Mélanges de l'Ecole française de Rome. Moyen-Age, Temps modernes - Année 1974 - Volume 86 - Numéro 2 - Pages 419-443Gérard Delille, Un problème de démographie historique: hommes et femmes face à la mort, p. 419-443. A travers l'exemple de l'Italie une évolution cyclique du taux de masculinité se trouve dégagée à grands traits: taux élevés à la fin du XVIe — début du XVIIe siècle, forte baisse fin XVIIe — début XVIIIe, nouvelle hausse modérée fin XVIIIe siècle. Ces variations sont mises en relation avec les fluctuations d'ordre économique; les crises entraînent non seulement une modification de la structure par âges des populations, mais aussi une surmortalité féminine très sensible lors des grandes épidémies (peste napolitaine de 1656), ce qui a pour conséquence une modification du taux de masculinité aux différents âges. Cette surmortalité doit être attribuée, de manière générale, à la condition sociale très dégradée de la femme. Le rapport entre le nombre d'hommes et le nombre de femmes a des conséquences directes sur l'âge au mariage, sur le remariage des veufs et des veuves. . . et influe probablement sur les structures de la famille et sur les productions intellectuelles des sociétés. 25 pages Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.