti, The junior officers of the republican army,
Helsinki, 1955, avec bibliographie (spécialement pp. 35-57). Sur le statut social
des tribuns militaires, Fr. Hankel, Die Ernennung und die soziale Stellung
der röm. Kriegstribunen, Dresde, 1890; Gr. Lopuszanski, La transformation
du corps des off. supérieurs dans Γ Armée Romaine du Ier et IIe s. ap. J.C.,
M.É.F.R., 1938, pp. 131-183; A. Grenier, Les tribuns militaires de la
Narbonnaise, C.R.A.I., 1960, pp. 53-62. Sur l'ordre équestre et l'armée,
des remarques essentielles dans C. Cichorius, Das Offizierkorps eines röm.
Heeres... (= R.8., pp. 130-185), et dans A. Stein, Römische Ritterstand,
Munich 1927, pp. 135 et suiv. Deux choses nous importent ici: d'abord
savoir si ces tribuns militaires sont ceux de l'armée romaine, ou ceux d'une
milice locale; ensuite, quelle est l'origine de leur nomination et, accessoire
ment, quel est leur statut social.
2 Commentant l'inscription maintenant au C.I.L., XIV, 338, dans
une lettre à Abeken (Oeuvres, VII, p. 347: questi tribuni detti dal populo);
c'était aussi l'avis d'Orelli (cf. par ex. le N° 3439 de son recueil). Charles
Griraud, voulant répondre aux objections de V. Duruy, s'est efforcé, non
sans érudition, de recenser tous ses prédécesseurs: cf. Journ. Sav., 1875,
pp. 270 et suiv.: citons, d'après lui, Becker, Handbuch der römischen Alter-
thumer, III, 2, p. 277; C. Zeil, Handbuch der römischen Epigraphik, Heidel
berg, 1852, p. 303; en outre, les érudits comme Fabretti, Muratori, Marini,
s'étaient inquiétés des inscriptions d'Abellinum, de Pompéi et d'ailleurs;
Scipion Mafîei, publiant dans son Museum Veronense l'inscription C.I.L.,
V, 3334, donnait enfin l'interprétation qui devait devenir canonique. En
revanche, De Boissieu, Inscr. Ant. de Lyon, 1834, p. 346, écrivait: «l'expres
sion a populo me semble indiquer non l'origine du pouvoir, mais celle de
celui à qui il était confié ». TRIBUNI MILITUM A POPULO 31
raud l, ailleurs par Mommsen, Marquardt, Domaszewski, Dessau, Pass
erini2. L'autorité de ces auteurs fait qu'on la rencontre dans la plupart
des manuels et des encyclopédies 3, et qu'elle est acceptée, comme
allant de soi, par des savants comme J. Suolanti, H. G. Pflaum ou
B. Dobson 4. Elle consiste à voir dans les tribuni militum a populo
tout simplement les tribuns militaires élus par le peuple à Rome,
dans les comices.
La seconde solution a été surtout défendue par des Français. C'est
V. Duruy qui, le premier (en partie pour répondre aux problèmes sou
levés en passant par Ch. Giraud), a entrepris de traiter à part lea. tribuni
1 L'occasion du renouvellement du débat sur nos inscriptions, vers
les années 1874-1880, fut, en fait, la découverte en Espagne à Ossuna (Urïo)
des fameux fragments de la lex coloniae Juliae Genetivae. Ch. Giraud, juriste
et membre de l'Institut, en entretint d'abord ses collègues en 1873, d'où
un premier mémoire, Les Bronzes <V Ossuna, Journ. Savants, 1874, pp. 330-
365. On verra en effet qu'au Ch. CHI, la lex fait explicitement allusion au
cas d'une « prise d'arme » des habitants, prévoit la désignation d'un prae-
fectus armatiti, qui aura les mêmes pouvoirs que le trib. mil. p(opuli) B(o-
mani) in exercitu p. R. 11 était fatal qu'ici ou là, la discussion portât sur les
trib. mil. a populo des inscriptions. C'est, en France, à V". Duruy que revient
le mérite, dans une communication à l'Institut, de poser le problème, en
1875 (cf. infra, p. 32 n. 1 ). Ch. Giraud, mis en cause, réagit, et fournit, au cours
de l'année 1875, une très longue dissertation qui reprenait la discussion sur
ce point: Journ. Sav., 1875, pp. 244-265; spec. pp. 269-284 et 333-339 (les
tribuni militum, a populo). (Jette de Ch. Giraud, souvent confuse,
mais erudite, n'est ni citée ni utilisée par Mommsen, Lex col. Genet. (Gesamm
elte Schriften, I, p. 214 spec).
2 T. Mommsen, Staatsrecht, II, pp. 561-564; J. Marquardt, Ora. mi-
lit., pp. 60-62; A. von Domazewski, o. c, pp. 122-130; (ce dernier ne traite
pas à part des tribuni mil. a populo; mais, pp. 126-127, donnant une liste
épigraphique des trib. mil. classés par région selon leur origine, il y inclut
15 inscriptions mentionnant des tr. mil. a populo); H. Dessau, dans son édi
tion du T. XIV du C.I.L., et dans ses l.L.S. {index, p. 503), où il range les
tr. mil. a populo parmi les munera militarla; A. Passerini, art. cit.
3 J. Lengle, art. Trib. mil., U.E., VI, A, 2, col. 2441, qui, pour les ins
criptions, cite malencontreusement C.I.L., II, 1625; il faut naturellement
noter l'exception du Diet, des AM., où Cagnat (art. Legio, p. 1053, n. 7)
rejette cette identification.
4 J. Suolahti, Jun. officers., pp. 27-33; 41-42; H. G. Pflaum, Les Carr
ières procurat

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