U Nuvellaghju - Ils ont fait notre Histoire
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1 Ils ont fait notre Histoire ... Sambucucciu d’ALANDO a plus énigmatique des personnalités historiques insulaires. Il serait né à Alando (Boziu) et aurait Lété le précurseur du système des «Terre di u Cumunu».Bien qu’on ne sache pas s’il a réellement existé on lui attribue la responsabilité de la révolte anti féodale du centre de l’île en 1358.Sambucucciu d’Alando éveille l’île au parfum égalitaire avec l’avènement en deçà des monts de la «Terra di Commune». Sampiero CORSO (1498 – 1567) ampiero de Bastelica, dit Sampiero Corso ou Sampieru Corsu, né le 23 mai 1498 Sà Bastelica et mort le 17 janvier 1567), fut la première fgure du nationalisme corse. Il est, avec Pascal Paoli et Napoléon Ier, le plus célèbre des Corses. Roturier, bien que sa mère soit de petite noblesse (Cinarchese da Bozzi) mais non de basse extraction, le grand chef corse débuta à 14 ans dans la carrière des armes, servant Jean de Médicis, puis le pape Clément VII et, en 1530, Hippolyte de Médicis. A partir de 1535, sa destinée et celle de sa famille seront attachées à la Maison de France. Il se couvre de gloire dans les armées de François Ier, se bat aux côtés de Bayard, et reçoit, en 1547, le grade de colonel, commandant l’ensemble des « bandes » corses au service du roi François Ier. Comme le voulait l’usage à l’époque, il reçoit le surnom de Corso, qui indique son pays d’origine et qui reste attaché à sa renommée.

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Publié le 29 avril 2013
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Licence : Tous droits réservés
Langue Français
Poids de l'ouvrage 15 Mo

Extrait

1Ils ont fait
notre Histoire ...
Sambucucciu d’ALANDO
a plus énigmatique des personnalités historiques insulaires. Il serait né à Alando (Boziu) et aurait Lété le précurseur du système des «Terre di u Cumunu».Bien qu’on ne sache pas s’il a réellement
existé on lui attribue la responsabilité de la révolte anti féodale du centre de l’île en 1358.Sambucucciu d’Alando
éveille l’île au parfum égalitaire avec l’avènement en deçà des monts de la «Terra di Commune».
Sampiero CORSO
(1498 – 1567)
ampiero de Bastelica, dit Sampiero Corso ou Sampieru Corsu, né le 23 mai 1498 Sà Bastelica et mort le 17 janvier 1567), fut la première fgure du nationalisme
corse. Il est, avec Pascal Paoli et Napoléon Ier, le plus célèbre des Corses. Roturier, bien
que sa mère soit de petite noblesse (Cinarchese da Bozzi) mais non de basse extraction,
le grand chef corse débuta à 14 ans dans la carrière des armes, servant Jean de Médicis,
puis le pape Clément VII et, en 1530, Hippolyte de Médicis. A partir de 1535, sa destinée et
celle de sa famille seront attachées à la Maison de France. Il se couvre de gloire dans les
armées de François Ier, se bat aux côtés de Bayard, et reçoit, en 1547, le grade de colonel,
commandant l’ensemble des « bandes » corses au service du roi François Ier. Comme le
voulait l’usage à l’époque, il reçoit le surnom de Corso, qui indique son pays d’origine et qui
reste attaché à sa renommée. Il tire de ses talents militaires et de sa bravoure au combat
une importante richesse.
En 1545, il épouse, à l’âge de 47 ans, une jeune noble insulaire, Vannina d’Ornano, âgée
de 15 ans.
Dans la lutte pour la suprématie en Europe que se livrent les deux grandes puissances
continentales d’alors, la France vise à s’assurer une plate-forme stratégique en Corse
lui permettant d’affaiblir l’ennemi espagnol à travers son allié génois et Henri II décide
d’apporter son aide à Sampieru pour une première expédition militaire en Corse.
En 1553, à la tête d’une alliance franco-turque, Sampieru débarque dans l’île et parvient
à soulever l’étendard de la révolte. Avec ses alliés, les d’Ornano, famille de sa femme Vannina, il rallie à lui le peuple, les familles des capurali et
les seigneurs. Il remporte quelques succès sur les Génois commandés par l’amiral Andréa Doria, mais cette guerre tourne court car la France est
préoccupée par le rapprochement entre l’Angleterre et l’EspagLa couronne rappelle le maréchal de Termes et Sampiero en 1555. Un armistice est
conclu à Vaucelles en 1556 et met fn aux hostilités pour cinq ans. La Corse demeurera, moyennant la réoccupation de Bastia et de Calvi par Gênes,
encore possession française durant quatre années, administrée mollement par le général Giordano Orsini (parfois « francisé » en Jourdan des Ursinis),
membre d’une grande famille romaine et qui avait servi sous les ordres du maréchal de Termes.
2Ils ont fait notre Histoire ...
La défaite française de Saint-Quentin en 1557 et la signature du traité de Corses et de mercenaires gascons. Une fois encore il gagne quelques
de Cateau-Cambrésis en 1559 va précipiter le retour de la Corse dans le combats peu signifcatifs, mais se trouve vite isolé, sans l’aide de la
giron de Gênes. Lors de la signature du traité, les émissaires français France et épuise ses forces. La population se lasse et les grandes familles
tentent bien de conserver l’île à la couronne, mais ils doivent y renoncer font défection et se rallient à Gênes.
pour conserver Calais, Metz, Toul et Verdun. La famille d’Ornano offrit deux mille ducats d’or à qui ramènerait la
Nommé gouverneur d’Aix-en-Provence en 1560, Sampiero Corso tête du colonel tandis que Gênes en promettait quatre mille. Il tombe
est ensuite nommé ambassadeur extraordinaire en Turquie par le roi dans une embuscade, le 17 janvier 1567, à 71 ans. Parmi les mercenaires
de France. Ayant laissé son épouse et ses enfants en sa demeure de corses au service de Gênes se trouvaient trois cousins de sa femme. Sa
Marseille, la jeune femme se morfond et se laisse manipuler par le tête est exposée par les Génois à Ajaccio. Son fls Alphonse d’Ornano sera
précepteur de ses enfants, l’abbé Michel Ange Ombrone, espion génois. Maréchal de France. Sa vie et surtout l’histoire du drame de son couple
Vannina vend alors les biens de Sampiero et s’embarque pour la capitale a fait l’objet d’un opéra Sampiero Corso, écrit par Henri Tomasi, créé au
ligure. L’ayant appris, son époux ft intercepter le navire. Il jugea alors Grand Théâtre de Bordeaux, le 6 mai 1956.
sa femme et la condamna à mort. Elle accepta la sentence, le suppliant La légende veut que Shakespeare se soit inspiré de l’histoire de
seulement de l’étrangler de ses propres mains plutôt que de la livrer Sampieru étranglant sa femme Vannina coupable de trahison, après que
au lacet du bourreau, ce que ft Sampiero. Avec l’appui de Catherine de celle-ci eût demandé à mourir de ses mains pour créer le personnage
Médicis, Sampieru revient en Corse en 1564 à la tête d’une petite troupe d’Othello...
Théodore NEUHOF
(1694 – 1756)
héodore de Neuhoff (vers 1694 ; † 11 décembre 1756 à Londres) est un aristocrate Tallemand. Après avoir traversé l’Europe et occupé diverses fonctions, il devient roi
de Corse.
Il rencontre à Livourne des exilés Corses : Giafferi, Ceccaldi, Aitelli, Orticoni et Costa.
Ceux-ci s’allient à lui pour gagner leur cause auprès des cours d’Europe où Neuhoff se donne
beaucoup de mal pour la défendre. En mars 1736, à bord d’un bâtiment britannique armé de
quelques fusils et de canons, et apportant avec lui une certaine somme d’argent, il débarque à
Aleria, où les représentants locaux viennent lui rendre hommage. Le 15 avril, à Alesani, il est
élu roi de Corse et approuve une constitution monarchique qui prévoie un impôt modeste, une
université, un ordre de noblesse et l’accession des Corses à tous les emplois publics. Acclamé
et placé sous l’invocation de la Trinité et de l’Immaculée Vierge Marie, Théodore prend son rôle
très au sérieux. Ainsi, et bien qu’il n’ait pu totalement s’acquitter des services des grands chefs
de la Corse, il acquiert une certaine popularité auprès du peuple.
Homme d’idées et d’ambitions plus que de terrain, Théodore se borne à de nombreuses actions spectaculaires. Gênes, dépitée d’être mise en
échec par cet étranger, mène une propagande calomnieuse qui nuit à son image auprès des souverains d’Europe. Face à cette indifférence hostile
ou amusée des grandes nations, face au manque de confance de la France, de la Grande-Bretagne et de l’Espagne auxquelles il était lié, Théodore
tient tête à Gênes sans remporter de succès décisifs pour autant. Il décide fnalement de quitter l’île après avoir nommé Hyacinthe Paoli et Giafferi,
commandants en chef du ‘Delà’. Il s’embarque à Solenzara le 11 novembre 1736, déguisé en prêtre et avec son fdèle Costa, pour se réfugier à Livourne
mais tente deux retours. La première fois en 1738, il débarque avec une petite escadre. Il est bien accueilli par les paysans, mais, aucun de ses anciens
collaborateurs n’étant au rendez-vous, il doit se résigner à repartir pour Naples où il est interné. Il tente un nouveau retour, en 1743, aidé cette fois par
les Britanniques, mais essuie un nouvel échec, défnitif celui-ci.
3Ils ont fait notre Histoire ...
Pasquale PAOLI
(1725 – 1807)
«Il est encore en Europe un pays
capable de législation, c’est l’île de
Corse (…) J’ai quelque pressentiment
qu’un jour, cette petite île étonnera
l’Europe».
Jean-Jacques Rousseau, Du Contrat
Social.
e «Père de la Patrie» est né en 1725 au Lhameau A Stretta, à Morosaglia. Son
père, Giacinto Paoli, était l’un des instigateurs
de l’insurrection contre Gênes, et avait été l’un
des chefs de la nation sous le court règne du roi
Théodore. Contraint par les Génois de quitter
la Corse en

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